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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 06:07

   Ce début du mois de novembre avec sa fête de la Toussaint que beaucoup de gens assimilent à une fête des Morts nous remet en évidence cette réalité : tous nous mourrons. C’est le lendemain de la Toussaint que l’Eglise commémore ses fidèles défunts : le 2 novembre. Mais tout le mois reste imprégné de ce souvenir : novembre est le mois des Morts. Je voudrais, ce matin, aborder un sujet qui touche directement la mort. 

   Plusieurs d’entre vous m’ont déjà posé la question : que faut-il penser de l’incinération ? dont on voit la pratique se répandre…

   D’abord un peu de vocabulaire : le fait de brûler le corps d’un mort s’appelle ou crémation ou incinération. Le mot crémation (du latin cremare = brûler) désigne l’usage de brûler les morts au lieu de les inhumer (les mettre en terre). Le terme évoque l’image du four brûlant où l’on jette le cadavre (qu’on se rappelle les sinistres fours crématoires…) Le terme incinération (dans lequel on trouve le mot cinis = cendre) indique l’effet de cette combustion : la réduction du corps en cendres. Le rite de l’inhumation s’est implanté partout chez les chrétiens dès les origines de l’Eglise. La coutume en sera partout respectée comme une règle donnée par les Apôtres et cela jusqu’au 19ème siècle. En France, c’est sous l’influence de la franc-maçonnerie que l’idée de la crémation va être lancée : un certain docteur Blatin, (Maire de Clermont-Ferrand, puis Grand Maître du Grand Orient !) d’idées farouchement anti-religieuses, va faire adopter l’amendement suivant à la liberté des funérailles : « Tout citoyen, majeur ou mineur émancipé, peut adopter l’inhumation ou l’incinération pour son mode de sépulture ». On est en novembre 1887. L’année précédente, l’Eglise sentant venir le danger, avait formulé l’interdiction de donner son nom aux sociétés qui ont pour but de promouvoir l’usage d’incinérer les cadavres humains…D’ailleurs les fidèles qui auraient fait choix de la crémation seront privés de la sépulture ecclésiastique. En 1892, on ira jusqu’à interdire la célébration publique de la messe pour le repos de leur âme. Bien entendu les cendres des incinérés ne seront pas déposées en terre bénite et le clergé s’abstiendra de toute participation aux rites funéraires. Donc, c’est clair, désaveu total de l’Eglise pour ce genre de funérailles : ainsi s’exprimait le Code de Droit Canonique jusqu’à sa réforme…

   Le Nouveau Code parle ainsi : « L’Eglise recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts ; cependant elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ai été choisie pour des raisons contraire à la doctrine chrétienne » (Can. 1176 § 3) Comme en beaucoup d’autres dispositions, on constate cette variation dans le sens d’une permissivité qui n’est plus favorable ni à une tradition jamais transgressée, ni au sens chrétien du respect dû au corps du chrétien. C’est bien un des grands maux et des grands malheurs de notre temps d’entrer dans un mouvement de libéralisme qui met à mal l’esprit religieux avec lequel on envisageait tant de démarches et tant de gestes propres à notre foi chrétienne. Il est évident que ceux qui ont préconisé l’incinération l’ont fait pour substituer au symbolisme spiritualiste et chrétien de l’inhumation, un symbolisme matérialiste et païen. Le respect dont la foi chrétienne entoure le corps a des raisons profondes. L’homme vit corps et âme. 

    Au moment de son baptême le chrétien voit son corps sanctifié avec son âme : vos corps ne sont-ils pas devenus les temples du Saint-Esprit ? S’il est serviteur de l’âme, le corps n’a-t-il pas droit aux avantages de l’âme ? Sans doute est-il temporairement corruptible, mais il ne doit pas demeurer abandonné à la mort, laissé à la pourriture. Lorsque nous portons en terre le corps de nos défunts, nous savons qu’il est promis à la résurrection. Les rites de l’absoute ont, en quelque sorte, annoncé ce mystère. L’Eglise purifie ce corps avec de l’eau bénite, elle l’entoure du parfum de l’encens. Voilà celui qu’on a pu appeler ‘le complice’ de l’âme, le voilà qui va prendre possession de sa tombe, lieu bénit pour un objet lui-même saint. Le cimetière, mot grec qui signifie l’endroit où l’on dort, est véritablement le champ du repos où le corps du fidèle sommeille en attendant son réveil ! Rien à voir avec cette destruction du crématoire qui est, paraît-il, une véritable vision d’enfer pour un anéantissement total du corps dont on ne saura plus très bien que faire des cendres : les garder dans une boîte, ou les répandre sur une portion de terrain…

   Vous voyez Notre Seigneur, arrivant à Béthanie, et n’ayant plus devant lui que le tas des cendres de son ami Lazare ! Je pense que cette page d’Evangile écrite pour la glorification de Jésus, n’aurait jamais figuré dans nos Saintes Ecritures…

   Nous sommes à une époque d’occultation lamentable des choses les plus naturelles et les plus normales. On grignote peu à peu les réflexes les plus spontanés pour les remplacer par des considérations qui font perdre à nos contemporains toute référence religieuse. C’est ce qui est le plus grave.

   Qu’on aille visiter les catacombes romaines avec leurs centaines de kilomètres de galeries au long desquelles s’alignent ces ‘loculi’, ces emplacements creusés dans le sol souterrain, fermés par des plaques d’argile ou de marbre portant les symboles chrétiens et l’on comprendra que c’est bien là que réside le respect des corps.

   Tout en respectant ceux qui font le choix de l’incinération, bien souvent pour des raisons qui leur échappent, ne nous laissons pas fasciner par les clichés modernes et athées sur la crémation. Et dans l’attente de la résurrection :

-allons visiter régulièrement les cimetières qui sont des lieux saints ?

-allons fleurir nos tombes.

-allons, à l’occasion, empêcher nos maires et nos ministres de ravager ces lieux saints pour en faire des parkings, des jeux de boules ou des immeubles de grand standing !

