Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 10:17

   Je vais m’attarder, ces prochains dimanches, à vous parler du Christ-Roi, en préparation à l’Année jubilaire de la Miséricorde. L’évangile du 22ème dimanche après la Pentecôte qui coïncide précisément avec la Fête du Christ-Roi nous exhorte ainsi : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

   Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ! N’est-ce pas là, pleinement, l’objet de la Fête de la Royauté de Jésus ? Quand on parle de royauté, on prend la précaution d’en distinguer la nature : la monarchie absolue, lorsque la royauté est exercée par un monarque (elle n’a pas de limite dans l’exercice du pouvoir), la monarchie élective (on choisit son monarque), la monarchie tempérée (on y fixe des limites), la monarchie constitutionnelle (soumise à des lois promulguées par une assemblée). La royauté de Notre Seigneur est du type monarchie absolue. Rien ne vient limiter son pouvoir, car en tant que Dieu il est Maître absolu, - en tant qu’homme il reçoit de son Père une puissance qui ne peut être emportée par qui que ce soit, par quoi que ce soit, qui lui assure un règne que rien ne peut bouleverser = nous venons de chanter cela dans l’Alléluia. Et Jésus s’en fait gloire : avant de quitter ses Apôtres au jour de son Ascension il le réaffirme : Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Ce sera la perpétuelle entreprise de ses ennemis, leur inguérissable angoisse, que de chercher à faire basculer cette réalité, dure pour eux, trop dure : il leur faudra faire appel à la seule puissance qui ose se dresser contre celle du Christ, la puissance satanique ; C’est pourquoi notre temps est un temps satanique, le temps du satanisme que l’on voit multiplier ses actions en multipliant ses lieux d’influence…au point que nous n’y faisons plus attention ! En établissant la fête du Christ-Roi le pape Pie XI voulait s’opposer au laïcisme qui prétend se passer de Dieu ; le laïcisme a été toujours plus loin, il a nié Dieu, après avoir combattu contre lui (mais pourquoi fallait-il combattre quelqu’un qui n’existait pas ???) Mais incapable d’une véritable nouveauté, le laïcisme a retrouvé son Dieu et on est arrivé à la religion de l’homme, l’homme est Dieu, son propre Dieu. Cette monstrueuse erreur sera fatale, elle est déjà fatale : les multiples folies dans lesquelles sombre notre société contemporaine en sont le plus fidèle exposé.

   Nous voilà convoqués en ce jour pour exalter le Règne de Jésus. Il nous demande d’aller à Lui, d’adhérer à Lui comme le sarment adhère au cep de vigne : c’est vital. Ecoutez Saint Augustin : « De peur que le sarment ne crût pouvoir produire quelque petit fruit par lui-même, le Sauveur, après avoir dit que le rameau uni au cep produira de grands fruits, n’ajoute pas que sans cette union il en produira peu, mais qu’il ne produira rien. Ni peu, ni beaucoup, rien n’est possible à l’homme pour le salut qu’à la condition rigoureuse de son union avec le Christ qui est la Vigne… Le sarment a ceci de particulier qu’étant retranché de la vigne il n’est propre à aucun usage…Autant ce bois qui se serait couvert de pampres et de raisins et qui aurait produit le vin généreux, aurait acquis de gloire en demeurant dans la vigne, autant il devient méprisable s’il n’y demeure pas. L’alternative inévitable pour le sarment, c’est la vigne ou le feu » Ainsi commente Saint Augustin, ainsi parle Jésus.

   Pour moi-même, pour la Sainte Eglise dont je suis l’enfant, pour le monde sauvé par le Sang de Jésus-Christ, je me dois de rendre à mon Seigneur et mon Dieu l’hommage de toute ma personne « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ».

   Dans un certain nombre de sanctuaires d’Orient une peinture se retrouve dans l’abside du sanctuaire. On y voit un évêque étonné, stupéfait, c’est St Pierre d’Alexandrie : devant lui c’est Jésus nu et comme transi de froid. L’évêque l’interroge de son regard plein d’émotion : Jésus lui répond : « C’est Arius, l’impie Arius qui m’a dépouillé de ma tunique ». Souvenons-nous qu’Arius fut le premier des grands hérésiarques en refusant de reconnaître la divinité en NSJC. En nos temps, le même Jésus, dépouillé de sa divinité et de sa royauté par la main glaciale d’un nouvel arianisme, apparaît à nos regards. Chacun de nous s’écriera-t-il comme les prêtres à qui St Pierre d’Alexandrie raconta sa vision « Tant qu’il me restera un souffle de vie, j’élèverai la voix contre l’impie Arius ». Et si ce n’est pas Arius qui s’élève maintenant contre Jésus, ce sont tant de ses disciples qui bien des siècles après reprennent son blasphème. Oui, Seigneur mon Roi, tant qu’il me restera un souffle de vie je m’élèverai contre cette impiété qui nous enserre de toute part et je sais que votre secours ne nous manquera pas dans l’accomplissement de cette tâche. Amen

Partager cet article
Repost0

commentaires