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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 11:09

   « Ut confiteamur nomini sancto tuo et gloriemur in gloria tua ! » (Ps. 105)

Que nous célébrions votre Saint Nom et que nous mettions notre gloire à proclamer la vôtre !

 

   Ce sont dans ces paroles que je trouve le sujet de mes vœux pour cette année 2010. Vous savez bien que je ne puis vous présenter des souhaits ordinaires, encore que je crois aux simples formules que nous répétons volontiers en ces jours quand elles sont empreintes de sincérité, d’affection et soutenues par la prière confiante pour leur réalisation de par Dieu.

   Mais ce que je vous dois avant tout, c’est que dans la foi, l’espérance et la charité, je supplie le Seigneur de vous attirer à Lui davantage.

   J’ai mis cette année spirituelle sous le signe de l’Amour, de la Divine Charité ; Elle vient de se manifester de nouveau pour nous dans le mystère de Noël. Et puisque c’est par son Fils que Dieu nous a parlé, qu’il n’y a aucun autre nom par lequel nous devions être sauvés : mettez votre gloire à glorifier Jésus !

   Bien sûr, je vous souhaite là tout un spécial détachement de vous-mêmes. Mais outre qu’il n’y a pas de véritable vie chrétienne sans la recherche première et primordiale de la gloire de Dieu, nous arrivons en un temps où ceux qui ne serviront pas Jésus par amour seront submergés par le flot du matérialisme, de l’impiété, de l’aveuglement spirituel ! Qu’elle résonne de nouveau à vos oreilles la terrible parole de notre Maître : « Qui n’est pas avec moi est contre moi – qui n’amasse pas avec moi, dissipe tous ses biens »

   Nous sommes tous portés à défendre nos intérêts qu’ils soient de n’importe quelle sorte : santé, prospérité, finance, réputation, promotion : cela nous enclint souvent à la susceptibilité.

   Quand nous arrive-t-il de songer aux intérêts de Jésus ? Les voyons-nous compromis, ignorés, bafoués, délaissés par les infidèles, les impies, les pécheurs, ceux qui devraient être ses amis, ceux qui se prétendent l’être et agissent à l’encontre. Quelle susceptibilité en éprouvons-nous ? Quel chagrin nous ronge, quel souci se fait jour en notre esprit ? Quelle réforme cela amène-t-il en notre vie spirituelle ? Jésus est malmené, Jésus est repoussé, Jésus est trahi, Jésus est souffleté…de mille manières : où est notre sympathie ?

   Il ne faut donc pas se le cacher : celui d’entre nous qui ne s’indigne jamais des vexations subies par Jésus ne mérite plus de porter le nom de chrétien.

   Mais allons encore plus loin, car tous nos réflexes vont être appelés à jouer avec une spontanéité et une précision accrues ! Depuis des années des forces cachées, mais de plus en plus actives entraînent les catholiques vers l’affadissement et la perte de leur foi : en conséquence une autre marque de notre susceptibilité pour les intérêts de Jésus sera une horreur instinctive de toutes les fausses doctrines et un tact particulier pour les découvrir.

   J’emprunte ce que je vous dis maintenant à une page lumineuse du Père Faber dans son Livre ‘Tout pout Jésus’. Converti du Calvinisme, cet éloquent prédicateur et populaire auteur spirituel anglais savait de quoi il parlait. Son livre a près de 150 ans : il semble être écrit pour aujourd’hui. Je cite :

   « L’intégrité de la foi constitue l’un des plus chers intérêts de Jésus ; aussi, un cœur pénétré d’un amour sincère pour son Seigneur et son Dieu, souffre-t-il au-delà de toute expression quand il entend exposer de fausses doctrines, surtout parmi des catholiques. Des idées erronées sur la personne de JC, du mépris pour sa grâce, la plus légère atteinte à l’honneur de sa Ste Mère, la dépréciation des sacrements, chacune de ces choses, exprimées avec plus ou moins de légèreté dans le cours d’une conversation ordinaire le blesse au point qu’il en ressent même une douleur physique…quand cette pieuse horreur n’existe pas, alors, aussi vrai que le soleil brille dans les cieux, l’amour de Jésus est faible et languissant dans le cœur de l’homme. »

  Sans doute aurons-nous au cours de cette année à faire preuve de ces nécessaires susceptibilités pour les intérêts de Notre Seigneur. Je vous souhaite la grâce de les ressentir d’abord, puis qu’elles déterminent en vous de courageux affrontements et vous amènent à un redoublement d’amour : que si la charité de beaucoup se refroidit, la vôtre s’enflamme !

   En guérissant le boiteux qui mendiait à la Belle Porte du Temple (ce miracle auquel St Pierre fait allusion dans l’épître)  ce même St Pierre accompagné de St Jean, lui disait : « Regarde-nous ! »

    Quelle assurance nouvelle en celui qui, quelques semaines plus tôt avait trahi lâchement son Maître. Aucune lâcheté ne résiste au pardon et à l’amour de Jésus. Regardez les Saints pour vous guérir de vos faiblesses, mais à leur tour que les faibles vous regardent et que de cette façon le Seigneur réalise ce vœu, ce vœu unique : mettre notre gloire à glorifier Jésus ! Amen

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 13:22

   « Et erant pater ejus et mater ejus mirantes super his quae dicebantur ab illo »

   A deux jours de Noël, nous ne pouvons qu’attacher davantage encore notre esprit et notre cœur à la contemplation de ce mystère de l’amour divin. Or la découverte d’un amour quelqu’il soit, pourvu qu’il soit vrai, fait entrer dans une satisfaction radieuse celui qui en est l’objet…quand l’homme est l’objet de l’amour de Dieu l’admiration précède la satisfaction, car il y n’y a pas de commune mesure entre celui qui est aimé et celui qui aime : l’homme droit, sincère avec lui-même se sent indigne du choix divin ! Il s’étonne à bon droit…et il admire !

   Mais qui s’étonne encore aujourd’hui ? Car nous sommes dans une époque où on sait de moins en moins garder les distances : le laisser-aller se manifeste partout, le sans-gêne, l’irrespect sont presque vertu parce que soulignant l’indépendance vis-à-vis d’un ordre, d’une hiérarchie établis appelés à disparaître sous les coups de l’égalitarisme démocratique ! Depuis des années ce mal atteint de plus en plus pernicieusement et profondément la religion elle-même en tant que vertu qui nous porte à rendre à Dieu le culte qui lui est dû.

   Allons-nous céder à cette mauvaise entreprise ?... Non, si nous cherchons avec application à considérer comment l’Amour de Dieu se manifeste envers nous ! En attendant, jetons nos yeux sur Marie et Joseph, ils sont dans l’Admiration !