Là encore et toujours, soyons fiers de notre Foi ! Amen

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 10:17

   Je vais m’attarder, ces prochains dimanches, à vous parler du Christ-Roi, en préparation à l’Année jubilaire de la Miséricorde. L’évangile du 22ème dimanche après la Pentecôte qui coïncide précisément avec la Fête du Christ-Roi nous exhorte ainsi : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

   Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ! N’est-ce pas là, pleinement, l’objet de la Fête de la Royauté de Jésus ? Quand on parle de royauté, on prend la précaution d’en distinguer la nature : la monarchie absolue, lorsque la royauté est exercée par un monarque (elle n’a pas de limite dans l’exercice du pouvoir), la monarchie élective (on choisit son monarque), la monarchie tempérée (on y fixe des limites), la monarchie constitutionnelle (soumise à des lois promulguées par une assemblée). La royauté de Notre Seigneur est du type monarchie absolue. Rien ne vient limiter son pouvoir, car en tant que Dieu il est Maître absolu, - en tant qu’homme il reçoit de son Père une puissance qui ne peut être emportée par qui que ce soit, par quoi que ce soit, qui lui assure un règne que rien ne peut bouleverser = nous venons de chanter cela dans l’Alléluia. Et Jésus s’en fait gloire : avant de quitter ses Apôtres au jour de son Ascension il le réaffirme : Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Ce sera la perpétuelle entreprise de ses ennemis, leur inguérissable angoisse, que de chercher à faire basculer cette réalité, dure pour eux, trop dure : il leur faudra faire appel à la seule puissance qui ose se dresser contre celle du Christ, la puissance satanique ; C’est pourquoi notre temps est un temps satanique, le temps du satanisme que l’on voit multiplier ses actions en multipliant ses lieux d’influence…au point que nous n’y faisons plus attention ! En établissant la fête du Christ-Roi le pape Pie XI voulait s’opposer au laïcisme qui prétend se passer de Dieu ; le laïcisme a été toujours plus loin, il a nié Dieu, après avoir combattu contre lui (mais pourquoi fallait-il combattre quelqu’un qui n’existait pas ???) Mais incapable d’une véritable nouveauté, le laïcisme a retrouvé son Dieu et on est arrivé à la religion de l’homme, l’homme est Dieu, son propre Dieu. Cette monstrueuse erreur sera fatale, elle est déjà fatale : les multiples folies dans lesquelles sombre notre société contemporaine en sont le plus fidèle exposé.

   Nous voilà convoqués en ce jour pour exalter le Règne de Jésus. Il nous demande d’aller à Lui, d’adhérer à Lui comme le sarment adhère au cep de vigne : c’est vital. Ecoutez Saint Augustin : « De peur que le sarment ne crût pouvoir produire quelque petit fruit par lui-même, le Sauveur, après avoir dit que le rameau uni au cep produira de grands fruits, n’ajoute pas que sans cette union il en produira peu, mais qu’il ne produira rien. Ni peu, ni beaucoup, rien n’est possible à l’homme pour le salut qu’à la condition rigoureuse de son union avec le Christ qui est la Vigne… Le sarment a ceci de particulier qu’étant retranché de la vigne il n’est propre à aucun usage…Autant ce bois qui se serait couvert de pampres et de raisins et qui aurait produit le vin généreux, aurait acquis de gloire en demeurant dans la vigne, autant il devient méprisable s’il n’y demeure pas. L’alternative inévitable pour le sarment, c’est la vigne ou le feu » Ainsi commente Saint Augustin, ainsi parle Jésus.

   Pour moi-même, pour la Sainte Eglise dont je suis l’enfant, pour le monde sauvé par le Sang de Jésus-Christ, je me dois de rendre à mon Seigneur et mon Dieu l’hommage de toute ma personne « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ».

   Dans un certain nombre de sanctuaires d’Orient une peinture se retrouve dans l’abside du sanctuaire. On y voit un évêque étonné, stupéfait, c’est St Pierre d’Alexandrie : devant lui c’est Jésus nu et comme transi de froid. L’évêque l’interroge de son regard plein d’émotion : Jésus lui répond : « C’est Arius, l’impie Arius qui m’a dépouillé de ma tunique ». Souvenons-nous qu’Arius fut le premier des grands hérésiarques en refusant de reconnaître la divinité en NSJC. En nos temps, le même Jésus, dépouillé de sa divinité et de sa royauté par la main glaciale d’un nouvel arianisme, apparaît à nos regards. Chacun de nous s’écriera-t-il comme les prêtres à qui St Pierre d’Alexandrie raconta sa vision « Tant qu’il me restera un souffle de vie, j’élèverai la voix contre l’impie Arius ». Et si ce n’est pas Arius qui s’élève maintenant contre Jésus, ce sont tant de ses disciples qui bien des siècles après reprennent son blasphème. Oui, Seigneur mon Roi, tant qu’il me restera un souffle de vie je m’élèverai contre cette impiété qui nous enserre de toute part et je sais que votre secours ne nous manquera pas dans l’accomplissement de cette tâche. Amen

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 06:10

   Le Synode romain sur ‘La Famille’ m’a permis dimanche dernier de répondre à quelques questions sur ‘le Mariage’. Aujourd’hui, je vais en considérer quelques autres sur ‘le Divorce’…lequel occupe un peu trop le devant de la scène !

   Presque toutes les églises chrétiennes permettent le divorce. Pourquoi l’Eglise catholique est-elle la seule qui s’obstine à le rejeter ?

L’Eglise rejette le divorce parce que le mariage est de règle indissoluble, non par simple convention humaine mais par la force du droit naturel et divin. De plus, le mariage sacramentel est un signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité, et en particulier des noces du Rédempteur avec l’Eglise, son Epouse ; par conséquent, le mariage sacramentel doit être autant unique et indissoluble que le sont cette alliance et ces noces. Ce n’est pas par hasard que l’Eglise catholique est la seule à avoir développé une véritable théologie du mariage.

  Nous l’avons dit dimanche dernier, la dignité de la personne se manifeste aussi par la prise et le respect d’engagements indissolubles comme le mariage. C’est bien le divorce qui est contraire à la dignité des époux et à leur liberté.

   Il faut donner ici une précision : Divorce et séparation sont deux réalités très différentes, tant du point de vue de la morale que du droit. Les conjoints séparés, bien que ne vivant plus ensemble, ne sont pas divorcés, mais ils restent mariés devant Dieu et devant l’Eglise. La séparation est un mal toléré par l’Eglise avec douleur et seulement pour de sérieuses raisons de prudence, c’est-à-dire pour éviter de plus grands maux lorsqu’aucune autre solution n’est envisageable ; en fait, il peut parfois être préférable d’autoriser la séparation pour éviter les dégâts causés par la vie commune. « L’Eglise admet la séparation physique des époux et la fin de la cohabitation. Les époux ne cessent pas d’être mari et femme devant Dieu ; ils ne sont pas libres de contracter une nouvelle union » (Caté. De l’Eglise Cath. 1649)

  Vous me direz peut-être : mais les annulations de mariage ne sont-elles pas une forme de divorce acceptée par l’Eglise ?

Attention au vocabulaire !

Lorsque, après un procès canonique documenté, l’Eglise déclare qu’un mariage doit être considéré comme nul et non avenu, cela ne dissout pas le lien du mariage mais certifie qu’il n’a jamais existé, en raison de certains défauts originaires irrémédiables. Ce n’est donc pas une  « annulation » mais une constatation de nullité, ce qui n’a rien à voir avec le divorce.

   Pour clore les débats actuels qui veulent nous faire croire que l’Eglise finira par se résoudre à admettre le divorce écoutons le Vénérable Pie XII : « Si la volonté des époux qui ont passé le contrat ne peut rompre le lien du mariage, l’autorité supérieure aux époux que le Christ a établie pour la vie religieuse des hommes en aura-t-elle peut-être les moyens ? Le lien du mariage est si fort que, lorsque l’usage des droits conjugaux l’a porté à sa pleine stabilité, nulle puissance au monde - pas même la Nôtre, qui est celle du Vicaire du Christ - ne saurait le trancher » (discours du 22 avril 1942)

   Et maintenant : que faut-il penser des couples divorcés et remariés civilement ?

