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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 06:51

   Avec le Temps de la Septuagésime commence le Cycle qui a pour centre la solennité des solennités : la fête de Pâques.

   Le Cycle de Noël doit se compléter par le Cycle Pascal, car si Dieu est descendu jusqu’à nous c’est pour nous élever jusqu’à Lui. Au Cycle de l’Incarnation, où la liturgie nous montre un Dieu qui se revêt de notre humanité, correspond le Cycle de la Rédemption où elle nous montre Jésus qui nous sauve et nous donne la vie éternelle. C’est là « la grande œuvre que le Père a donné à faire à son Fils » (Jn 17,4).

   Aussi, l’Eglise, qui a manifesté la divinité du Christ pendant la première partie de l’année ecclésiastique, nous montre dans la deuxième ce que Jésus a fait pour nous mériter d’avoir part à cette divinité. Il y aura entre Lui et Satan une lutte violente qui ira s’accentuant durant les trois périodes successives appelées Temps de la Septuagésime, du Carême et de la Passion. Le Christ est Dieu, la victoire lui est donc assurée. Et nous entrons alors dans le Temps Pascal où le triomphe du Sauveur sur le démon, la chair et le monde s’affirme par la sa résurrection, par son ascension et par la fondation de l’Eglise à laquelle il envoie l’Esprit-Saint. Le Temps après la Pentecôte peut être considéré comme représentant la vie de l’Eglise : animée de l’esprit du Christ qui continue de la guider et de la visiter, l’Eglise continue de se développer et de sanctifier les hommes au cours des siècles, jusqu’à ce qu’à la fin des temps elle aura atteint « la plénitude du Christ » (Eph. 4, 13).

   Autrefois on consacrait : -les semaines qui précèdent la fête de Pâques à l’initiation des catéchumènes et à la pénitence publique des chrétiens coupables ; -le Triduum de la mort et de la Résurrection du Christ à la réception des sacrements du baptême et de l’Eucharistie ; -et la Pentecôte avec les dimanches qui la suivent au développement de la vie chrétienne dans les âmes des fidèles qui, au sein de l’Eglise, vivent de la vie du Christ. De nos jours encore tout le Cycle pascal nous replonge dans l’esprit de notre baptême ; chaque année, il nous fait mourir et ressusciter davantage avec Notre-Seigneur par la confession et la communion pascales, pour continuer à nous faire vivre ensuite de sa vie dans le sein de l’Eglise.

   « Au commencement, dit le Livre Saint, Dieu créa le ciel et la terre, et formant l’homme sur la terre, il le mit dans un jardin de délices pour le lui faire cultiver ». Le Christ a dit par ailleurs, remarque St Grégoire, que le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui loue des ouvriers pour cultiver sa vigne. « Or qui peut être plus justement représenté par le père de famille que notre Créateur, lequel régit par sa providence ceux qu’il a créés, et possède ses élus dans ce monde comme un maître a ses serviteurs dans sa maison ? » La vigne qu’il cultive, c’est son Eglise. Tous ceux qui, dans la droiture de leur foi, se sont appliqués à faire le bien et ont exhorté les autres à le faire, sont les ouvriers de cette vigne. Ceux de la première heure, ainsi que ceux de la troisième, de la sixième et de la neuvième, désignent l’ancien peuple hébreu, qui, depuis le commencement du monde, s’efforce, en la personne de ses Saints, de servir Dieu avec une foi droite ; il n’a pour ainsi dire pas cessé de travailler à la culture de la vigne. Mais à la onzième heure les Gentils (païens) sont appelés, et c’est à eux que s’adressent ces paroles : « Pourquoi êtes-vous ici tout le jour sans rien faire ? » (3è nocturne de matines). Tous les hommes sont donc appelés à travailler dans la vigne du Seigneur, c’est-à-dire à se sanctifier et à sanctifier le prochain, et à glorifier Dieu par là même puisque la sanctification consiste à ne chercher qu’en Lui notre bonheur suprême.

   Mais Adam faillit à sa tâche ! et il enchaîna à la peine de mort et à la réprobation tous ses descendants, déchus en sa personne comme dans leur souche.

   On saisit mieux dès maintenant tout ce que Pâques représente et tout ce que l’Eglise entendra nous rappeler quand elle va nous dire que « Dieu qui créa l’homme d’une manière admirable, l’a racheté d’une manière plus admirable encore », et que l’acte de la création du monde au commencement ne surpasse pas en excellence l’immolation du Christ, notre Pâque, dans la plénitude des temps.

  Ainsi nous sommes donc tous appelés à travailler pour la gloire de Dieu et à recevoir, comme salaire de notre labeur, le denier de la vie éternelle. Amen

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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 07:29

   La Chandeleur est la dernière fête du cycle de Noël. Les pensées de la fête sont une transition entre Noël et Pâques. Nous voyons encore le divin Enfant dans les bras de sa Mère, mais elle l’offre déjà en sacrifice.

