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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 17:33

CARÊME  2014

 

LE PATER

 

 

 

3. QUE VOTRE NOM SOIT SANCTIFIE

 

OSTENDE ! MONTREZ-NOUS !

Avant de mourir, Jésus résume l’œuvre accomplie parmi nous en disant : « PERE juste, j’ai fait connaître votre NOM à ceux que vous m’avez donnés » (St Jean 17/25)

 

« Le NOM de Dieu, c’est la personne-même du Seigneur » car son NOM est la première chose que l’on exprime de Dieu.

        La SAINTETE de Dieu peut-être considérée :

         -comme la marque absolue de sa divinité, ce qui le met ‘à part’ de toute sa création : « Dieu est SAINT ».

         -comme la perfection morale absolue de Dieu : « Dieu seul est SAINT ».

Il est évident que rien ne peut être ajouté à la SAINTETE de Dieu (sa sainteté essentielle), dans ce sens notre demande serait vaine.

Mais, par contre, nous pouvons souhaiter un accroissement de sa Gloire extérieure et qu’ainsi :

+d’une part, tous les hommes et nous-mêmes en premier lieu, révèrent le NOM divin.

+d’autre part, qu’ils s’appliquent à refléter son absolue perfection par le souci de leur propre sanctification.

On voit donc la double fin de cette invocation : -directement, un vœu d’amour désintéressé qui     vise la Glorification divine.                                      -indirectement, le souhait que soient sauvegardés nos plus chers intérêts spirituels.

 

EXSURGE ! LEVEZ-VOUS !

Le NOM de Dieu sera SANCTIFIE « sur la terre comme au ciel » à cette condition que « toute la terre ait le même bonheur que les habitants du ciel (qui exaltent Dieu dans un concert parfait), que toutes les nations connaissent, honorent et servent Dieu, qu’il ne se rencontre nulle part un seul homme qui ne soit Chrétien, que tous soient convaincus que toute SAINTETE vient de Lui comme de sa source ». (Catéchisme du Concile de Trente)

   Or ceci Dieu le veut :

-par le BAPTÊME qui met fin à l’INFIDELITE : ainsi le genre humain reconnait la vertu du NOM divin et cherche en Lui sa véritable SAINTETE.

-par la PENITENCE qui permet que « rentrent en eux-mêmes ceux qui ont perdu la pureté du Baptême et qu’ils recouvrent leur ancienne innocence ».

-par la RECONNAISSANCE de tous les biens du corps et de l’âme : « que tous les esprits puissent voir et constater que tout bien excellent et tout don parfait, descendant du Père des lumières, vient de Lui ».

-par la REVERENCE de l’EGLISE, notre Mère, qui détient les Moyens de SANCTIFICATION, en particulier les Sacrements, « canaux sacrés qui font couler dans nos âmes l’eau vivifiante de la SAINTETE ».

 

LIBERA ! DELIVREZ-NOUS !

« Dieu est SAINT par son Essence, et par son être il est infiniment éloigné du néant. Il est SAINT et par sa SAINTETE il est encore plus infiniment (si on peut parler ainsi) éloigné d’un autre néant plus vil et plus haïssable, qui est celui du péché. Dieu est SAINT : il est le SAINT SANCTIFIANT : toutes ses œuvres sont SAINTES parce qu’elles partent du fond de la SAINTETE et de sa volonté qui est toujours sainte…Séparons-nous donc des pécheurs et de toute iniquité en contemplant la SAINTETE de Dieu notre PERE céleste » (Bossuet ‘Méditations sur l’Evangile’ 66ème jour)

 

   Notre ATTIDUDE : Il est d’un fils de Dieu « de faire en sorte, par sa conduite et ses actes, que la SANCTIFICATION du NOM divin brille dans toute sa personne ». Donc :

-trêve au scandale des mauvais chrétiens : nous avons à RE-FORMER notre vie !

-manifestation de notre conformité aux préceptes de notre religion !

 

Cette SEMAINE : Chaque jour, un Acte de Vertu, propre à porter ceux qui nous voient à louer et glorifier le NOM adorable de Dieu.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 17:32

« Que votre NOM soit sanctifié »

   Nous en arrivons à la première demande du Pater ! Il est certain qu’en nous livrant le texte de cette prière Notre Seigneur a tout pesé aussi bien que ce que nous avions à demander, que l’ordre dans lequel nos demandes se présenteraient.