   « La connaissance des choses transcendantes, autant de fois qu’elle arrive à notre souvenir, renouvelle à tout coup dans l’esprit l’admiration : c’est pourquoi il est dit son père et sa mère étaient dans l’admiration de ce qui était dit de lui. Aussi bien, par l’ange que par la multitude de l’Armée céleste, pas moins que par les bergers et Siméon lui-même. » Voilà ce qu’affirme un commentateur de l’Evangile (Photius et Origène)

  Que le ciel et la terre s’unissent pour proclamer les merveilles divines cela reste dans l’ordre des devoirs tant des anges que des hommes. Mais qu’à travers ce pauvre et faible enfant la terre et le ciel soient émus et bouleversés cela dépasse l’entendement habituel : là se manifeste une œuvre divine et tous ceux qui la découvrent et l’apprennent se doivent de l’admirer : c’est une œuvre de l’amour divin.

   Voilà ce qu’en dit St Bède le Vénérable : « Il n’y a qu’un seul ange, un seul message pour annoncer que Dieu est né dans la chair ; mais bientôt la multitude de l’armée céleste éclate en louange du Créateur. Si elle consacre au Christ sa dévotion, elle nous instruit en même temps par son exemple. Car à chaque fois qu’un de nos frères aura fait résonner une parole de science sacrée, nous-mêmes aussi nous aurons ramené à notre esprit ces choses qui sont de notre piété pour en rendre aussitôt louanges à Dieu ».

   Ne laissons pas perdre cette leçon.

   Notre-Dame, Siège de la sagesse ; St Joseph, le suppléant terrestre de Dieu auprès de son Fils, ont reçu avec attention et admiration ces messages angéliques et ces simples paroles des pâtres de Bethléem au sujet du petit enfant. Nous saurons écouter les Saints Evangiles, nous saurons lire les textes de l’Eglise dans sa Liturgie, ceux des Saints, nous retiendrons les paroles même maladroites des prédicateurs qui veulent encore faire le seul travail qui est le leur, d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour divin et tout cela pour que nous en étant pénétrés avec application, nous en exprimions les louanges auxquelles le Seigneur a droit. Voyez là une occupation des plus nécessaires de ce temps de Noël : vous serez en la compagnie la plus choisie : Marie, Joseph, tous les Saints, tous ceux qui s’honorent du nom de fidèles et qui le sont parce qu’ils se considèrent comme les intendants des mystères de Dieu ayant à les faire valoir pour eux-mêmes et à en répandre la richesse sur notre monde qui se meurt de son ignorance et de son dédain des valeurs d’en-haut :

« O Jésus lumière, splendeur ! d’ici-bas faites-nous passer aux joies de la clarté de notre Père » Amen.

 

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 18:47

Le Verbe s’est fait chair : tout Noël est là !

 

 

   Noël est la fête de cette incroyable nouvelle : Le Verbe s’est fait chair. Incroyable, car dans le petit Jésus se rencontrent Dieu et l’homme. Ce qui est petit est en réalité ce qu’il y a de plus grand. Ce qui ne parle pas est en réalité cette parole ininterrompue. Si tout converge vers Jésus, si tout s’agenouille devant lui, si on le chante, si on le loue, si on le glorifie, si on le veille dans la nuit, si on lui réserve ce jour de fête, c’est que ce tout-petit enfant est ce tout-grand. Dieu seul peut être ainsi glorifié.

Le Verbe s’est fait chair : tout l’homme est là !

La chair, nous la connaissons. Nous la connaissons si bien que nous nous servons de ce mot parfois pour désigner la faiblesse de l’homme : " la chair est faible ". Pourtant, la chair n’est pas d’abord cette déchéance possible mais l’homme, tout l’homme, l’homme concret, celui qui a été façonné du limon de la terre et qui, déjà, avait reçu le souffle de Dieu. La chair c’est l’homme vivant, vivant dans toutes les composantes de son être, son corps, son âme, son esprit, ses sens, sa mémoire, son imagination, son affectivité, son intelligence, sa volonté. Dans le petit entant, Dieu se fait tout cela. Rien ne manque à Jésus. Dieu a voulu tout prendre de l’homme pour apprendre à l’homme à devenir à nouveau " chair ". Car, enfin, il n’est pas si facile pour l’homme d’être totalement homme : soit que l’homme abaisse son esprit dans le désert d’un corps inhabité, soit que l’homme se fuit dans la suffisance de son esprit, la plus dangereuse de notre époque étant, sans doute, l’exploration de sa subjectivité, comme si tout commençait par moi, que tout devait être ressenti par moi. Finalement, la chair, nous ne la connaissons pas si bien. Il fallait bien que Dieu nous l’apprenne, dès le commencement et jusqu’à la fin : quand Dieu redonnera à tous leur corps de gloire, cette beauté de la chair habitée définitivement par Dieu. Noël est aussi la fête de l’homme contemplant l’homme, enfin en vérité.

Le Verbe s’est fait chair : tout Dieu est là !

Le " verbe ", nous le connaissons bien. Il n’y a pas une journée sans verbes, sans paroles. Mon Dieu, quel bavardage dans le monde ! Comment Dieu a-t-il pu prendre le risque d’y apporter son propre mot dans ce tohu-bohu de la parole ? Tout le monde parle et le Verbe de Dieu vient donc chez les siens, pour se faire entendre, mais les siens ne l’ont pas reçu. En effet, on ne peut entendre un Verbe qui commence à se taire en se faisant petit enfant et qui d’ailleurs finira pas se taire. Tout le monde contemple un petit enfant, mais il ne viendrait à l’idée de personne d’entretenir une conversation avec lui. Alors, ce petit enfant, vous me dites qu’il est le Verbe de Dieu ? Attendons qu’il parle, nous verrons plus tard. Les siens ne l’ont pas reçu car ils ont mesuré le Verbe de Dieu à la hauteur de leur verbe à eux, paroles détachées de Dieu. Combien de paroles sont dites, aujourd’hui, du haut de cette suffisance. Que peut dire l’homme quand son verbe oublie Noël ? Il peut bien multiplier les paroles pour se donner l’impression d’exister ou de communiquer mais son propos est vide, vide de sens, vide du poids réel de la vie, vide de lumière véritable. Le Verbe, c’est l’intelligence de Dieu, sa lumière, sa sagesse. Si vous cherchez la lumière, ce nouveau-né, même silencieux pour l’instant, parlera à votre cœur.

Un enfant n’est jamais vraiment silencieux pour ceux qui l’aiment.

Le Verbe s’est fait chair : tout Dieu et l’homme sont là !

" Tous, nous avons part à sa plénitude : nous avons reçu grâce après grâce ". Rien de ce qu’est l’homme n’échappe à Dieu ; rien de ce qu’est Dieu n’échappe à l’homme. Tout Dieu, tout l’homme. Il n’y a pas d’un côté le Verbe, d’un autre la chair ; d’un côté Dieu ; d’un côté l’homme. Désormais, c’est Dieu et l’homme. La Toute-puissance de Dieu prend ce visage humain : il leur a donné ce pouvoir infini de devenir enfant de Dieu. Désormais, tout don de Dieu prendra ce visage humain. Toute grâce, en passant par Jésus, devient " chair ", pétrie de Dieu et pétrie de l’homme. Mes frères, nous devons présenter à notre prochain ce visage humain de la grâce.