   L’Église chante : « Aujourd’hui la bienheureuse Vierge Marie présenta l’Enfant Jésus au temple et Siméon rempli de l’Esprit-Saint le prit dans ses bras et bénit Dieu pour l’éternité. » La fête est célébrée exactement quarante jours après Noël.

   La fête est, à la fois, une fête de Notre Seigneur et une fête de la Sainte Vierge. Pour bien comprendre cette fête, il faut la situer dans la série des grandes fêtes du cycle de Noël : Noël, l’Épiphanie et la Chandeleur sont les points dominants du cycle d’hiver. Nous pouvons même remarquer une belle progression, tant dans le symbole de la lumière que dans la participation de l’humanité à la manifestation de Dieu. A Noël, la lumière « brille dans les ténèbres » et bien peu nombreux sont ceux qui « la reçoivent » (la Mère de Dieu, les bergers à la Crèche). A l’Épiphanie, la « lumière » rayonne sur Jérusalem (l’Église), « la gloire du Seigneur s’est levée sur Jérusalem » et le monde païen « afflue » des ténèbres vers la ville de lumière.                  Aujourd’hui, à la Chandeleur, la lumière est dans nos mains, nous la portons en procession et à la messe ; la lumière fait aujourd’hui partie essentielle de la liturgie. Mais, aujourd’hui aussi, l’Église s’avance comme une Épouse au-devant du Seigneur et « reçoit avec amour la miséricorde (faite Homme) dans ses bras » (Intr.). C’est précisément cette progression qui donne toute sa beauté à cette fête. A Noël, l’Église est encore à l’arrière-plan, le divin Roi qui vient de naître domine toute la liturgie ; à l’Épiphanie, l’Église apparaît déjà comme l’Épouse « ornée du vêtement du salut comme une Épouse, parée de joyaux ». La liturgie célèbre ses noces. Aujourd’hui, la fête marque donc un progrès important : l’Épouse orne sa chambre nuptiale et va au-devant de l’Époux.

    C’est justement dans cette participation de l’humanité que se trouve le sens principal de la fête. C’est pourquoi les Grecs l’appellent d’une manière très significative, « la Rencontre ». L’humanité rencontre le Seigneur dans le temple (dans l’Église). L’Invitatoire de Matines (qui d’ordinaire exprime d’une manière très concise le sens de la fête) nous dit : « Voici que vient dans son saint temple le Souverain Seigneur ; Sion, va au-devant de ton Dieu, pleine de joie et d’allégresse. » De même, pendant la messe, nous nous tenons les bras tendus prêts à recevoir l’Époux, c’est pourquoi nous chantons trois fois le psaume 47 avec le verset : « Nous avons reçu ta miséricorde au milieu de ton temple... » Ainsi donc le thème de la rencontre domine la fête. Le médiateur de cette rencontre est le vieillard Siméon, c’est pourquoi la liturgie aime à s’arrêter aujourd’hui devant cette figure vénérable.

    Un second thème important de cette fête, c’est la lumière. Nous connaissons déjà le haut symbolisme de la lumière. Elle signifie le Christ et la vie divine du Christ en nous. Les paroles du vieillard Siméon : « la lumière qui éclaire les nations » donnent à l’Église l’occasion de célébrer une véritable fête de lumière. L’Église bénit aujourd’hui des cierges pour son usage liturgique, mais elle met aussi des cierges dans les mains des fidèles. Ils doivent faire brûler ces cierges chez eux, dans leurs cérémonies domestiques, au moment de l’orage et du péril, et, spécialement, au moment du Saint-Viatique et de l’Extrême-Onction. L’Église veut nous faire souvenir en même temps de notre cierge de Baptême, signe de notre titre d’enfants de Dieu et du ministère sacerdotal constant des fidèles. Tous les ans, nous recevons de nouveau le cierge du Baptême, afin que nous puissions aller en hâte « avec une lampe allumée » au-devant de l’Époux quand il viendra pour les noces.

   Qu’il est beau ce symbolisme de la lumière ! Nous recevons les cierges des mains de l’Église. Quel est le sens de ce rite ? L’Église nous donne sans cesse le Christ et la vie divine. Nous portons aujourd’hui, en procession, la lumière allumée, c’est le symbole de la vie chrétienne ; ainsi devons-nous porter le Christ en nous. Avec la lumière dans nos mains, nous rentrons, (normalement) après la procession, dans l’église ; c’est la maison de Dieu, symbole du ciel. Ainsi marchons-nous avec le Christ à travers la vie en nous dirigeant vers le ciel. Amen

 

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26 janvier 2020 7 26 /01 /janvier /2020 17:54

   L’évangile de ce dimanche nous rapporte le récit de deux miracles opérés par Notre-Seigneur pour manifester sa puissance divine aux Juifs et aux Gentils (Païens). Car nous sommes encore dans ce temps de l’Epiphanie !