Or Jésus ne pouvait prendre un autre ordre que celui dans lequel les choses sont désirables. Nous avons suffisamment rappelé que le Bien suprême et souverain est Dieu lui-même pour saisir à présent que c’est Lui que nous devons préférer et qu’en premier lieu nous devons demander ce qui se rapporte à sa Gloire.

   Pourtant pourrait surgir ici une objection apparemment bien logique. Ne désire-t-on pas seulement que ce qu’on ne possède pas ? Or à Dieu rien ne manque. Il est infini et parfait sous tous les rapports ! Oui, sans doute. Aussi n’est-il pas question ici de demander à Dieu pour lui-même quelque chose qui intéresserait ses perfections ou sa nature, mais uniquement ce qui est en rapport avec sa Gloire extérieure : nous allons réclamer successivement que son Nom soit connu davantage dans le monde - que son Règne s’étende et que chaque jour de nouveaux serviteurs obéissent à sa volonté.

   Le Catéchisme du Concile de Trente fait remarquer ici que les mots ‘sur la terre comme au ciel’ qui accompagne la troisième demande s’applique à chacune des demandes précédentes. Ainsi nous aurons aujourd’hui à désirer que le NOM du Seigneur soit sanctifié sur la terre comme au ciel ! Il ne peut être question que la sanctification du NOM divin puisse s’accomplir avec le même degré d’intensité sur terre et au ciel : nous voulons simplement, mais avec amour et décision célébrer de toutes nos forces, à l’exemple des Anges et des Saints « la grandeur, la sainteté et la gloire de ce NOM ».

   C’est une façon de compenser l’outrage dans lequel est tenu le NOM de notre PERE : ignorance, dédain, malédictions, blasphèmes, présents sur le NOM de Dieu !...donc sur sa Personne. Car aucun de nous ne s’y trompera : le NOM couvre l’être dont il cherche à exprimer l’essence même !

   Et s’il faut désirer ici que le NOM de Dieu soit sanctifié, c’est d’abord pour RE-SITUER Dieu en ce qu’il est au plus profond de lui-même. Or Dieu est SAINT ! Si l’on prend ce mot en latin, SANCTUS, on lui donne le sens de « rendu inviolable » : c’est l’insondable et l’inexprimable inaccessibilité de l’ÊTRE DIVIN ; si l’on prend ce mot en grec, AYIOS, on s’arrête alors à la pureté éclatante de Dieu qui ne supporte aucune ombre !

   On conçoit tout de suite que demander la Sanctification du NOM de Dieu, c’est souhaiter que soit reconnu par la louange, l’honneur et la gloire, le caractère entièrement sacré du Seigneur, en même temps que l’homme s’approche de la perfection divine qui le restituera dans l’innocence.

   De cette double considération les conséquences sont multiples. Le Catéchisme du Concile de Trente s’attache surtout à celles qui découlent de la sainteté qui désigne la perfection morale de Dieu. L’homme est pécheur : qu’il s’empresse donc à retrouver son innocence ! Remarquons au passage que ce sera pour lui la voie pour participer à l’essentielle sainteté de Dieu puisque la grâce habituelle ou sanctifiante est une participation à la nature divine.

   Nous savons comment nous nous trouvons justifiés :

par le Baptême : nous l’avons été, mais combien ne le sont pas ? Nous penserons à ceux qui se préparent au baptême : ce doit être une de nos préoccupations du Carême. Nous ne nous laisserons pas influencer par les théories de ceux qui prétendent qu’il ne faut pas avoir l’air de faire de la propagande religieuse : quelle misère de raisonnement ! Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, il le veut par les moyens que Lui-même a fixés : le Baptême est le premier de ces moyens et parfois l’unique quand il s’agit des petits enfants.

   Nous nous trouvons justifiés ensuite par la Pénitence : préparons-nous à recevoir ce sacrement avec plus d’application que jamais, plus de fréquence aussi peut-être : on se confesse de moins en moins, c’est une constatation courante (qui tient d’ailleurs à plusieurs raisons qu’il n’est pas dans mon projet de préciser aujourd’hui). Prions pour les pécheurs : qu’ils quittent la voie mauvaise sur laquelle ils sont engagés. Oh ! la conversion des pécheurs !...