Le même Verbe qui, à l’origine, a créé l’homme sans l’homme, revient maintenant et habite l’homme avec l’homme. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; mais l’homme aussi, finalement, personne ne l’a jamais bien vu : Jésus, tout le monde peut le connaître. Amen.

 

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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 18:44

   Cet évangile de la Nativité, nous le connaissons bien parce que nous l’avons entendu souvent. Tout y est si beau, si simple et si grand. Le Dieu transcendant, qui est au-dessus de tout, se fait tout proche. Pour mieux se faire accepter, l’amour se fait tout petit dans les bras d’une maman, ou couché dans une mangeoire. C’est une scène inépuisable qu’on ne se lasse pas de contempler.

   Puis, il y a ce message de l’ange : « Je vous annonce une grande joie : Aujourd’hui, vous est né un Sauveur, qui est le Seigneur. » Cette bonne nouvelle n’a pas été annoncée aux grands de ce monde mais à des petits, des pauvres, à ceux qui en avaient le plus besoin. Les bergers faisaient partie de cette catégorie. Ils ont été les premiers bénéficiaires de cette bonne nouvelle annoncée aux pauvres. Pour eux, c’est le point de départ d’une grande joie. Ce mot « joie » devrait nous prendre tout entier. De fait, c’est un mot du ciel, une réalité qui n’est vraie que si elle est perçue en Dieu. C’est cette joie qu’il veut nous faire partager dès la naissance de son Fils parmi nous. Jésus se présente à nous comme la porte ouverte pour accueillir la joie et la vie de Dieu. Vivre Noël, c’est accueillir en notre vie le Sauveur que Dieu nous donne.

   Jésus Sauveur, voilà les mots lumières de ce temps de Noël. D’ailleurs c’est bien ce Jésus Sauveur venu pour nous et pour notre salut qui dit le mieux la totalité de l’amour qui est en Dieu. Cet amour Sauveur vient à nous dans la pauvreté d’un nouveau-né. Sauver quelqu’un c’est éloigner un péril, c’est le tirer d’un danger où il risquait de périr. L’acte de sauver s’apparente à la protection, à la libération, au rachat, à la guérison. Nous n’aurons jamais fini de redécouvrir toutes les facettes de cette action de Dieu Sauveur. Nous la trouvons tout au long de la Bible. Jésus se présente à nous comme celui qui apporte le Salut. Il ne vient que pour cela.

   Vivre Noël c’est donner au mot Salut, toute sa plénitude de rachat, de suppression d’un péril, surtout celui du péché. Mais le grand projet de Jésus va bien plus loin. Il vise notre accomplissement en Dieu, notre divinisation. Il veut que nous soyons en communion avec le Père. Voilà ce chemin que Jésus est venu nous ouvrir, à nous et à tous les hommes. Le mot « Salut » est synonyme de paix et de vie. Ainsi, nous devenons aptes à la communion avec Jésus et par lui, avec le Père et l’Esprit Saint.

   En ce temps de Noël, nous sommes tous appelés à rencontrer et à accueillir le Christ Sauveur. Nous sommes invités à nous laisser renouveler par lui et à nous laisser purifier. Nous lui ouvrons notre porte pour lui laisser toute sa place dans notre vie. Nous laissons sa grâce nous libérer de tout ce qui retarde notre communion filiale par lui avec le Père. Vivre Noël c’est accueillir Jésus qui vient et le laisser tout remettre à neuf, et cela à chaque instant du jour.

   La grande joie du Christ, c’est d’être Sauveur. C’est toute sa raison d’être. C’est son amour miséricordieux qui vient au devant de notre besoin de salut. Il vient à nous pour nous libérer du péché et de ses esclavages, pour rendre possible la vie avec lui. Le grand péril qui nous menace, c’est la médiocrité, c’est l’à peu près dans nos vies, j’en prends et j’en laisse. Et même sans aller jusque là, nous sentons bien que tout est entaché, embourbé par l’environnement ou l’inconscience. Oui, tout a besoin d’être sauvé, remis à neuf pour entrer pleinement dans le projet de salut voulu par Dieu. En lui, tout n’est qu’amour. Avec tous les anges du ciel, nous pouvons chanter et proclamer : « Gloire à Dieu et paix sur terre aux hommes de bonne volonté. »

   C’est une joie extraordinaire de penser que Jésus est là à chaque instant. Il est là pour nous purifier, faire du neuf avec nos pauvres guenilles, avec la poussière de nos misères. Celui qui a goutté cette joie peut dire qu’elle a été sa paix. Aujourd’hui, chacun de nous pense à la pauvreté de son quotidien. Mais la bonne nouvelle c’est que nous pouvons l’offrir à Jésus pour que son amour y mette notre salut. Nous pouvons offrir Jésus au Père pour réparer, purifier, suppléer à tout ce qui est déficient dans nos vies. Nous pouvons aussi lui offrir notre petite réponse ou notre essai de réponse de notre amour quotidien. Tout cela, nous le confions à l’amour gratuit de Jésus Sauveur. Lui seul peut nous mettre sur le chemin du Salut. C’est un sauvetage où il nous convie et où il nous attend.

   En ce jour de Noël, nous remercions de tout cœur celui qui s’est fait notre Sauveur. Nous le remercions d’être venu jusqu’à nous, de s’être inséré dans notre humanité pour nous sauver tout entiers. Nous lui demandons pardon pour tout ce qui est défectueux dans notre réponse à tant d’amour. Nous  sommes invités à aller à la crèche avec tout ce qu’il y a de cassé on d’abîmé en nous. Tout cela, nous le remettons entre les mains du Seigneur. Cette fête de Noël nous indique le chemin du cœur de Jésus. Et il nous y attend tous les jours.
Bon Noël à tous. Amen

 

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 18:04

  

   En débutant la messe de ce jour, nous avons repris ce cri suppliant propre à l’Avent : Rorate, coeli, desuper et nubes pluant justum ; langage mystérieux qui est devenu sublime quand la prière de tout l’Ancien Testament fut exaucée par l’envoi du Sauveur ! Déjà le prophète Isaïe la voyait notre terre fécondée par la rosée d’en-haut : «  La terre déserte et sans chemin, cette solitude se réjouira et elle exultera et elle fleurira comme le lis. Elle poussera et germera et elle sera dans une effusion de joie et de louange. Ils verront eux-mêmes la gloire du Seigneur et la beauté de notre Dieu ».

   Quel ce soudain jaillissement de vie, cette fertilité jamais vue ? C’est le don que Dieu fait à la terre du Juste, de son Fils qui apporte avec lui notre justification.

   Nous voilà devant une 4ème œuvre d’amour divin : la GRÂCE. Comme nous prononçons souvent ce mot ! Mais garde-t-il pour nous sa netteté et sa richesse profonde ?

   Bien imparfaitement redisons quelque chose de la grâce !

En nous ouvrant la béatitude du ciel nous savons que Dieu nous fait participer à son propre bonheur : ce ne sera pas par un brusque changement de notre être, au terme de la vie présente, que Dieu nous introduira dans sa gloire. Dès maintenant, il nous y prépare et il veut que nous nous y préparions nous-mêmes : cela au moyen de la grâce appelée sanctifiante, germe de la gloire.