   Le premier miracle est en faveur d’un lépreux, le second en faveur d’un centurion. Le lépreux appartient au peuple de Dieu. Une parole de Jésus le purifie. Mais il doit se soumettre à la loi de Moïse et faire constater sa guérison par les princes des prêtres « pour leur servir de témoignage », de témoignage de cette divinité qu’ils refuseront toujours de reconnaître. Le centurion, lui, n’est pas de la race d’Israël, et Notre-Seigneur le fait remarquer. Ses paroles d’humilité et de confiance attestent, au contraire, que le Christ est vraiment Dieu.

Le point saillant de tout cet évangile est que toutes les nations prendront part au banquet du royaume des cieux ; nul n’est exclu en dehors de ceux qui refusent de croire à la divinité du Christ et d’accueillir le salut qu’il est venu leur mériter et leur offrir.

   L’épître aux Romains est consacrée pour une bonne part à montrer que Juifs et Gentils sont appelés à faire partie du royaume du Christ et à être membres, les uns et les autres, du corps mystique dont il est le Chef. Tous, objets des miséricordes divines, et un en Jésus-Christ, ils doivent s’aimer comme des frères et laisser à Dieu le soin de punir au dernier jour le mal qui leur aura été fait…

   Enfants du royaume, renouvelons notre foi en la divinité du Christ, et manifestons-la en vivant de cette charité chrétienne qui est le plus grand commandement, et que St Paul nous rappelle avec insistance aujourd’hui. « La grâce de la foi en Jésus, dit St Augustin, opère la charité (2ème nocturne de matines). Que rien ne puisse nous amener à nous départir de cette charité. Et que Notre-Dame la fasse grandir sans cesse en chacun d’entre nous. Amen

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19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 16:09

   Le Cycle de Noël peut se comparer à un drame grandiose en trois actes qui a pour but de manifester de trois manières distinctes l’incarnation du Verbe et la sanctification de l’homme par sa participation à la nature divine.

   Le premier acte se développe durant les quatre semaines de l’Avent. Il nous révèle, par des figures et des paroles prophétiques, le grand dogme d’un Dieu fait homme et nous prépare à participer à ce grand mystère.

   Le Temps de Noël, lui, embrasse tous les mystères de l’enfance de Jésus, et « nous fait voir de nos yeux et toucher de nos mains le Verbe de vie, qui était dans le sein du Père et qui nous est apparu pour que nous puissions entrer en communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » (St Jn 1, 4)

   Enfin le Temps après l’Epiphanie vient prolonger le Temps de Noël. La divinité de Jésus continue à s’affirmer. Ce ne sont plus les Anges du Gloria in excelsis, ni l’étoile des Mages, ni même la voix du Père et l’apparition de l’Esprit-Saint, comme au baptême de Notre-Seigneur, mais c’est le Christ lui-même qui parle et agit en Dieu. Aussi les évangiles du 2è, 3è, et 4è dimanches après l’Epiphanie sont extraits de la série des miracles que St Matthieu relate pour prouver que Jésus est le Messie. Jésus commande à la maladie, à la mer, aux vents ; il change de l’eau en vin, il guérit à distance ou par un simple geste. Il est vraiment Dieu. Jésus parle aussi comme seul un Dieu peut le faire. Ce temps après l’Epiphanie est donc bien, comme tout le Cycle de Noël, le temps consacré aux épiphanies, c’est-à-dire, aux manifestations de la divinité de Jésus.

   Le miracle de Cana que nous célébrons aujourd’hui manifeste la divinité de Jésus. Il montre aussi combien Marie est puissante sur le cœur de son Fils ; mais St Ambroise fait remarquer à quoi s’emploie la puissante intercession de Marie : on voit bien ici qu’ « elle avait appris de son Fils à ne pas demander de lui un service ordinaire, mais de ces services seulement que Dieu seul est capable de rendre ».

« Ayant été invité aux noces célébrées à Cana, dit St Augustin, le Sauveur s’y est rendu pour nous révéler le mystère signifié par ces noces et qui est l’union du Christ et de son Eglise ».