Les couples divorcés et remariés civilement sont dans un état objectif de péché mortel, aggravé par le scandale si cela est de notoriété publique. Leur union ne peut être autorisée par l’Eglise ni authentifiée par aucune cérémonie paraliturgique. Pour être pardonnées et réintégrées à la pleine communion ecclésiale, ces personnes ont le devoir de se repentir de leur péché et de corriger leur situation.

   Il faut évoquer pour terminer le problème de la communion. Je vous en résume les principes :

-Une personne séparée de son conjoint et qui ne s’est pas engagée dans une nouvelle union stable avec un tiers, peut recevoir la Communion sacramentelle à condition, bien sûr, qu’elle soit en état de grâce.

-Une personne qui a subi un divorce mais qui ne s’est pas remariée peut recevoir la Communion sacramentelle, à condition évidemment qu’elle soit en état de grâce.

-Quelles que soient ses intentions subjectives, une personne notoirement divorcée et civilement remariée se trouve objectivement « dans un état de péché grave et manifeste » (Code de D. C. 915) ; par conséquent, elle ne peut pas recevoir l’Eucharistie. Si elle le faisait de façon publique, le scandale s’ajouterait au sacrilège.

 Ces principes un peu abrupts ont une explication :

Celui qui communie ne prend pas une simple médecine spirituelle, mais reçoit vraiment le Corps et le Sang du Christ. Et pour cela, il faut en être digne, c’est-à-dire en état de grâce. Mais les divorcés remariés se trouvent dans une situation objective de péché mortel. S’ils reçoivent la Communion, ils risquent de commettre un sacrilège. La Communion ne leur serait pas une médecine mais un poison mortel, et si un célébrant permet une telle Communion sacrilège, de deux choses l’une : ou il ne croit pas en la Présence réelle du Christ dans l’Eucharistie ou il ne croit pas que l’adultère d’un divorcé remarié constitue une situation de péché mortel.

   Une personne divorcée et remariée ne perd pas son statut de baptisée, n’est pas ‘excommuniée’, mais demeure un membre de l’Eglise obligé d’observer ses préceptes, comme celui d’assister à la messe les jours d’obligation. L’Eglise ne le condamne pas à la solitude, mais l’encourage au contraire à fréquenter la vie de l’Eglise, ainsi qu’à profiter des moyens de salut qu’elle est en condition de recevoir, afin de se purifier et de revenir à l’amitié avec Dieu.
   Pour le salut de la famille, les Papes ont recommandé la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Sous ses auspices, Dieu viendra au secours des familles en difficulté avec Sa grâce toute-puissante. Notre-Dame les aidera avec sa protection maternelle et l’Eglise les assistera avec sa parole, sa prière, ses sacrements et sa charité prévenante. Amen

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 06:09

Le synode sur la famille qui se déroule en ce moment fait couler beaucoup d’encre et suscite des émotions fort diverses…j’en prends prétexte pour tenter de vous éclairer sur quelques questions qui me semblent fondamentales, sans prétendre épuiser la réflexion bien évidemment.

Et d’abord : Les préceptes de la loi naturelle sont-ils vraiment contraignants du point de vue moral ? Oui, les préceptes de la loi naturelle sont moralement obligatoires parce qu’ils ont été créés par Dieu, l’Auteur de la nature, et exprimés dans les Dix Commandements. « C’est vrai, un lien peut constituer parfois un fardeau, une servitude, comme les chaînes qui entravent le prisonnier. Mais il peut être aussi un puissant secours, une garantie de sécurité, comme la corde qui lie l’alpiniste à ses compagnons, ou comme les ligaments qui unissent les parties du corps humain et le rendent libre et dégagé dans ses mouvements. » (Pie XII/22 avril 1942)

D’autre part, si le mariage est une institution de droit naturel, le mariage sacramentel ne devient-il pas superflu ? L’Eglise ne devrait-elle pas se contenter du mariage civil ?

Pour les chrétiens, l’objet du mariage n’est pas seulement d’engendrer de nouveaux citoyens pour la société, mais aussi de nouveaux élus pour le Ciel et de nourrir la communion spirituelle et humaine des conjoints. C’est pourquoi Jésus-Christ a élevé le mariage à la dignité de sacrement, lui donnant un contenu et des moyens spirituels surnaturels et l’insérant dans le plan du salut. Dans le mariage d’un baptisé on ne peut pas séparer le contrat civil de sa nature sacramentelle. « Dans le mariage chrétien, le contrat ne peut être séparé du sacrement. Il ne peut donc y avoir contrat véritable et légitime, sans qu’il y ait, par cela même, sacrement. En effet, Notre Seigneur Jésus-Christ a élevé le mariage à la dignité de sacrement ; or, le mariage, c’est le contrat lui-même, s’il est fait selon le droit. En outre, le mariage est un sacrement, parce qu’il est un signe sacré qui produit la grâce et offre l’image des noces mystiques du Christ avec l’Eglise. » (Léon XIII Arcanum Divinae Sapientiae 124/146-147)

Conformément à la loi naturelle et divine, il n’y a qu’une seule sorte de mariage : l’union monogame et indissoluble entre un homme et une femme ; il n’y a qu’un seul type de famille : celle composée du père, de la mère et de leurs enfants. Toutes les autres formes de cohabitation sont sensiblement différentes de celle de la famille et ne peuvent pas être reconnues officiellement, encore moins assimilées au mariage et à la famille. Les fidèles qui cohabitent sans être mariés, ceux qui se marient uniquement à la mairie et les couples des divorcés remariés vivent tous des situations irrégulières et illégitimes qui ne peuvent pas être considérées comme de vraies familles, malgré les obligations morales ou légales que ces situations peuvent créer.

Le mariage ne se réduit pas à une forme d’association privée entre deux personnes, un simple contrat pour vivre ensemble : il est un véritable acte public qui donne naissance à une société, en fait la cellule-mère de la société : la famille. Par conséquent, le mariage est une institution fondée sur le droit naturel. Contracté entre fidèles, il devient en plus un serment sacré gouverné par le droit divin, parce que Notre Seigneur l’a élevé à la dignité de sacrement, en faisant de lui un symbole de l’union nuptiale entre le Créateur et sa création, entre le Rédempteur et son Eglise.

L’homme est par nature libre, et le mariage une union volontaire. Pourquoi alors une personne est-elle obligée par la loi naturelle à respecter les liens et les obligations qu’elle ne veut ou ne désire plus, tels que l’indissolubilité de son mariage ? La vraie liberté de la personne est de réaliser sa nature, et à cet effet elle doit respecter des contraintes et obligations morales précises telles que celles prévues par la loi naturelle. Car plus qu’un contrat, le mariage est une institution divine dont les propriétés et les lois ont été établies par Dieu lui-même. Une de ces propriétés est l’indissolubilité. Dans le mariage, la libre volonté de chaque conjoint n’intervient que dans la décision de se marier et de le faire avec telle personne particulière, mais il n’est pas libre de le dissoudre.