   Entrons un peu dans le mécanisme ou mieux suivons le cheminement de cette grâce sanctifiante appelée encore habituelle. L’homme est né tout entier dans le péché qui le retient loin de Dieu. Il ne peut rien de lui-même pour sortir de cet état. Toute l’initiative de la justification et tout le déroulement de son opération sont dus à Dieu !

   La Justification, c’est-à-dire la rénovation de l’homme intérieur par la rémission du péché originel…et des péchés personnels est opérée par la réception de la grâce. Ce mot grâce signifie don gratuit : nous saisissons pourquoi.

   En nous justifiant Dieu a en vue sa gloire et celle de son Fils, et pour nous il dispose de la vie éternelle - il le fait en raison de sa miséricorde – selon les mérites acquis par son Fils bien-aimé Jésus-Christ qui par sa mort sur la Croix a satisfait pour nous à la justice de son Père – par le moyen ordinaire du Baptême parce qu’il est le sacrement de la foi sans laquelle foi jamais personne n’est justifié !

   Revenons sur cette justification dont nous parlions il y a un instant. Il ne faudrait pas la considérer comme une simple faveur extérieure de Dieu, un peu comme la bienveillance que nous éprouvons pour quelqu’un de malheureux qui attire notre regard et notre commisération. Cette bienveillance, même si elle est profitable au malheureux, ne l’atteindra pas dans son être profond. La grâce est un don infus, c’est-à-dire versé en nous, qui va y demeurer pour permettre à notre âme une nouvelle façon d’être, et comme elle vient de Dieu, elle la fait participer à la nature divine.

   Nous voici parvenus au plus haut de notre explication. Là se situe le sommet sublime de la dignité de l’homme racheté. Toute notre révélation chrétienne nous rappelle sans cesse notre honneur et notre noblesse…et tous les saints et tous les auteurs spirituels se sont plus à exalter la bonté de Dieu, la Charité de Jésus qui nous ont ainsi élevés, en même temps qu’ils se perdaient en louanges pour la dignité à laquelle nous étions parvenus !

   Avec une conviction vigoureuse Saint Augustin disait « N’être plus un homme, c’est à quoi te convie Celui qui pour toi s’est fait homme. Dieu veut te faire dieu. » tandis qu’un auteur spirituel exprimait sa conviction sous une forme poétique cependant bien réelle : « Ici-bas se fait le travail de notre divine transformation, ici je vois la pépinière du paradis. La foi nous greffe dans le Christ sur la tige de Dieu, le baptême nous transmet sa sève ; les sacrements nous trempent de sa rosée, la parole nous verse sa lumière, la grâce nous berce de son souffle, l’Eglise nous cultive de sa main, nous sommes des dieux en fleur. » (Mgr Berteaud)

   Je peux continuer maintenant le passage d’Isaïe : « Des sources d’eau couleront au désert et des torrents dans la solitude. Et la terre qui était desséchée sera un étang et celle qui était altérée une fontaine d’eau. Et il y aura là un sentier et un chemin battu, et cette voie sera appelée sainte : l’impur n’y passera point…ceux qui auront été délivrés y marcheront…et ils seront couronnés d’une allégresse éternelle. »

   Le Seigneur Jésus avait promis l’Eau Vive à la Samaritaine : elle avait reconnu en lui le Messie et les concitoyens de cette femme affirmaient après un séjour du Christ chez eux : nous savons qu’il est le Sauveur du Monde. Nous qui avons reçu l’Eau Vive de la grâce déifiante reconnaîtrons-nous Jésus, de cette reconnaissance d’un amour fidèle, d’un amour comblé ?

   Et à l’opposé, si cette GRÂCE, l’état de grâce est perdu par le péché mortel, quel saccage dans l’âme, jardin dévasté – désormais défiguré – quelle ingratitude et quelle méconnaissance devant le don de Dieu.

   L’Antienne de l’offertoire nous fait saluer Marie, gratia plena. Nous comprendrons mieux l’admiration de l’Archange s’inclinant devant elle : mise à l’abri de tout péché, la grâce en Notre-Dame est unique car elle est la grâce originelle, celle du don plénier d’un Dieu qui ne connait plus devant elle l’irritation qu’il éprouve devant nous.

   O Miroir de Justice !...Vase d’honneur ! Maison d’Or ! gardez-nous en la grâce de Dieu ! Préparez-nous à accueillir en des âmes justes et saintes, Jésus, Soleil de Justice. Aidez-nous à louer dignement le Père qui nous a prédestinés à être conformes à l’image de son Fils afin que son Fils soit le premier-né d’un grand nombre de frères. (Rom. 8/24) lui qui fut aussi votre Fils et qui nous fit vos enfants, ô pleine de grâce ! Amen.

 

  

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 17:06

  

   Il nous faut faire un choix parmi toutes les œuvres qui nous révèlent l’amour de Dieu, et, en ces jours où l’on se prépare à gâter ceux qu’on aime, vous savez combien un choix se doit d’être judicieux. J’ai choisi de vous présenter l’EGLISE, comme l’une des grandes œuvres de l’amour divin !

   L’EGLISE ! Pauvre Eglise si malmenée en ces temps que nous vivons. On a tant proclamé (depuis le Concile) qu’elle devait changer, se remodeler. Elle était, soi-disant devenue l’institution vieillie qui n’attirait plus, elle s’était perdue dans des fastes, des grandeurs qui faisaient la risée des hommes d’aujourd’hui, elle avait pris un air dominateur, elle se livrait à de la propagande, il lui fallait désormais se reconnaître servante et pauvre, elle allait devoir se contenter d’un rôle d’animatrice spirituelle d’un monde qui se formait tout seul en marge de l’antique réalité de la chrétienté.

   Mais comme on devait avant tout respecter l’ouverture à ce monde nouveau, matérialiste, laïcisé, rejetant Dieu et ses contraintes, on s’appliquerait à prendre ses façons, à tenir compte de ses goûts, à faire route avec lui sans l’effaroucher, sans le contredire en face.

   L’Eglise a changé, l’Eglise change, l’Eglise de demain s’avance ! Et ceux qui se plaindront, qui rougiront de honte devant ce qu’on fait de leur Mère, ceux-là seront les nostalgiques du passé, les disqualifiés…qu’on affublera volontiers de l’étiquette d’affreux traditionnalistes !...

   Pourtant l’Eglise est encore là, l’Eglise est toujours là. Elle est toujours l’Unique, la Sainte, la Catholique et l’Apostolique Eglise de Jésus-Christ, hors de laquelle il n’est point de salut. L’épouse parée pour son époux, la demeure de Dieu parmi les hommes, le temple de sa gloire et l’arche de notre salut.

   Vous savez l’amour et la confiance que Jésus a donnés à son Eglise : qui vous écoute, m’écoute, qui vous méprise, me méprise ! Elle est Mère des hommes rachetés, elle est Maîtresse des Nations, de celles qui suivent son enseignement et acceptent sa tutelle, comme de celles qui l’oppriment et qui rejettent son joug : car, comme Jésus, signe de contradiction, elle est établie pour la ruine ou la résurrection, mais en attendant l’heure du jugement et le vrai renouvellement de toutes choses, elle seule a reçu les promesses de fécondité et de stabilité.