   En même temps que la confirmation de la mission du Christ, tous les Pères ont vu dans le miracle de Cana le symbole de l’Eucharistie, où Jésus change le vin en son sang, et par-delà l’Eucharistie, cette alliance du Christ avec nos âmes qu’il a scellée de son sang sur la croix et qui se consomme pour nous dans la sainte communion. Ce sont là les noces divines de la terre où se préparent les noces éternelles du ciel. Nous étions de l’eau, le Christ a fait de nous du vin : nous transformer et nous sanctifier en nous unissant à lui, voilà où tend l’Incarnation du Christ et l’effet merveilleux de son retentissement infini dans nos âmes. La conversion de l’eau en vin, dit St Thomas d’Aquin, est un symbole de la transsubstantiation, le plus grand de tous les miracles, en vertu duquel le vin eucharistique devient le sang de l’alliance de paix que Dieu a établie avec son Eglise.

   Ne nous lassons pas de relire ces beaux textes et de les méditer avant que n’arrive le cycle du grand drame de la Passion rédemptrice qu’ils annoncent. Amen

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 13:16

   En ce jour de fête de la Sainte Famille, il est doux pour nous de rappeler la petite maison de Nazareth et l’humble existence qu’on y mène ; il est doux de célébrer la vie obscure de Jésus. Là l’Enfant divin fait l’apprentissage de l’humble métier de Joseph, là, dans l’ombre, il grandit en âge et se montre heureux de partager les travaux du charpentier…Dans cette humble maison de Nazareth, Jésus, Marie et Joseph sanctifièrent la vie de famille par l’exercice des vertus domestiques. Ils y pratiquèrent l’humilité, la patience, la modération, l’entr’aide mutuelle, la charité, le respect et l’obéissance  dont nous parlent l’épître et l’évangile de la messe.

   Quand on a eu la chance de naître et de grandir dans une famille à peu près normale, où les parents s’aimaient entre eux, aimaient leurs enfants et s’en occupaient bien, on a tendance à garder du foyer familial une vision idéalisée. On y voit le lieu béni de nos racines, le cœur de nos affections et de nos tendresses, le centre premier de notre situation dans l’univers. La Sainte Famille apparaît alors comme la réalisation concrète de cet idéal, à un niveau inaccessible certes au commun des mortels, mais comme une vision harmonieuse de joie et de paix dans laquelle on peut trouver des raisons d’espoir et de réconfort quand les choses vont moins bien.

   Vous êtes aussi bien - et sans doute même mieux - placés que moi pour savoir ce que représente la famille et sa réalisation quotidienne pour un nombre toujours croissant de nos contemporains. Au lieu d’entente harmonieuse, c’est souvent dispute ou tromperie. Au lieu d’union durable, désunion, séparation, divorce… Le simple fait qu’on soit obligé de créer des mots nouveaux pour qualifier certaines situations (familles monoparentales, homophiles ou autres) en dit long sur la fréquence de ces situations… Loin de moi de critiquer ici qui que ce soit. D’autant plus que cet état de fait est plus souvent subi que voulu ! Mais chacun peut le constater, la famille n’est plus le havre de stabilité qu’elle a pu être jadis et beaucoup d’enfants n’ont plus les mêmes ressources d’enracinement et d’identification psychologique auxquelles ils ont pourtant droit. Il est probable que cette lacune sera, plus tard, perçue par les historiens de la civilisation comme une des caractéristiques les plus redoutables de notre temps.

   Dans ce contexte, il est donc hautement significatif que l’Eglise nous remette sous les yeux le mystère de la Sainte Famille comme étant effectivement le lieu exemplaire de réalisation d’une cellule familiale d’exceptionnelle qualité. Toutefois, ce serait trop restreindre la portée de cette fête que de la célébrer seulement comme une exhortation de type moral, une simple invitation à la fidélité conjugale, au respect mutuel ou à la soumission des enfants envers leurs parents. C’est tout cela bien sûr, mais dans l’histoire du salut, dans le plan de la Providence sur le monde, la famille représente bien davantage que ces réalisations plus ou moins réussies d’où nous venons, que nous côtoyons ou rencontrons tous les jours.

   Dès l’origine, le premier couple humain résume en soi toute la famille humaine. Penser « famille », c’est donc aussi penser à tous nos frères et sœurs qui vivent à la surface du globe et dont Dieu est l’unique Père. De toujours à toujours les commentateurs de l’Ecriture ont aimé souligner que si Jésus nous apprend à dire « Notre Père » - et pas seulement « Père » ou « Mon Père » - dans notre prière quotidienne, c’est justement pour signifier cette unité de la grande famille humaine. Du même coup on met ainsi en évidence les liens que nous avons avec toutes les personnes humaines, filles et fils de Dieu à titre égal.