Est-il besoin de rappeler que Dieu lui-même a établi que le mariage soit l’union d’un homme et d’une femme pour former « une seule chair » (Jn 2/24). Son caractère monogame est d’ailleurs un atout pour le mariage, notamment parce qu’il renforce l’amour conjugal par fidélité mutuelle.

Enfin, et ce sera ma dernière remarque pour aujourd’hui, la doctrine et la pratique pastorale de l’Eglise n’ont jamais admis le mariage progressif ou temporaire, également appelé « mariage à l’essai ». Le consentement donné par les fiancés lors du mariage sacramentel les rend immédiatement conjoints l’un de l’autre.

Aussi je ne peux que vous inviter très instamment à prier pour ceux qui ont la charge de la préparation au mariage et pour ceux qui sollicitent cette grâce du mariage sacrement.

Marie Reine de la Famille, priez pour nous. Amen

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 14:32

Mes frères, que fêtons-nous en ce jour ? La bataille de LEPANTE !

   C’était au temps où l’on considérait l’Islam comme un péril pour les nations chrétiennes…La mieux organisée des nations musulmanes était l’empire ottoman, autrement dit les Turcs. Le sultan Soliman le Magnifique avait porté leur puissance au plus haut point. Ils progressaient vers l’Ouest, s’emparant de Belgrade en 1521, et l’année suivante, ils expulsent de Rhodes les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. En 1526, Soliman envahit la Hongrie et en 1529 ils sont sous les murs de Vienne d’où heureusement ils sont repoussés après avoir perdu 40.000 hommes. L’objectif sera ensuite pour devenir maître de la Méditerranée de s’emparer de l’île de Malte, que va sauver l’héroïque Grand Maître Jean de la Valette. Les Turcs se tournent alors vers Chypre. Jusqu’à ce moment les puissances occidentales ne semblent pas comprendre que la civilisation chrétienne était en jeu, elles réagissaient partout en fonction de leurs intérêts commerciaux. Maintenant Venise se sent menacée et heureusement un grand pape veille : c’est Pie V qui s’en va écrire aux différents rois chrétiens pour les exhorter à former une Sainte Ligue : de dures négociations vont durer toute l’année 1570 : il faut convaincre des princes que des rivalités séparent. Pourtant le temps presse : les Turcs se rendent maîtres de Chypre, puis de Nicosie sa capitale qui a résisté 3 mois. D’avril à septembre 1571, la flotte de la Sainte Ligue se rassemble : le pape en donne le commandement au jeune chevalier de Malte, Don Juan d’Autriche : il est le fils de Charles-Quint et frère de Philippe II d’Espagne. Enfin le 17 septembre toutes les forces navales sont réunies. Il y a là plus de 200 galères des Vénitiens, de Gênes, du Piémont, les galères espagnoles, celles du Pape. La France est absente (!), mais des français combattent à titre individuel ou comme chevaliers de Malte. Conjointement à cette énorme force, Pie V a mobilisé les états chrétiens en leur demandant de faire assaut au Ciel, particulièrement par l’intermédiaire de la Très Sainte Vierge qui va être sollicitée par la prière du Rosaire.

   Le 5 octobre, Don Juan a appris les atrocités commises à Chypre. Le 7 octobre au petit jour, la flotte appareille ; elle va rencontrer les 200 galères turques (remarquez le nombre) à l’entrée du golfe de Patras, non loin de Lépante. Le sultan Selim a donné des ordres d’attaque à outrance. Il y a là Ali Pacha, le commandant en chef qui va être décapité dans la mêlée, Mohammed Sirocco, pacha d’Alexandrie qui sera fait prisonnier agonisant, Oulouch Ali, le bey d’Alger qui réussira à s’enfuir avec 30 galères. L’affrontement est proprement indescriptible. Le bilan de la bataille sera lourd : -du côté turc, plus de 200 bateaux coulés ou pris, près de 30.000 morts ; 8.000 prisonniers et 15.000 esclaves chrétiens qui vont se trouver libérés ; -du côté des alliés, 8.000 morts, 8.000 blessés, des bateaux coulés, mais aussi le butin des galères prises à l’ennemi.

On a voulu minimiser l’évènement, mais il faut reconnaître que Lépante marqua l’arrêt de l’avance turque. Si les alliés avaient perdu, c’était Malte menacée de nouveau, c’était Venise qui s’écroulait, c’était Rome sous le feu des galères ennemies. C’en était fait de l’Occident chrétien. Saint Pie V le comprit qui fixa à cette date du 7 octobre une fête de ND de la Victoire que Grégoire XIII transféra au 1er dimanche d’octobre sous le vocable de Solennité du Très Saint Rosaire pour laquelle nous sommes aujourd’hui réunis. Quand on pense que dans un geste qui se voulait de réconciliation, le Pape Paul Vi remit aux Turcs un étendard de Lépante ! il est fort probable qu’en de nombreux endroits on se contentera de taire l’origine de cette fête…pensez donc !

   En ce temps-là, on considérait l’Islam comme un dangereux péril, maintenant les anciennes nations chrétiennes l’installent chez elles avec ses mosquées et ses écoles coraniques.

   On voit ce qu’il en coûte et on n’a pas fini d’en voir. Qu’on ne nous raconte pas que l’Islam est sans arrière-pensée, sans haine pour le christianisme. Son livre saint, sa règle est le Coran : ce n’est pas uniquement un livre de piété. Il n’est pas dit que l’on a supprimé toutes les sourates où se trouve prônée la ‘guerre sainte’ et ses injonctions à l’extermination de ceux contre lesquels elle doit être entreprise.

   Qu’avons-nous à opposer à cette force qui se veut conquérante et qui peut maintenant étendre librement ses conquêtes. Notre christianisme est en décomposition, en particulier par le manque de surveillance, de vigilance, de résistance de la part de ceux qui, jadis, méritaient le titre de ‘gardiens’ de la Cité. C’étaient les princes chrétiens, c’étaient les évêques catholiques. Qu’en reste-t-il ?...

   Alors ! Tenons nos armes : notre foi intègre, notre fierté chrétienne, notre tradition catholique et française, et agitons nos Rosaires devant le visage rayonnant et serein de Notre Dame, Reine du Saint Rosaire, victorieuse dans tous les combats où sont engagés l’honneur et la gloire et le renom de son Fils Jésus. Amen

 

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 06:45

Les BONDS de l’Epoux : du Tombeau dans le CIEL

   Depuis le début des vacances nous avons consacré ces entretiens du dimanche à suivre Notre Seigneur dans ces BONDS d’Epoux divin par lesquels il assure notre salut :

  • Du haut du ciel
  • Dans le sein de la Sainte Vierge
  • De ce sein sacré dans une étable
  • De cette étable dans le Jourdain, pour y être baptisé
  • Du Jourdain sur le Calvaire et sur la Croix
  • De la Croix dans le Tombeau
  • Du Tombeau dans le Ciel

Ce dernier bond a nécessité un temps d’arrêt pour contempler l’activité du Seigneur ressuscité. Il nous reste, à présent, et pour clôre cette série, de le suivre dans le Ciel d’où il nous était venu et où il retourne. Mais je l’ai déjà fait remarquer : il nous est venu comme Dieu, 2ème personne de la Sainte Trinité, il y retourne Homme-Dieu revêtu de notre humanité, s’appelant Jésus (c’est-à-dire ‘Dieu sauve’) car ce nom il l’a mérité puisqu’il nous a sauvés et désormais il le portera pour que nous puissions, comme on le dit dans l’hymne Jesu dulcis memoria, ne rien chanter de plus suave, ne rien entendre de plus agréable !