   Pour nous, catholiques fidèles, il n’y a pas d’Eglise demain pas plus qu’il n’y a Jésus demain : il y a l’Eglise que Jésus garde et conduit, il y a l’Eglise chérie par ses fils aimants ; et flétrie par ses enfants apostats.

   « En ces jours-là, on chantera ce cantique en la terre de Juda : La ville de notre force, c’est Sion ; le Sauveur en sera la muraille et le rempart. Ouvrez les portes et qu’un peuple juste y entre, un peuple observateur de la vérité. L’erreur ancienne est passée : vous nous conserverez la paix, la paix car nous avons espéré en vous. Vous avez mis à jamais votre espérance dans le Seigneur, dans le Seigneur toujours fort ! »

   Admirable texte du Prophète Isaïe cité en ce 3ème dimanche de l’Avent. Cette montagne de Sion autour de laquelle s’édifia Jérusalem est devenue l’image de l’Eglise, défendue par la puissance de Dieu : le Sauveur est en elle. Oui, elle peut s’ouvrir au monde, non pour que les idées du monde l’envahissent, mais pour qu’en elle il trouve la justice, la sainteté dans la vérité.

   Vous-mêmes, avez reçu dans l’Eglise la Vérité : gardez-la ! Telle que vous l’avez reçue. Quand vous ne la reconnaissez plus, dites-vous qu’on est en train de trahir l’Eglise : mais ce n’est plus alors l’Eglise qui vous enseigne ! Dieu vous aime dans son Eglise, mais les chemins de Dieu sont droits et si vous trouvez des voies tortueuses vous n’êtes plus sur le chemin de Dieu, vous avez quitté l’Eglise véritable.

   Je vous propose de prier beaucoup en cette semaine pour la Sainte Eglise notre Mère ! C’est la semaine des Quatre-Temps : on n’y pense plus guère aux Quatre-Temps jours privilégiés de prière et de pénitence pour l’obtention des fruits matériels dont notre subsistance a besoin / mais aussi des biens spirituels qui concourent au salut des âmes. Aucun de vous ne restera indifférent au malheur présent de l’Eglise. On vous fait penser aux catastrophes qui affectent tant de pays, je vous prie de vous souvenir de l’Eglise, de celle qui doit rester la Sainte Eglise de Dieu.

   « Afin que vous daigniez conduire et conserver votre Sainte Eglise, nous vous prions, écoutez-nous, Seigneur ». Amen.

 

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 07:27

HISTORIQUE ET MYSTIQUE DE L'AVENT.

 

On donne, dans l'Eglise latine, le nom d'Avent (1. Du mot latin Adventus, qui signifie Avènement) au temps destiné par l'Eglise à préparer les fidèles à la célébration de la fête de Noël, anniversaire de la Naissance de Jésus-Christ. Le mystère de ce grand jour méritait bien sans doute l'honneur d'un prélude de prière et de pénitence : aussi serait-il impossible d'assigner d'une manière certaine l'institution première de ce temps de préparation, qui n'a reçu que plus tard le nom d'Avent. Il paraît toutefois que cette observance aurait commencé d'abord en Occident; car il est indubitable que l’Avent n'a pu être affecté comme préparation à la fête de Noël, que depuis que cette fête a été définitivement fixée au vingt-cinq décembre: ce qui n'a eu lieu pour l'Orient que vers la fin du IV° siècle, tandis qu'il est certain que l'Eglise de Rome la célébrait en ce jour longtemps auparavant.

L'Avent  doit être considéré sous deux  points de vue différents: comme un temps de préparation proprement dite à la Naissance du Sauveur, par les exercices de la pénitence, ou comme un corps d'Offices Ecclésiastiques organisé dans le même but.  Nous trouvons,  dès le V° siècle,  l'usage  de faire des exhortations au peuple pour le disposer à la fête de Noël.

Le plus ancien document où l'on trouve le temps et les exercices de l'Avent précisés d'une manière tant soit peu claire, est un passage de saint Grégoire de Tours, au deuxième livre de son Histoire des Francs, dans lequel il rapporte que saint Perpétuus, l'un de ses prédécesseurs, qui siégeait vers l'an 480, avait statué que les fidèles jeûneraient trois fois la semaine,  depuis  la fête de saint Martin jusqu'à Noël. Par ce règlement, saint Perpétuus établissait-il une observance nouvelle, ou sanctionnait-il simplement une loi établie? C'est ce qu'il est impossible de déterminer avec exactitude aujourd'hui. Remarquons du moins cet intervalle de quarante jours ou plutôt de quarante-trois jours, désigné expressément, et consacré par la pénitence comme un second Carême, quoique avec une moindre rigueur ; on lui donna d’ailleurs vulgairement le nom de Carême de saint Martin.

Mais si les pratiques extérieures de pénitence qui consacraient autrefois le temps de l'Avent, chez les Occidentaux, se sont peu à peu mitigées, en sorte qu'il n'en reste plus maintenant aucun vestige hors des monastères, l'ensemble de la Liturgie de l'Avent n'a pas changé; et c'est dans le zèle à s'en approprier l'esprit que les fidèles feront preuve d'une véritable préparation à la fête de Noël.

La forme liturgique de l'Avent, telle qu'elle se garde aujourd'hui dans l'Eglise Romaine, a souffert quelques variations. Saint Grégoire paraît avoir le premier dressé cet Office qui aurait d'abord embrassé cinq dimanches, ainsi qu'on est à même de le voir par les plus anciens Sacramentaires de ce grand Pape. On peut même dire à ce sujet, que saint Grégoire semblerait être l'auteur du précepte ecclésiastique de l'Avent, bien que l'usage de consacrer un temps plus ou moins long à se préparer à la fête de Noël soit d'ailleurs immémorial, et que l'abstinence et le jeûne de ce saint temps aient d'abord commencé en France. Saint Grégoire aurait déterminé, pour les Eglises du rite romain, la forme de l'Office durant cette espèce de Carême, et sanctionné le jeûne qui l'accompagnait, laissant toutefois quelque latitude aux diverses Eglises dans la manière de le pratiquer.

 

Si maintenant, nous voulons pénétrer dans les profondeurs du mystère qui occupe l'Eglise à cette époque, nous trouvons que ce mystère de l’Avènement de Jésus-Christ est à la fois simple et triple. Il est simple, car c'est le même Fils de Dieu qui vient ; triple, car il vient en trois temps et en trois manières.