   Plus profondément encore, le premier couple humain est l’image, par son union, du rassemblement dans l’amour de tous les baptisés, que nous appelons l’Eglise. Le texte de St Paul nous est bien connu, qui dit du mariage : « Ce sacrement est grand. Je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise. » L’Eglise du Christ a été préfigurée dès l’origine dans l’union de l’homme et de la femme et dans leur postérité. D’ailleurs, c’est encore un lieu commun de la prédication de tous les temps que de considérer la famille comme une « petite Eglise », à l’image de la grande communion ecclésiale. Il faut même aller plus loin : l’union des enfants de Dieu dans la foi et l’amour du Christ est en quelque sorte un reflet de la communion trinitaire. L’être humain ne se trouve et ne se réalise vraiment que dans la communion des personnes, car il est à l’image de Dieu qui est lui-même communion de personnes.

   Il y a fort à faire pour que la réalité de nos familles corresponde tant soit peu à cet idéal. De fait, il n’est réalisable que par la grâce. Mais c’est bien aujourd’hui le moment d’implorer cette grâce. Pour toutes les familles du monde entier ! Amen

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 11:33

   Il est bien connu que le mot « épiphanie » signifie « apparition ». En latin cela se traduit par manifestatio. S’il ne s’agissait que d’une curiosité linguistique, cela n’aurait guère d’intérêt, mais en réalité tous les « mystères » - les grands moments - de la vie du Christ peuvent être compris sous le signe de la « manifestation », et cette lecture de l’Evangile prend alors une rare profondeur. Cela se comprend mieux si l’on se souvient des textes de Noël qui le rappellent avec insistance : Jésus paraît au moment où le processus par lequel Dieu s’est fait connaître dans l’histoire d’Israël arrive à son terme - à la plénitude des temps. Si l’ultime dévoilement de Dieu reste fixé à la fin des temps, la venue du Verbe en notre chair nous fait entrer dans les temps qui sont les derniers.

   Si l’on se souvient encore que ce dévoilement du Verbe dans le Christ s’accomplit selon la durée temporelle dans laquelle il est entré par sa naissance, on se rend compte du même coup que son épiphanie n’est pas l’affaire d’un seul moment, mais qu’elle s’étend à toute la durée de son existence. Ainsi les mystères de la vie du Christ apparaissent-ils comme les étapes de sa manifestation, et il est souverainement éclairant de voir à qui elles sont adressées et de comprendre ce qu’elles signifient.

   Si l’on excepte Marie et Joseph, qui ont bénéficié d’une révélation spéciale, immédiate, on peut distinguer ainsi l’apparition aux bergers, qui tiennent lieu de tout le peuple juif ; la manifestation aux Mages, qui représentent les nations païennes (ce que nous célébrons spécialement aujourd’hui) ; la manifestation à Anne et Siméon dans le Temple, qui sont les prémices de tous les justes qui reconnaîtront Jésus comme leur Seigneur. Mais le processus ne s’arrête pas aux tout premiers jours : le baptême du Christ est aussi un stade privilégié de son épiphanie, car à ce moment-là - grâce à la présence du Père qui le désigne comme son Fils bien-aimé, et à celle de l’Esprit qui repose sur lui - la véritable identité du Christ achève de se révéler au regard de la foi en même temps que la Trinité nous est aussi dévoilée. La dernière manifestation est celle de la croix où se révèle l’insondable profondeur de l’amour de Dieu pour le peuple des hommes. Mais il reste encore une étape : celle de la résurrection, qui se place elle aussi sous le signe de la manifestation par Dieu de la Justice, de la sainteté de son Fils et Serviteur, et qui sera le véritable point de départ de la manifestation, de l’épiphanie du Christ au monde entier par la mission des apôtres envoyés par le Ressuscité.

   Cette vision des choses est à la fois simple et grandiose. Modeste aussi. Ou plus exactement : humble. Humble comme seul Dieu peut l’être. Il aurait pu se manifester par un coup d’éclat au centre du monde de l’époque : à Rome, ou au moins à Jérusalem. Non ! Il a choisi pour naître un coin perdu de Judée. Il est apparu semblable à tous les autres enfants. Les Pères ont répété cette évidence à satiété. Elle n’en reste pas moins au cœur de notre foi et il ne nous est pas interdit de nous en inspirer. Il nous est peut-être arrivé jadis, étant plus jeunes, de rêver d’une vie chrétienne - ou même religieuse - plus flamboyante. Au lieu de cela, nous devons nous contenter de la dépenser jour après jour au service des autres de façon beaucoup plus besogneuse. Pour changer le monde, il faut commencer par soi-même et répandre autour de nous l’amour et la paix. Non pas exploser comme une étoile, mais diffuser comme une tache d’huile. Puisque le Seigneur s’est révélé ainsi, ce n’est sûrement pas indigne de nous.