   Mais suivons-le dans son ascension vers le Ciel. Ce ciel que d’aucuns considèrent comme un rêve et que par conséquent ils refusent, ou plus exactement qu’ils veulent établir sur cette terre : le paradis sur terre ! N’est-ce pas là le rêve plutôt ?... et la totale désillusion ! car comment peupler ce paradis sur terre sinon qu’avec des hommes dont nous connaissons trop les limites, les faiblesses, les passions et les turpitudes.

   Alors que Notre Seigneur ne veut s’entourer dans le Ciel qu’il nous a ouvert que de saints, d’hommes qui par leurs renoncements, leurs combats, leur vigilance, leurs vertus sont devenus ses associés, ses fidèles, ses bénis comme il les appelle lui-même. Déjà par cette différence entre les habitants d’un paradis sur terre et les citoyens du Royaume des Cieux nous pouvons juger de la merveille de celui-ci ! Pouvons-nous, cependant, en savoir davantage ? Oui, sûrement. Mais ici, il est nécessaire de bien préciser que le «  Ciel n’est pas l’idéal d’une intelligence humaine. Autant Dieu est supérieur à l’homme, autant son idéal est au-dessus de celui que parviendrait à concevoir l’esprit le plus sublime et le plus pénétrant…tous les tableaux que nous tenterions de retracer ne sont qu’un vain et grossier essai ».

   Alors qui nous enseignera ce qu’est le Ciel, ce qui s’y trouve, quelle vie on y mène ? Le Seigneur a voulu lui-même nous donner des représentations de cette gloire et de ces splendeurs dont St Paul qui fut ravi en esprit jusqu’au 3ème ciel, nous dit-il, affirme que « l’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu, dans le cœur de l’homme n’a pas monté ce que Dieu prépare à ceux qui lui montrent leur amour. »(Cor 2/9)

Ces représentations divines on les trouve dans la Sainte Ecriture sous la plume des prophètes, et plus particulièrement dans les visions de l’apôtre St Jean en son Apocalypse. Il ne peut être question de citer ces textes : mais ils sont là pour nous faire resplendir aux yeux de l’esprit la richesse, la beauté, la paix de la maison de Dieu.

   Les Saints dans leurs méditations et souvent par révélation divine ont eu aussi des lumières sur la vie éternelle du ciel : « Là, dit St Augustin, là brille une clarté qu’aucun lieu ne peut circonscrire ; là sont des chants que le temps n’arrête pas ; là s’épandent des parfums que nul souffle ne dissipe ; là on goûte des saveurs qu’aucune voracité ne réduit ; là sont fixés des biens que le dégoût ne disperse pas ; là Dieu est contemplé sans relâche, il est connu sans erreur, il est aimé sans offense, il est loué sans lassitude. »

   « Le ciel est un royaume si beau, une béatitude si transcendante, que Dieu en a fait l’objet exclusif de ses pensées ;il rapporte à cette création l’universalité de ses œuvres ; il choisit son propre Fils lui commandant de travailler à cette œuvre importante de se constituer sa demeure éternelle en n’épargnant ni son sang, ni ses sueurs, ni ses larmes pour y introduire ses rachetés ; c’est à la consommation de la vie céleste qu’est ordonnée l’Eglise Catholique avec ses dogmes, ses sacrements, sa hiérarchie. »

   Et quand Notre Seigneur prie pour nous le soir du Jeudi-Saint, lui qui sait, lui qui est venu pour que nous sachions à notre tour, il dit « O Père, je vous l’ai demandé, que là où je suis, ceux que j’ai aimés y soient avec moi ».

   Alors nous continuerons à nous préparer à aller au Ciel, mes frères !

   Le matin de sa mort Ste Thérèse de l’Enfant Jésus dont la pauvre poitrine n’arrivait plus à lui donner le souffle nécessaire à la vie présente disait : »l’air de la terre me manque, quand est-ce que j’aurai l’air du Ciel ». Nous pensons bien que ce n’était pas le simple désir d’une malade oppressée ! L’air du ciel, Jésus commence à nous le faire respirer par une vraie vie spirituelle : mais il faut nous livrer à ces exercices respiratoires qui nous assurent de pouvoir un jour nous remplir de l’air du ciel. « C’est dans les Cieux que vous devez vivre par avance », écrivait Ste Thérèse à l’un des missionnaires qu’elle soutenait par sa prière et ses sacrifices. Car il est dit « Là où est votre trésor, là aussi est votre cœur ». Votre trésor, n’est-ce pas Jésus ? Puisqu’il est au Ciel, c’est là que doit habiter votre cœur !

   Comment ne pas nous rendre à cette invitation quand à travers l’œuvre accomplie pour nous par Notre Seigneur, nous tiendrons à lui en exprimer notre gratitude fidèle. Amen

 

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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 06:40

Les BONDS de l’Epoux : du Tombeau  dans le CIEL

   Au cours du repas du Jeudi-Saint Jésus avait prononcé ces paroles « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde et je vais au Père » (St Jean 16/28). Or son Père, nous savons où il est : il nous l’a fait dire dans sa prière « Notre Père qui êtes aux Cieux ». Nous réserverons pour dimanche prochain le soin de parler quelque peu du Ciel. Aujourd’hui soyons plutôt attentifs à ce « temps plein de mystère » qui se passe entre la Résurrection de Jésus et son Ascension ! Pourquoi ces 40 jours ?

   Le catéchisme répond que Jésus les consacre à achever d’instruire ses Apôtres et à les préparer à prêcher l’Evangile. Il est bien certain que les Apôtres de Jésus qui furent d’abord privilégiés de ses premières apparitions avaient encore grand besoin des conseils, des directives, d’enseignements particuliers de leur Maître. Catherine Emmerich signale « Durant ces derniers jours, je vis Jésus continuellement auprès des apôtres ; ses rapports avec eux étaient tout naturels : il prenait part à leurs repas, et priait au milieu d’eux ; il les enseignait et leur rappelait en se promenant tout ce qu’il leur avait dit. Pendant la nuit seulement, il visitait, à leur insu, des lieux éloignés »

La mystique va même préciser une autre partie de l’emploi du temps du Sauveur ressuscité. Elle dit « Je dois maintenant dire une chose que j’ai hésité à divulguer. Pendant ces 40 jours, quand le Seigneur n’est pas avec ses disciples, je le vois parcourir les lieux où se sont passés les évènements les plus remarquables de sa vie, accompagné des âmes qui ont un rapport de parenté avec sa personne humaine, depuis Adam et Eve jusqu’à Noé, Abraham, les autres patriarches et tous ses ancêtres ».