« Dans le premier Avènement, dit saint Bernard au Sermon cinquième sur l'Avent, il vient en chair et infirmité; dans le second, il vient en  esprit et en puissance; dans le troisième, il vient en gloire et en majesté ; et le second Avènement est le moyen par lequel on passe du premier au troisième. »

Tel est le mystère de l'Avent. Ecoutons maintenant l'explication que Pierre de Blois va nous donner de cette triple visite du Christ, dans son sermon troisième de Adventu: « Il y a trois Avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l'âme, le troisième par le jugement. Le premier eut lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l'Evangile: Au milieu de la nuit un cri s'est fait entendre: Voici l'Epoux! Et ce premier Avènement est déjà passé : car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes. Nous sommes présentement dans le second Avènement: pourvu toutefois que nous soyons tels qu'il puisse ainsi venir à nous;  car il a dit que si nous l'aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous. Ce second Avènement est donc pour nous une chose mêlée d'incertitude; car quel autre que l'Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d'eux-mêmes, savent bien quand il vient; cependant, ils ne savent pas d'où il vient ni où il va. Quand au troisième Avènement, il est très certain qu'il aura lieu ; très incertain quand il aura lieu: puisqu'il n'est rien de plus certain que la mort, et rien de plus incertain que le jour de la mort. Au moment où l’on parlera de paix et de sécurité, dit le Sage, c'est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l'enfantement au sein de la femme, et nul ne pourra fuir. Le premier Avènement lut donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d'amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier Avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice; dans le second, il nous rend justes par sa grâce; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité: Agneau dans le premier Avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second (1. De Adventu, Sermo III.). »

Les choses étant telles, la sainte Eglise, pendant l'Avent, attend avec larmes et impatience la venue du Christ Rédempteur en son premier Avènement. Elle emprunte pour cela les expressions enflammées des Prophètes, auxquelles elle ajoute ses propres supplications. Dans la bouche de l'Eglise, les soupirs vers le Messie ne sont point une pure commémoration des désirs de l'ancien peuple: ils ont une valeur réelle, une influence efficace sur le grand acte de la munificence du Père céleste qui nous a donné son Fils. Dès l'éternité, les prières de l'ancien peuple et celles de l'Eglise chrétienne unies ensemble ont été présentes à l'oreille de Dieu ; et c'est après les avoir toutes entendues et exaucées, qu'il a envoyé en son temps sur la terre cette rosée bénie qui a fait germer le Sauveur.

L'Eglise aspire aussi vers le second Avènement, suite du premier, et qui consiste, comme nous venons de le voir, en la visite que l'Epoux fait à l'Epouse.  Chaque année cet Avènement a lieu dans la fête de Noël ; et une nouvelle naissance du Fils de Dieu délivre la société des Fidèles de ce joug de servitude que l'ennemi voudrait faire peser sur elle (1. Collecte du jour de Noël.). L'Eglise, durant l'Avent, demande donc d'être visitée par celui qui est son chef et son Epoux, visitée dans sa hiérarchie, dans ses membres, dont les uns sont vivants et les autres sont morts, mais peuvent revivre; enfin dans ceux qui ne sont point de sa communion, et dans les infidèles eux-mêmes, afin qu'ils se convertissent à la vraie lumière qui luit aussi pour eux. Les expressions de la Liturgie que l'Eglise emploie pour solliciter cet amoureux et invisible Avènement, sont les mêmes que celles par lesquelles elle sollicite la venue du Rédempteur dans la chair; car, sauf la proportion, la situation est la même. En vain le Fils de Dieu serait venu, il y a vingt siècles, visiter et sauver le genre humain, s'il ne revenait, pour chacun de nous et à chaque moment de notre existence, apporter et fomenter cette vie surnaturelle  dont le principe n'est que de lui et de son divin Esprit. Mais cette visite annuelle de l'Epoux ne satisfait pas l'Eglise ; elle aspire après le troisième Avènement qui consommera toutes choses, en ouvrant les portes de l'éternité. Elle a recueilli cette dernière parole de l'Epoux : Voilà que  je viens tout à l’heure (1. Apoc. XXII, 20); et elle dit avec ardeur: Venez, Seigneur Jésus (2. Ibid.)! Elle a hâte d'être délivrée des conditions du temps ; elle soupire après le complément du nombre des élus, pourvoir paraître sur les nuées du ciel le signe de son libérateur et de son Epoux. C'est donc jusque-là que s'étend la signification des vœux qu'elle a déposés dans la Liturgie de l'Avent ; telle est l'explication de la parole du disciple bien-aimé dans sa prophétie : Voici les noces de l’Agneau, et l'Epouse s'est préparée. (3. Ibid. XIX. 7).

Mais ce jour de l'arrivée de l'Epoux sera en même temps un jour terrible. La sainte Eglise souvent frémit à la seule pensée des formidables assises devant lesquelles comparaîtront tous les hommes. Elle appelle ce jour « un jour de colère, duquel David et la Sibylle ont dit qu'il doit réduire le monde en cendres; un jour de larmes et d'épouvante. » Ce n'est pas cependant qu'elle craigne pour elle-même, puisque ce jour fixera à jamais sur son front la couronne d'Epouse; mais son cœur de Mère s'inquiète en songeant qu'alors plusieurs de ses enfants seront à la gauche du Juge, et que, privés de toute part avec les élus, ils seront jetés pieds et mains liés dans ces ténèbres où il n'y aura que des pleurs et des grincements de dents. Voilà pourquoi, dans la Liturgie de l'Avent, l'Eglise s'arrête si souvent à montrer l'Avènement  du  Christ  comme un Avènement terrible, et choisit dans les Ecritures les passages les plus propres à réveiller une terreur salutaire dans l'âme de ceux de ses enfants qui dormiraient d'un sommeil de péché.

Tel est donc le triple mystère de l'Avent. Or, les formes liturgiques dont il est revêtu, sont de deux sortes : les unes consistent dans les prières, lectures et autres formules, où la parole elle-même est employée à rendre les sentiments que nous venons d'exposer ; les autres sont des rites extérieurs propres à ce saint temps, et destinés à compléter ce qu'expriment les chants et les paroles.

Remarquons d'abord le nombre des jours de l'Avent. La quarantaine est la première forme qu'ait adoptée l'Eglise pour cette période; et cette forme est restée dans le rite ambrosien et chez les Orientaux. Si, plus tard, l'Eglise Romaine et celles qui la suivent l’ont abandonnée, le quaternaire n'en est pas moins exprimé dans les quatre semaines qui ont été substituées aux quarante jours. La nouvelle Naissance du Rédempteur a lieu après quatre semaines, comme la première Naissance eut lieu après quatre mille années, selon la supputation de l'Hébreu et de la Vulgate.

Au temps de l'Avent comme en celui du Carême, normalement les Noces sont suspendues, afin que les joies humaines ne viennent pas distraire les chrétiens des pensées graves que doit leur inspirer l'attente du souverain Juge, ni les amis de l'Epoux (1. Jn. III, 29) de l'espérance qu'ils nourrissent chèrement d'être bientôt conviés aux Noces de l'éternité.