   Alors, en ce jour, « Celui que les Mages ont adoré petit enfant dans une crèche, dit Saint Léon, adorons-le tout-puissant dans les cieux. Et comme les Rois firent de leurs trésors des offrandes mystiques au Seigneur, cherchons pareillement à trouver dans nos cœurs des dons qui méritent d’être offerts au Roi notre Dieu » (2ème nocturne de matines). Amen

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26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 07:22

   Noël ! La crèche nous émeut, mais le mystère est grandiose !

Le Verbe engendré de toute éternité par le Père a élevé jusqu’à l’union personnelle avec lui le fruit béni du sein virginal de Marie, c’est dire que la nature humaine et la nature divine sont liées en Jésus dans l’unité d’une seule personne qui est la deuxième personne de la Sainte Trinité ; et puisque, lorsqu’on parle de filiation, c’est la personne que l’on désigne, on doit dire que Jésus est le Fils de Dieu car sa personne est divine : il est le Verbe incarné. C’est donc à juste titre que Marie est appelée Mère de Dieu, non qu’elle ait engendré le Verbe, mais parce qu’elle a engendré l’humanité que le Verbe s’est unie dans le mystère de l’Incarnation. Nous avons chanté à la messe de minuit : « Tu es mon Fils ; moi-même, aujourd’hui je t’ai engendré » : Fils éternel du Père, sans cesse engendré par Lui au jour de l’éternité, le Christ l’est encore au jour de sa naissance sur la terre en notre humanité.

   C’est au milieu de la nuit que Marie mit au monde l’Enfant divin et qu’elle le déposa dans une crèche. Cette naissance en pleine nuit est symbolique. « Dieu, né de Dieu ; Lumière née de la Lumière », le Christ dissipe les ténèbres du péché ; Il est la vraie lumière dont l’éclat « illumine le regard de notre esprit, pour que, désormais, connaissant Dieu d’une manière visible, nous soyons ravis par Lui en l’amour des choses invisibles » (Préface)

   Aujourd’hui est donc l’Aurore d’un jour sans fin, l’aurore de ce jour du salut qui, commencé sur la terre, se prolonge dans l’éternité sans jamais connaître de déclin. Aussi avec les bergers auxquels le Seigneur manifeste l’Incarnation de son Fils, hâtons-nous comme eux d’aller porter nos adorations à Celui qui, né dans l’éternité de son Père céleste et né de Marie sur la terre, doit naître toujours davantage par la grâce dans nos âmes, en attendant qu’il nous fasse naître à sa vie glorieuse dans le ciel.

L’évangile de ce jour est celui que nous avons chaque jour à la fin de la messe, le prologue solennel de l’évangile de St Jean, qui revêt en un jour de Noël plus de grandeur encore : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu ». L’Eglise semble vraiment vouloir insister, plus que jamais, sur la divinité du Christ au moment où elle le montre s’inclinant vers notre nature humaine pour la faire sienne et nous sauver. En contemplant la crèche il importe de reconnaître dans l’Enfant Jésus le Verbe, le propre Fils de Dieu, qui, après tous les prophètes, est venu lui-même nous apporter le message du Père, et qui, après avoir opéré la purification des péchés, siège désormais à la droite de la majesté divine au plus haut des cieux. Oui, le mystère de Noël est éblouissant ! Puissions-nous comprendre jusqu’à quel point nous y sommes engagés : « Dieu tout-puissant, faites que le Sauveur du monde, né en ce jour pour nous engendrer à la vie divine, soit aussi pour nous le dispensateur de l’immortalité » (Postcom.) Amen.

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 07:37

   Comme toute la liturgie à cette époque, la messe du 4ème dimanche de l’Avent a pour but de nous préparer au double avènement du Christ, avènement de miséricorde à Noël, où nous commémorons la venue de Jésus, et avènement de justice à la fin du monde. L’introït, l’évangile, l’offertoire et la communion font allusion au premier, l’épître se réfère au second, et l’oraison, le Graduel et l’Alléluia peuvent s’appliquer à l’un et l’autre.

   Les trois grandes figures qui préoccupent l’Eglise pendant l’Avent se retrouvent dans cette messe. C’est Isaïe, Jean-Baptiste et la Vierge Marie. L’évangile nous montre St Jean-Baptiste réalisant dans sa personne et par sa prédication la prophétie d’Isaïe ; c’est lui la « voix qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers…et toute chair verra le salut de Dieu ». Commentant la prédication du Précurseur, St Grégoire explique que la colère à venir dont Jean menace ses auditeurs, c’est le châtiment final, que le pécheur ne pourra fuir que s’il se décide à faire pénitence : « L’ami de l’Epoux nous avertit de faire, non seulement des fruits de pénitence, mais de dignes fruits de pénitence. Ces paroles sont un appel à la conscience de chacun, l’invitant à acquérir par la pénitence un trésor de bonnes œuvres d’autant plus grand qu’il s’est causé de plus grands dommages par le péché » (3ème nocturne). On voit comment le dernier avènement reste à l’horizon de la pensée de l’Eglise ; c’est toujours lui qui se prépare à travers les avènements présents. L’épître de la messe nous parle également du second avènement.