   Nous ne pouvons qu’admirer la sagesse et la bonté de Notre Seigneur n’oubliant personne, consacrant son temps à renseigner ceux qui ne savent pas encore, et ranimant les souvenirs de ceux qui ont entendu sa Parole de vérité. Quelle prodigieuse intimité et quelle touchante sollicitude.

   Ce n’est pas un fantôme, ce n’est pas un spectre, ce n’est pas une ombre comme les poètes antiques en font vivre dans l’au-delà de leur imagination. C’est un Vivant, toujours et plus encore qu’avant sa terrible mort.

   « Que se passe-t-il donc ? (interroge Romano Guardini dans ‘le Seigneur’) Quelque chose de très discret. Les années écoulées pénètrent dans l’éternité ; les évènements de jadis sont confirmés ; la réalité de la vie antérieure est conduite dans l’au-delà. Les jours dont nous parlons sont des jours de transit vers l’éternel. »

   A tel point que, si dans les premières apparitions, ceux qui voient Jésus ont du mal à le reconnaître, il demeure que désormais effectivement, de la personne de Notre Seigneur se dégage une puissance, une noblesse, une majesté qui pousse à l’adoration : ceci est particulièrement manifeste dans ce récit que fait St Matthieu de l’apparition dans laquelle Jésus se présente à ses Apôtres, sur la montagne de Galilée où il leur avait donné rendez-vous.

   Il leur dit alors « Toute puissance m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez, enseignez toutes les nations ». N’est-ce pas là le langage de celui que chaque matin, dans la prière de Prime, on aime à saluer comme « le Roi immortel des siècles à qui sont dûs l’honneur et la gloire ».

   Car cette puissance, le Seigneur va la faire éclater dans la mission « la plus incroyable qui ait jamais été confiée sur la terre » mission à laquelle allaient se consacrer les pauvres apôtres qui à leur tour la déposeraient en d’autres mains et en d’autres cœurs ! Et si le premier signe et la première réalisation de cette mission était le Baptême donné à toutes les nations, il y en a encore six autres par lesquels Jésus s’attache les hommes afin de les regrouper et de les sanctifier dans son Eglise Sainte, Une, Catholique et Apostolique, « société surnaturelle et hiérarchique, non seulement dispensatrice de ces sept sacrements, fontaines de vie, mais encore la dépositaire infaillible de la Révélation du Seigneur, la gardienne sage et assistée du trésor apostolique de l’Ecriture et de la Tradition. »

   Il sera de notre devoir de remercier notre Maître Jésus-Christ de nous avoir préparé, selon l’expression que St Paul emploie en son épître à propos des fidèles « domesticos fidei » ceux qui font partie de la maison de la foi, de remercier donc le Seigneur d’être de sa maison, de travailler à la protéger, à l’embellir, à l’amplifier, cette Sainte Eglise que nous appelons encore avec amour notre Mère. Amen

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 07:02

Les Bonds de l’Epoux : du TOMBEAU

   Nous avons considéré le tombeau de Jésus, le Saint-Sépulcre, et nous en avons respecté le silence. Durant que son corps privé de vie y reposait, nous avons suivi son âme se rendant dans les enfers ou limbes annoncer aux justes qui avaient vécu sur cette terre depuis le début de la Création des hommes, leur annoncer leur rédemption, leur délivrance et leur entrée prochaine dans la gloire des Cieux.

   Mais le tombeau va s’animer : car au matin de Pâques Jésus se relève vivant. Personne parmi les humains n’a été témoin du moment de la Résurrection : « De sa propre puissance, sans le secours ni l’intervention d’aucune force, sans briser ni déplacer la pierre, mais la pénétrant par la subtilité de son corps glorieux, Jésus sort du tombeau, comme il sortit jadis du sein de la Vierge Marie. » La grosse pierre qui bloquait l’entrée du sépulcre et dont les femmes, quand elles se mirent en chemin pour venir parfaire l’embaumement du Seigneur, cette pierre dont elles se demandaient qui donc la leur pourrait rouler afin qu’elles puissent entrer dans le monument, cette pierre va bien s’ébranler, mais c’est un Ange qui la poussera et dans une attitude de victoire et une pointe d’ironie s’assoira dessus ! Et c’est cet Ange qui terrifiant les gardes que les princes des prêtres avaient placés là,  les terrifiant par le bruit du roulement de la pierre et par l’éclat fulgurant de son personnage, c’est cet ange qui sera le premier messager de la plus étonnante nouvelle de tous les temps : il est ressuscité !

   A partir de là vont se révéler les paroles et les attitudes les plus diverses : la fuite des soldats qui reconnaissent le fait, puis leurs mensonges grassement payés par les pharisiens imposteurs ; le mélange de la joie et de la frayeur des femmes qui ont entendu les anges qui maintenant fréquentent le tombeau mais qui n’ont pu convaincre les apôtres trop atterrés ; la course de deux d’entre eux cependant, Pierre et Jean qui pénètrent dans le sépulcre et là sans doute faut-il tenir grand compte de la réaction de St Jean le disciple bien-aimé. Lui-même retrace dans son évangile ce moment émouvant où il voit et plus il examine le linceul, les bandelettes, le suaire, la disposition de ces linges est telle qu’il déclare sans ambages : il vit et il crut. On s’est bien demandé ce que signifiait cette déclaration de foi, sur quelle preuve exacte elle reposait. Ce ne pouvait être sur le fait du tombeau vide, mais bien sur ce que l’apôtre disait des vêtures funèbres du corps de Jésus. Pour plusieurs exégètes de la Sainte Ecriture, auteurs très sérieux et très soucieux du vocabulaire biblique en même temps que de la plus juste compréhension des faits, aucun doute, Jean a été saisi par l’abandon bien particulier de ces linges dans lesquels le corps de Jésus avait été dissimulé ; leur position, leur configuration ont été telles que l’apôtre a saisi sans la moindre hésitation que le Seigneur les avait quittés comme il quitta ensuite le tombeau lui-même, son corps se retirant du linceul comme il s’échappait de la chambre sépulcrale sans que rien ne soit dérangé, sans que rien ne se trouve constituer un obstacle quelconque à ce passage, à cette sortie victorieuse de la mort.

   Personne n’avait pu constater la sortie de Jésus de son tombeau alors que la pierre en fermait encore l’entrée, mais l’apôtre constatait la sortie de Jésus des linges de sa sépulture qui eux n’avaient pas subi de retrait.

   On ne peut trouver le temps de répondre à ces objections souvent primaires et de mauvaise foi qui ont été émises contre la résurrection de Jésus. Au fond, toutes témoignent de l’extrême embarras dans lequel les ennemis de Notre Seigneur se sont trouvés à argumenter contre l’éclatante réalité de sa victoire, répercutée par la transformation radicale de ses apôtres, par la foi conquérante de ses disciples nouveaux, par l’étonnante multitude des martyrs des premiers siècles.