Les yeux du peuple sont avertis de la tristesse qui préoccupe le cœur de la sainte Eglise par la couleur de deuil dont  elle se couvre.  Hors les fêtes des Saints, elle ne revêt plus que le violet. Autrefois même, on usait de la couleur noire en plusieurs lieux, comme à Tours, au Mans, etc. Ce deuil de l'Eglise marque avec quelle vérité elle s'unit aux vrais Israélites qui attendaient le Messie sous la cendre et le cilice, et pleuraient la gloire de Sion éclipsée, et  « le  sceptre ôté de Juda, jusqu'à ce que  vienne celui qui doit  être envoyé, et qui est l'attente des nations (1. Gen. XLIX, 10) ». Il signifie encore les œuvres de la pénitence, par lesquelles elle se prépare  au second Avènement plein de douceur et de mystère, qui a lieu dans les cœurs, en proportion de ce qu'ils se montrent touchés de la tendresse que leur témoigne cet Hôte divin qui a dit : Mes délices  sont d'être avec  les enfants des hommes (2. Prov. VIII, 31). Il exprime enfin la désolation de cette  veuve  attendant l'Epoux qui tarde à paraître. Elle gémit sur la montagne, comme la tourterelle, jusqu'à ce que la voix se fasse entendre qui dira: « Viens du Liban, mon Epouse ; viens pour être couronnée,  car tu as  blessé mon cœur (3. Cant. V, 8) ».

Pendant l'Avent, l'Eglise suspend aussi, excepté aux Fêtes des Saints, l'usage du Cantique Angélique: Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonœ voluntatis. En effet, ce chant merveilleux ne s'est fait entendre qu'en Bethléhem sur la crèche de l'Enfant divin ; la langue des Anges n'est donc pas déliée encore ; la Vierge n'a pas déposé son divin fardeau ; il n'est pas temps de chanter, il n'est pas encore vrai de dire: Gloire à Dieu au plus haut des cieux! sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté!

Toutefois le chant de l'allégresse, le  joyeux Alleluia,  n'est  pas suspendu durant l'Avent, si ce n'est aux jours de Férie. A la Messe des quatre dimanches, on continue de le chanter ; et il forme contraste avec la couleur sombre des ornements. Il est même un de ces dimanches, le troisième, où l'orgue retrouve sa grande et mélodieuse voix, et où la triste parure violette peut un moment faire place à la couleur rose. Ce souvenir des joies passées, qui se retrouve ainsi au fond des saintes tristesses de l'Eglise, dit assez que, tout en s'unissant  à  l'ancien peuple pour  implorer  la venue du Messie, et payer ainsi la  grande dette de l'humanité envers la justice et la clémence de Dieu, elle n'oublie cependant  pas que l'Emmanuel est déjà venu pour elle, qu'il est  en elle, et qu'avant même qu'elle ait ouvert la bouche pour demander le salut, elle est déjà rachetée et marquée pour  l'union éternelle.  Voilà pourquoi l’Alleluia se mêle à ses soupirs,  pourquoi sont empreintes en elle toutes les joies et  toutes  les tristesses, en attendant que la joie surabonde à la douleur,  en cette nuit  sacrée qui  sera plus radieuse que le plus brillant des jours.

 

 

 

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 13:31

  

  

   Ayant commencé à rechercher la manière dont Dieu nous aime, ses œuvres d’amour envers nous, nous nous sommes arrêtés à la première de toutes : la Création. Dieu nous a appelés à l’existence parce qu’il voulait nous communiquer sa bonté.

   Il aurait bien fallut s’attarder à examiner l’état dans lequel Dieu créait l’homme : saint et heureux, dit avec simplicité le Catéchisme – dans un état de justice originelle, dit la théologie plus savamment.

   Il nous faut souvenir de la perte de cette sainteté et de ce bonheur par le péché d’Adam et d’Eve, qui ne mit pas pour autant un terme à l’amour de Dieu.

   Car, comme le raconte en quelques mots la merveilleuse prière du mélange de la goutte d’eau au vin du calice lors de l’offertoire, Dieu qui a d’une manière admirable établi la dignité de la nature humaine, l’a réformée plus admirablement. Et voyons comment.

   « Il sortira un rejeton de la racine de Jessé et une fleur naîtra de sa racine. Et l’Esprit du Seigneur reposera sur lui : Esprit de Sagesse et d’Intelligence, Esprit de Conseil et de Force, Esprit de Science et de Piété, et l’Esprit de la Crainte de Dieu le remplira…il jugera les pauvres dans la justice et prononcera ses jugements selon le droit en faveur des humbles de la terre ».

   Nous devons connaître cette prophétie d’Isaïe sur le Sauveur, prophétie qui ouvre l’office de ce 2ème dimanche de l’Avent. L’Incarnation est annoncée : celui sur qui repose l’Esprit de Dieu aura sa racine en notre humanité. Et pourquoi ? sinon parce que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils Unique » ! Durant les fêtes de Noël on chantera l’ « Admirable commerce » - ce trafic étonnant et impensable – qui a porté Dieu à laisser son Fils s’anéantir dans notre faiblesse et notre corruption pour nous élever à la gloire et à l’héritage des biens éternels.

   Les Juifs n’avaient évidemment rien compris qui reprochaient à Jésus « Alors que tu es un homme, tu te fais Dieu » sur quoi St Athanase réplique « au lieu de lui demander pourquoi, étant homme, il se faisait Dieu, ils devaient lui demander bien plutôt pourquoi étant Dieu, il s’était fait homme ». Mais, je le répète, ils n’avaient rien compris. Et nous-mêmes ? Quel mal avons-nous à entrer dans la pensée et dans les décisions du Seigneur ! Nous en bénéficions, nous en recevons l’effet, mais qu’en avons-nous saisi ?

   Il faudrait citer un long passage d’un sermon de Bossuet pour la Nativité de la Ste Vierge dans lequel il s’extasie, oh combien, et avec quel cœur, sur la raison de l’Incarnation «  Ne demandez pas de raison d’une chose qui n’en peut avoir…Dieu est bien aise qu’on n’y voie aucune raison, afin que rien n’y paraisse que ses saints et divins excès…Il a plu à Dieu de se faire aimer : et comme il a vu la nature humaine toute de glace pour lui, toute de flammes pour d’autres objets, sachant de quel poids il est dans ce commerce d’affection de faire les premiers pas, surtout à une puissance souveraine, il n’a pas dédaigné de faire toutes les avances en nous donnant son Fils Unique… »

   « Dominus dabit benignitatem » disions-nous à l’antienne de communion, dimanche dernier : bonté tendre, condescendante, persuasive, pleine de délicatesse pour ne pas écraser…on se méfie aujourd’hui du paternalisme : l’amour de Dieu est paternel : il n’engendre pas la méfiance ! Mais provoquera-t-il notre reconnaissance ? Nous souffrons quand nous rencontrons l’indifférence chez ceux qui devraient nous aimer, mais à cette souffrance s’adjoint souvent une sourde irritation, quand l’indifférence se rencontre chez ceux que nous avons obligés, secourus, choyés. Aurons-nous alors quelque idée de ce que peut être notre indifférence ou au moins notre peu d’empressement à témoigner de notre gratitude envers Dieu qui nous a ainsi aimés ?