   En rappelant le souvenir de la Vierge Marie et la place de premier plan qui sera la sienne dans le mystère de Noël, la communion et l’offertoire nous ramènent à la naissance de Bethléem. La communion reprend le texte de la prophétie d’Isaïe annonçant sept siècles à l’avance, l’enfantement virginal : une vierge concevra et enfantera l’Emmanuel. L’offertoire - qui est le texte même de notre ‘Je vous salue Marie’ mais dont l’Eglise n’a retenue que la première partie, est une délicate et pure louange, où l’Eglise, se servant des paroles mêmes de l’Ange Gabriel et Ste Elisabeth, proclame la bénédiction transcendante que Marie reçut de Dieu en engendrant l’Homme-Dieu, béni entre tous les hommes. « Gabriel, nom qui signifie force de Dieu, est envoyé à Marie, écrit St Grégoire, parce qu’il venait annoncer le Messie, qui a voulu paraître dans l’humiliation et l’abaissement pour dompter toutes les puissances du mal. Il fallait donc que ce fût par Gabriel, qui est la force de Dieu, que fût annoncé celui qui venait comme le Seigneur des vertus, le Tout-Puissant et l’Invincible dans les combats, pour terrasser toutes les puissances du mal » (Sermon 35ème). L’oraison fait allusion à cette « grande force » du Seigneur, qui, avant de se déployer dans le second avènement, se manifeste dès le premier, puisque c’est revêtu de notre humanité faible et mortelle que Jésus vainquit le démon.

   En songeant à la venue toute proche de Jésus, notre libérateur, redisons toujours avec plus d’insistance l’appel de l’Eglise : « Venez, Seigneur, ne tardez plus ». Amen

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16 décembre 2019 1 16 /12 /décembre /2019 07:41

   Le Temps de l’Avent nous met dans les dispositions voulues pour recevoir le Christ dans son premier avènement, puisque les fêtes de Noël sont pour l’Eglise l’anniversaire officiel de la venue du Sauveur et une application actuelle des grâces de l’Incarnation ; et par là même, il nous prépare à être du nombre des bénis de son Père lorsqu’il viendra en son second avènement. La liturgie de l’Avent nous fait donc envisager en même temps les deux avènements, afin que nous aspirions avec la même confiance à l’avènement de grâce et à la venue de notre souverain Juge qui doit un jour nous introduire dans son royaume céleste, au milieu des Anges et des Saints.

   « Faites, Seigneur, demande l’Eglise, que recevant avec allégresse votre Fils unique qui vient nous racheter, nous puissions pareillement le contempler avec assurance lorsqu’il viendra nous juger » (Or, Vig. de Noël)

   L’Avent nous montre donc que Jésus est le centre de l’histoire du monde. Dès Adam, c’est avec l’attente de son avènement de grâce que l’histoire a commencé, et au temps marqué par Dieu, c’est par l’avènement de gloire qu’elle se terminera. La liturgie fait jouer à tous les chrétiens un rôle dans ce plan divin, car si c’est en répondant à l’appel des justes de l’Ancien Testament que Jésus est venu sur terre, c’est en répondant à l’appel que font entendre, de génération en génération, les âmes fidèles, qu’il vient toujours davantage en elles par sa grâce aux fêtes de Noël, comme c’est en répondant à l’appel des derniers chrétiens, qui seront persécutés par l’Antéchrist à la fin des temps, qu’il hâtera sa venue pour les délivrer. « A cause des élus ces jours seront abrégés », dit Jésus.

   Le rôle que la prière joue dans le plan de la Providence est trop essentiel pour qu’elle ne coopère pas à ce double  avènement du grand Libérateur ; « Veni, Domine, noli tardare ». Et de même que dans son éternité, Dieu a entendu, en quelque sorte simultanément, toutes ces supplications, l’Eglise aime, dans sa liturgie à supprimer, peut-on dire, les notions de temps et de distance et à rendre par là même, en quelque façon, toutes les générations contemporaines. C’est ainsi que nos aspirations vers le Christ sont identiquement les mêmes que celles des Patriarches et des Prophètes, et que le Bréviaire et le Missel peuvent mettre sur nos lèvres les paroles mêmes qu’ils ont dites autrefois. Au cours des siècles, ce n’est qu’un seul et même cri de foi, d’espérance et d’amour qui s’élève vers Dieu et son divin Fils.