   Plus inquiétant serait à notre époque l’espérance de ces chrétiens qui inclineraient « à espérer de la victoire de Pâques l’avènement d’un monde de rêve dans lequel nous n’aurions plus à participer à la Croix de Notre Seigneur par la foi, les sacrements et la conversion quotidienne », ou encore de ces contemporains qui se veulent encore chrétiens et qui interprètent la Résurrection comme un mythe, celui de la transmutation prochaine de l’humanité par les énergies des techniques et des organisations. Ceux-ci sont proprement des hérétiques qui ne veulent pas reconnaître la valeur et la réalité historique de la Résurrection, les autres sont des chrétiens sans courage et sans amour. Car la Résurrection de Notre Seigneur, si elle a mis fin à sa vie souffrante et méprisée, n’a pas rejeté dans l’ombre le mystère du salut par la Croix. Quand, dans la Nuit pascale, le prêtre prépare le Cierge Pascal symbole de Jésus-Christ ressuscité, il y fixe 5 grains d’encens en disant « Que par ses plaies glorieuses le Christ Seigneur nous garde et nous protège ». C’est en vertu de ses souffrances que le Seigneur est entré dans sa Gloire, mais il y garde à tout jamais les empreintes de sa Passion. Alors ?

   Alors « nous accepterons mieux la Croix dans notre vie sans oublier jamais que dans cette croix la gloire est déjà cachée et qu’elle sera manifestée un jour pour l’éternité bienheureuse » (P. Calmel) Amen.

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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 19:24

Les BONDS de l’Epoux : de la Croix dans le TOMBEAU

   Il est bien douloureux de contempler un tombeau pour ceux qui pleurent un être cher et qui l’ont conduit là. Et puis la vue des tombeaux rappelle à tous la dure réalité de la mort.

   Par contre le tombeau du Christ marque l’un de ces bonds par lesquels il a assuré notre salut : aussi ce tombeau est-il pour nous source de joie et lieu d’honneur : car si c’est au tombeau que fut déposé le corps de Jésus après sa mort sur la Croix, c’est aussi de ce tombeau qu’il surgira vivant.

   Pour le moment, nous ne le considérerons que comme lieu de sépulture. Ce tombeau était celui que Joseph d’Arimathie, l’un des Sanhédrites (membre du Grand Conseil ou Sénat des Juifs) s’était lui-même fait préparer pour sa sépulture. Il se trouvait taillé dans le rocher au pied du Calvaire et situé dans un jardin.

   Ce tombeau, qu’on appelle le Saint Sépulcre, est conservé à Jérusalem dans la basilique qui porte d’ailleurs ce nom… Dans ses origines, elle date de Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, qui donna la paix à l’Eglise en l’an 315 après les sanglantes persécutions qui durèrent près de trois siècles. Mais le tombeau du Christ a été complètement isolé du flanc de montagne dans lequel il était taillé et logé dans une petite chapelle élevée sous la grande coupole de la basilique. Une réplique exacte de cette chapelle existe à La Chapelle du Chêne, lieu de pèlerinage à Notre-Dame dans le diocèse de Le Mans, tout près de l’abbaye de Solesmes, dans un jardin proche de la basilique.

   Le tombeau se composait de deux pièces : une pièce d’entrée qui s’appelle encore chapelle de l’Ange parce que c’est là que les Saintes Femmes s’entendirent interpeler par l’Ange de la Résurrection ; puis plus au fond le tombeau proprement dit auquel on accédait par un passage  très surbaissé ; dans la paroi de cette 2ème salle était taillée une banquette de pierre sur laquelle fut déposé le corps. La disposition que je viens de vous donner se retrouve exactement dans l’édicule de la Chapelle du Chêne.

   Personne n’ignore que c’est pour reconquérir sur les Arabes musulmans le Saint Tombeau que les princes chrétiens se croisèrent à partir du XIème siècle, parmi lesquels figure notre Roi Saint Louis que nous fêterons bientôt.

   Notre Seigneur a donc voulu passer par une mort véritable, laquelle se constate par la déposition d’une dépouille mortelle dans un tombeau. « La mort veut cela qu’on soit enseveli » (H. Pourrat) Il n’est pas nécessaire d’insister sur ce fait puisqu’il est évident ! Pour Jésus, pour nous aussi. Mais ce que nous savons de plus dans le cas de Notre Seigneur, c’est que durant le séjour de son corps au tombeau, son âme s’en fut rendre visite à cette catégorie des humains qui morts dans la connaissance et l’amour de Dieu attendaient la rédemption. Nous exprimons cette autre réalité par ces mots du Symbole « est descendu aux enfers ». Il n’est pas question ici du lieu et de l’état des réprouvés, des damnés (qui eux se sont privés volontairement de la Rédemption) – mais de cet état et de ce lieu que l’on appelle encore les Limbes. Ainsi le Sauveur va-t-il par son âme humaine visiter ces innombrables autres âmes qui attendent leur salut définitif : Adam et Eve, auteurs de notre ruine mais dont la peine a été le point de départ de leur relèvement, « les patriarches qui ont précédés Abraham, les justes qui l’ont suivi, jusqu’à St Jean-Baptiste, jusqu’à ce voleur (le Bon Larron), et ceux d’Israël qui ont eu l’attente de la Révélation, et ceux de la Gentilité qui en ont eu quelque lueur » (H. Pourrat)

   Il est bien malheureux qu’on n’instruise pas assez les chrétiens de cette vérité…car elle révèle la sublime charité de notre Maître qui sur la terre s’était penché sur tant de misères et de larmes et d’espoir, et qui s’en va à la rencontre de cette autre portion de son troupeau pour le rassembler afin qu’au jour fixé cette multitude le suive aux accents de l’allégresse.

   Mais bien sûr, d’autre part, ce fait nous rappelle qu’une autre multitude est tombée au pouvoir de l’ennemi. Il y a les enfers, il y a aussi l’Enfer dont Jésus a parlé tant de fois, ces ténèbres extérieures où l’on ne saisit que pleurs et grincements de dent : le regret et la rage, la seconde mort comme l’appelle l’Apôtre St Jean de son côté. On a pu caricaturer l’Enfer, on peut à l’heure actuelle en taire l’existence : s’il n’y avait pas l’Enfer éternel « le christianisme disparaîtrait et l’ordre moral serait supprimé ». Il suffit de nous entendre poser ces questions que l’on retrouve dans un livre dont Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus affirme qu’il a été pour elle « une des plus grandes grâces de sa vie », il s’agit d’un ouvrage intitulé « La Fin du monde Présent » de l’abbé Arminjon : ces questions : S’il n’y avait pas d’Enfer, pourquoi Jésus-Christ serait-il descendu du ciel, pourquoi ses abaissements dans la Crèche, ses ignominies, ses souffrances et son Sacrifice sur la Croix ?

 Nous ne pouvons insister pour le moment. Il nous faut conclure. Pourquoi ne pas le faire avec les accents de la Pénitence.