   Et si j’ai parlé jusqu’ici de la tendresse du Père, que pourrai-je dire de l’amitié du Fils ? J’ai à ma disposition ces semaines de l’Avent et celles de Noël pour revoir dans mon esprit et pour goûter dans mon cœur les anéantissements du Verbe de Dieu. Je redécouvrirai ce que peut-être, étant enfant, je ne savais pas analyser, mais que je percevais spontanément : le Fils de Dieu qui devenait mon Frère, vers qui je pouvais aller sans trouble ni fausse honte : car «  la majesté se revêt d’humilité, la force de faiblesse, l’éternité de mortalité, et pour payer la dette de notre condition, la nature impassible s’unit à la nature passible » (St Léon le Grand : de Incarn.3).

   Tout en lui est attirance, tout autour de lui est charme, sa puissance voilée et sa fragile royauté, sa Mère Immaculée et la confondante crèche.

   Il avait jugé que cela convenait pour exprimer son amour et St Thomas d’Aquin suit la pensée du Sauveur quand il donne ces 3 raisons pour lesquelles il prit nos faiblesses :

                                -pour expier nos péchés en subissant notre châtiment

                                -pour montrer la réalité de son Incarnation et que sa chair ne parut pas imaginaire

                                - pour nous donner un exemple de patience.

   Nous parcourrons cette semaine le long chemin sur lequel Dieu s’est engagé pour descendre jusqu’à nous et nous laisser son Fils en gage d’un amour sans limite…Avec Marie Immaculée, ravissante pour nous et chère à Dieu, nous repasserons en notre cœur le souvenir des merveilles du Seigneur. Amen.             

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 19:04

  

   « Cieux, écoutez ; terre prête l’oreille ; car le Seigneur a dit : J’ai nourri des enfants et les ai fait grandir, mais eux, ils m’ont méprisé. Le bœuf connaît son maître et l’âne la crèche de son maître : mais mon peuple ne m’a pas connu, il a été sans intelligence » (Isaïe I/1et s.)

   Ainsi est introduit l’Office de l’Avent par cette prophétie d’Isaïe lequel est vraiment celui que la liturgie de ce temps suit pas à pas pour se préparer sous sa conduite à la venue du Sauveur.

   Analysons quelque peu ce texte. Dieu y exprime une plainte. A qui en fait-il part ? Au ciel et à la terre, à sa création matérielle comme si elle seule désormais, pouvait le comprendre. De quoi se plaint-il ? Du mépris de ses fils, les hommes : alors que les animaux reconnaissent leur maître et leur étable, les hommes sont aveugles et sourds au point qu’ils semblent avoir perdu ce qui faisait leur supériorité : l’intelligence.

   Devant cette déchéance, quel parti prendre ? Celui de se ressaisir et de reconnaître d’abord, au plus simple, notre maître. C’est pourquoi nous observons aujourd’hui que le premier acte d’amour que Dieu manifeste en notre faveur est sa CREATION !

   Car pourquoi Dieu nous a-t-il créés ? Quel a été son but ? Quand on demande à un ouvrier pourquoi il travaille, il dira l’œuvre qu’il entend tirer de son travail : ainsi un horloger travaille pour produire une horloge. Si j’insiste pour savoir à quoi servira cette œuvre, il me précisera le résultat que doit réaliser son œuvre : l’horloge sera faite pour marquer les heures. Je pourrai encore pousser ma curiosité jusqu’à savoir quel est le motif qui le porte à agir : il est alors évident qu’il me répondra en faisant allusion au bien qu’il espère tirer de son œuvre : cette horloge lui permettra de gagner de l’argent.

   Il y a trois buts poursuivis par l’ouvrier :

-le but de son activité : l’horloge

-le but de l’ouvrage qu’il réalise : renseigner sur l’heure qu’il est

-le but de l’ouvrier lui-même : gagner de l’argent.

   Quand il s’agit de Dieu, on ne peut dire que dans sa création, il recherche un bien à acquérir. Dieu est le Bien infini, il ne peut vouloir quelque chose en dehors de lui qui serait un avantage extérieur, un gain quelconque.

   Le but de son activité, par contre, est repérable : c’est sa propre bonté à communiquer aux êtres qu’il a créés.

   Quant à l’ouvrage qu’il réalise, ses créatures, il veut qu’elles reflètent ses perfections, qu’elles manifestent sa gloire.

   Il est évident que seules les créatures raisonnables de Dieu, c’est-à-dire les anges et les hommes, sont capables de reconnaître et d’aimer Dieu et donc de lui rendre gloire en recevant de cette connaissance et de cet amour leur propre bonheur, alors que les êtres sans raison, ne connaissant pas Dieu et n’en tirant donc aucun bonheur, servent cependant à la créature raisonnable de moyens pour louer Dieu quand cette créature veut bien retrouver dans ces êtres quelque chose de la perfection de Dieu.

   Saint Paul affirmera donc, dans son Epître aux Romains : « Les perfections invisibles de Dieu, son éternelle puissance, et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses ouvrages. Ceux qui se sont détournés de Dieu sont donc inexcusables puisqu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces. » (Rom 1/20-21)

   Or cette gloire de Dieu par les créatures est en même temps le bonheur de la créature raisonnable (l’ange et l’homme), car Dieu a tout créé par amour : « Il suffit au chrétien de croire qu’il n’y a pas d’autre cause de la création que la bonté du Créateur » (St Augustin Enchir. 9). Comme aimer quelqu’un c’est lui vouloir du bien, Dieu, en nous créant a donc voulu notre bien.

   Voilà la première grande réalité que nous avons à comprendre et à retenir !

Nous en tirerons une conclusion pratique : si l’homme glorifie Dieu, qu’il sache qu’ainsi il s’unit à lui, qu’il jouit de lui, et qu’il trouve du fait même son bonheur en le glorifiant.

   Ne méprisons plus le Seigneur ! Bien au delà de ce que sont capables le bœuf ou l’âne, reconnaissons notre Maître…et déjà en cette première semaine de l’Avent voyons à l’horizon cette Crèche où nous aurons à glorifier notre doux Sauveur et Maître.

   Passons cette semaine dans la louange de Dieu par sa création, première œuvre de son AMOUR. Amen

 

 

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 19:24

.... Jésus reviendra dans la Gloire. Ceux qui l’auront accueilli dans le temps seront accueillis par lui lorsque commencera l’éternité ; ceux qui l’auront méconnu seront rejetés. Oui, à la fin des temps, pleinement vainqueur de ses ennemis qui ressusciteront pour leur châtiment, et roi sans conteste de tous les élus qui attendaient son avènement pour entrer, corps et âme, dans la gloire de l’éternité, le Christ remettra à son Père ce royaume qu’il a conquis au prix de son sang, comme l’hommage parfait du chef et de ses membres. Et ce sera alors la véritable Pâques, le plein ‘passage’ dans la vraie terre promise, et la prise de possession à tout jamais, par Jésus et par tout son peuple du royaume de la Jérusalem céleste où dans ce Temple qui n’est pas fait de main d’homme, règne le Dieu souverain en qui nous mettrons tous notre gloire et dont nous célébrerons le nom à jamais. Amen

 

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