      Partageons donc les désirs enthousiastes et les ardentes supplications d’un Isaïe, d’un Jean-Baptiste et de la bénie Vierge Marie, ces trois figures qui résument si parfaitement l’esprit du Temps de l’Avent, et aspirons sincèrement, amoureusement, impatiemment même, après Jésus dans son double avènement. « Le Roi qui va venir, venez, adorons-le »

   La préparation au double avènement de Jésus est pour chacun de nous d’autant plus nécessaire que l’un et l’autre sont proches. Le premier, c’est la fête de Noël, qui nous rappelle son évènement passé et nous en applique les grâces ; le second, c’est le moment de notre mort, où déjà est appliquée à notre âme la sentence de l’avènement futur.

   La grande joie des chrétiens, celle à laquelle la liturgie nous convie aujourd’hui, c’est de voir approcher « le jour du Seigneur » où il viendra dans sa gloire pour nous introduire dans la cité des cieux. Ce grand jour, que l’Apôtre dit proche, souhaitons avec impatience que Noël nous y prépare et qu’il se réalise promptement. Tous les Venez du Temps de l’Avent font écho, en même temps qu’à ceux des prophètes, au Veni qui termine l’Apocalypse de St Jean : « Venez, Seigneur Jésus » ; c’est le dernier mot du Nouveau Testament. Oui, venez Seigneur Jésus. Amen

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 06:42

   Tota pulchra es Marie ! Vous êtes toute belle ô Marie, et la tache originelle n’est point en vous ! Ce cri d’admiration que l’Eglise met sur nos lèvres, répond bien au sentiment de l’humanité tout entière, qui porte en elle les funestes conséquences du péché, devant la pureté sans tache de la Vierge Marie. Ayant décidé de toute éternité de faire de Marie la Mère du Verbe incarné, Dieu l’entoura d’une parure de sainteté et fit de son âme, qu’il préserva de toute souillure, une demeure digne de son Fils. Or cette rédemption totale qui, dès sa conception, préserva la Sainte Vierge du péché originel lui-même, n’est pas à séparer de notre propre rédemption par le Christ.

   On dit donc justement que l’Immaculée Conception c’est la préservation de Marie du péché originel, mais le dogme ne se réduit pas à cela, car on ne concevait pas qu’un être humain puisse échapper au destin commun de notre race. Imaginer cela aurait conduit à dire par voie de conséquence que Marie n’aurait pas eu besoin de la grâce du Christ. (C’est ce qui faisait problème pour un grand théologien comme St Thomas d’Aquin !) 

  En fait, en prévision des mérites du Christ, Marie a été elle aussi rachetée. Mais elle l’a été d’une autre manière que nous. Elle a échappé par grâce dès avant sa naissance au péché originel avant même de l’avoir contracté. Contrairement à nous qui avons dû en être purifiés par le baptême après notre naissance. Chez nous déjà, la grâce ne se limite pas à réparer les dégâts du péché. Elle ne guérit pas seulement la blessure du péché, elle nous élève à la vie divine des fils adoptifs de Dieu. Il en va de même chez la Vierge Marie. La grâce chez elle ne s’est pas bornée à prévenir la corrosion du péché. Comme chez nous, mais à un degré infiniment supérieur, puisqu’elle est « comblée » de grâce, Marie a été surélevée, transfigurée par la grâce jusque dans sa nature même. Selon le mot propre, qui s’applique aussi à nous, la grâce a accompli en Marie son œuvre de « divinisation ». Mais chez Marie, les choses se passent beaucoup mieux que chez nous, car il n’y a eu en elle aucune trace du péché à guérir, aucune concupiscence à réprimer, aucune tendance divergente à rectifier. La grâce a donc pu totalement accomplir son œuvre en elle. Non seulement la grâce préserve Marie du péché, mais elle accomplit en son âme son œuvre de divinisation sans aucun obstacle. En sorte que l’être humain de Marie se trouve ainsi « naturalisé » dans le monde de Dieu.

   La fête de l’Immaculée Conception, placée au cœur de l’Avent, annonce les splendeurs de l’Incarnation rédemptrice et le temps de l’Avent nous fait revivre sacramentellement l’attente du Sauveur par son peuple. Il nous remet aussi sous les yeux l’attente même de Marie. De Marie qui donna son consentement à l’Incarnation « au nom de tout le genre humain »…Il est donc plein de sens que la célébration de l’Immaculée Conception prenne place dans ce contexte liturgique.

« Qu’il me soit fait selon votre parole ! » Le ‘fiat’ que Marie nous apprend à prononcer à sa suite n’est pas seulement l’acceptation d’une volonté divine plus ou moins redoutée, mais aussi et vraiment l’adhésion confiante et joyeuse aux merveilles que Dieu veut accomplir en nous comme en elle. Amen

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