« En face du Saint Tombeau, dernier témoin des humiliations du Sauveur, reconnaissons l’abus que nous avons fait des grâces de sa Rédemption, et alors soyons résolus à vivre et à mourir d’amour pour Lui ». Amen

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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 19:23

Entre les invocations qui s’adressent à la Vierge Marie et qui mettent en valeur ses gloires, ses privilèges, ses titres à notre admiration et à notre confiance, il s’en trouve qui font appel aux souvenirs de l’Ancien Testament. Ainsi quand on lui dit « Arche d’Alliance, priez pour nous ! »  Ce n’est évidemment pas sans raison qu’on a voulu appeler Notre-Dame du nom d’Arche d’Alliance. Je vous propose donc d’y réfléchir avec moi.

   On prétend que notre époque ne comprend plus les symboles ; en y regardant de près cette allégation m’apparaît des plus fausses. On a sans doute rarement employé autant le symbolisme qu’en notre temps. Sans doute aussi les symboles ont changé de mise, mais ils sont partout : dans la publicité, en particulier, ils font fureur. On ranime le flamme à l’Arc de Triomphe, on coupe des rubans tricolores dans les inaugurations, chaque société a ses insignes et ses écussons etc…etc…

   Il n’est donc pas ridicule ni inutile de chercher à comprendre les symboles anciens quand ceux-ci ont la garantie d’un authentique sens spirituel et peuvent encore nourrir la piété des chrétiens héritiers de ces richesses de foi et de dévotion admirative.

   Les saints, d’ailleurs, à différentes époques, ont aimé retrouver ces valeurs, les faire valoir auprès de ceux qui recevaient leur enseignement.
   Puisqu’il nous faut nécessairement regarder aujourd’hui vers la Vierge Marie s’élevant aux cieux, saisissons au passage pourquoi elle est appelée Arche d’Alliance. Le choix du matériau de sa confection, sa décoration, sa destination, sa dignité et sa renommée nous permettront tour à tour de mieux comprendre qui est MARIE.

-L’Arche se présentait comme un grand coffre de bois de setim ou acacia, imputrescible : voilà un détail qui déjà nous permet de faire le rapprochement avec la Vierge, elle qui ne connut pas la corruption du péché ! Saluons ici la Toute PURE, l’IMMACULEE CONCEPTION.

-Sa décoration : le revêtement de l’Arche d’Alliance met en évidence les dispositions de Marie. Recouverte d’or pur intérieurement et extérieurement, l’Arche est devenue précieuse : « l’intérieur de cette arche, dit St Jean Eudes, dénote les affections intérieures du très pur amour dont le Cœur de la Mère du bel amour est rempli au regard de Dieu, et l’extérieur de la même arche désigne les effets de sa charité envers le prochain. » Que cet extérieur et cet intérieur soit revêtu d’or signifiera qu’il n’y a rien en ND « qui ne soit parfait et très excellent et qui ne soit tout brillant et rayonnant des lumières de la divine Sagesse. »

-Sa destination : l’Arche est construite pour contenir les tables de l’Alliance de Dieu, ses commandements gravés dans la pierre : le cœur de ND contient en soi les secrets des divines paroles et les trésors de la Loi de Dieu : l’Evangile éprouve le besoin de nous redire 2 fois : Marie conservait toutes ces choses en son cœur. « C’est l’Arche de sanctification dit Nicolas Salicer abbé de Cîteaux, qui renferme en soi ce qui a été écrit de la main de Dieu ; c’est la sainte arche d’alliance, par le moyen de laquelle Dieu nous a réconciliés avec Lui et est entré en alliance avec nous. »

   Ne jugeons pas ces pensées, ces applications exagérées. St Paul écrit aux Corinthiens « Vous êtes une lettre du Christ écrite non avec de l’encre mais par l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs ». Si donc les cœurs des fidèles sont les vraies tables de la Loi évangélique, que faut-il dire du Cœur de la Reine des Saints et de la Mère du Saint des Saints : livre vivant en lequel chacun de nous doit lire les merveilles de Dieu et toutes les lois divines, livre dans lequel Notre Seigneur lui-même a lu puisque Marie a formé Jésus, qu’elle a été son Educatrice humaine.

-Sa dignité : Sur le couvercle de l’Arche régnait une plaque d’or pur appelé propitiatoire. C’était là le marchepied terrestre de la toute-puissance divine : c’est là que le Seigneur se révèle aux siens. Et pourtant cette présence demeure mystérieuse, lointaine, redoutable par son étrangeté. Marie va devenir de par la volonté de ce même Dieu qui se penche sur la bassesse de sa servante, le trône de sa divinité. C’est alors que Dieu se fait soudain si accessible, si proche, si intime que cette nouvelle conduite du Seigneur va paraître à son tour étrange. Et cependant la voilà la réalité : le Fils de Dieu s’enferme au sein de Marie : descendit de coelis et incarnatus est = il descendit des cieux et il s’incarna. Et pourquoi refuserait-on à Notre-Dame la gloire dont Dieu lui-même l’a comblée ? Elle est désormais la demeure de Dieu parmi les hommes ; et pourquoi des chrétiens mal intentionnés disent-ils encore qu’on en fait trop pour la Sainte Vierge, qu’elle nous fait perdre Dieu de vue ? Ô Marie pardonnez à ces fils incompréhensifs, pervertis par des raisonnements misérables et insensés.

-Sa renommée : « L’Arche d’Alliance était le trésor, la gloire et la joie du peuple juif, son rempart et sa défense contre ceux qui l’attaquaient, et la terreur de tous ses ennemis. Le cœur de notre Reine est la gloire, le trésor et la joie du christianisme. C’est une forteresse inexpugnable pour tous les véritables enfants de cette divine mère…Demeurons-y toujours et n’en sortons jamais. » Ces recommandations sont de St Jean Eudes qui a si bien écrit du Cœur Admirable de la Mère de Dieu.

   La chose reste certaine : dans sa Consécration au Cœur Immaculé de Marie, Pie XII écrivait d’elle : « la triomphatrice de tous les combats de Dieu ».

Le combat continue : combat sur tous les fronts de la chrétienté, contre les ennemis de la foi, déchaînés avec tant d’arrogance et trouvant des alliés au milieu des rangs de ceux qui se devaient fidèles - combats intérieurs que chacun de nous connaît et dont il doit sortir vainqueur.
Ô Notre-Dame, Arche d’Alliance, sans péché, servante du Seigneur, mère de nos âmes, maîtresse de la Loi divine que vous enseignez à vos fils, Maison d’or du Roi des Rois et Trône de la Sagesse. Ô Notre-Dame, Arche d’Alliance, qui ne souffrez rien qui ne soit net et pur, et acceptez pourtant d’être le Refuge des pécheurs, soyez et demeurez notre honneur et notre soutien. Apparuit gloria Domini : comme sur l’Arche, en Marie est apparue la gloire du Seigneur : sit semper nobiscum ! Qu’elle soit toujours avec nous ! Amen

 

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