   Et quand on est de retour dans l’innocence de l’âme ou qu’on s’y maintient fermement ne nous reste-t-il pas à nous rendre compte que la sainteté de Dieu agit en nous encore perpétuellement par la présence des vertus et de multiples faveur que nous tenons de sa bonté.

   Une mention spéciale sera faite ici de la Sainte Eglise. Dieu nous confie aux soins de celle qu’on appelle la Sainte Mère Eglise. Une de ses marques que nous proclamons dans notre Credo c’est sa Sainteté : aimons l’Eglise qui engendre et forme les Saints ! Définitivement aurons-nous place au milieu d’eux ? Car le moment arrive de tirer des conclusions de cette première demande du Pater.

   La sanctification du NOM de Dieu ne peut s’accommoder d’une vie relâchée de ses fils : « Plût à Dieu qu’il ne se trouvât point de Chrétiens qui, tout en demandant dans leur prière la Sanctification de ce NOM béni, le déshonorent par leurs actions, autant qu’il est en eux, et quelquefois même sont causes des malédictions qu’on prononce contre Lui.

   Ecoutez souvent ce reproche de votre conscience « Tu n’es pas meilleur que les autres ». Il correspond à celui tant de fois entendu « les chrétiens ne valent pas mieux que les autres ». Je sais, c’est un reproche facile parfois pour se dispenser de faire soi-même quelque effort ; mais parfois aussi c’est un cri de scandale ou une plainte de déception ! Veillons-y !

   Et, prenant cette semaine, une ferme décision de donner chaque jour à votre prochain, l’occasion de vous observer pour qu’il puisse en retirer bénéfice et peut-être rapporter à votre foi et à votre Dieu vos progrès dans le bien, écoutez à titre d’encouragement et par manière de consigne finale les paroles de Jésus « Que votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux », auxquelles j’ajoute ces autres de St Pierre « conduisez-vous d’une manière pure afin que vous jugeant d’après vos œuvres saintes, ils glorifient Dieu ».

   On se demande sans cesse où trouver un nouveau langage pour exprimer sa Foi : le langage est d’abord là, dans la vie de chacun. Sanctifiez Dieu dans vos vie ! Amen

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 12:50

   « Lorsque nous prions Dieu le Père, chacun en notre particulier, nous l’appelons néanmoins Notre Père, nous sommes donc bien avertis par là que le privilège et les droits de l’adoption divine font que tous les Fidèles sont frères » Ainsi s’exprime le Catéchisme du Concile de Trente. Comme c’est ce document que nous suivons par priorité pour commenter la Prière du Seigneur, appui de notre Espérance, nous nous préoccuperons aujourd’hui des conséquences de ce NOTRE, avant de dire un simple mot sur le « qui êtes dans les Cieux ».

   Après avoir salué Dieu du doux nom de PERE, voilà donc que nous semblons arrêter notre élan pour nous retourner sur nous-mêmes et considérer les rapports existant entre nous. Il n’en est rien : pas d’élan brisé ! mais, au contraire, une prise de conscience plus grande de l’universelle et étonnante paternité divine. Cette paternité touche d’abord le FILS, l’UNIQUE ; JESUS : celui qu’aujourd’hui la voix du Père nous désigne dans la nuée lumineuse de la Transfiguration : Celui-ci est mon FILS bien-aimé ! Mais parce que ce Fils n’a pas considéré son égalité avec Dieu comme un bien jalousement gardé, mais s’est anéanti lui-même…devenant semblable aux hommes (Philippiens 2/6-7) alors, il en résulte que nous voilà participants de sa divinité comme Lui-même devient participant de notre humanité : le voilà devenu notre FRERE, nous voilà au rang de ses FRERES, nous sommes tous FRERES !

 Je développe tout cela sur notre 2èmefeuille de Carême et ainsi, mes frères, je ne reviendrai pas maintenant sur ces aspects pourtant exaltants pour peu que nous y prêtions attention et, surtout, si nous y appliquons notre Foi vivante !

   Je me cantonnerai dans quelques vues sur la pratique de la charité fraternelle. Celle-ci fait perpétuellement difficulté : ne nous en étonnons pas. Cela tient essentiellement à notre fond d’orgueil et d’égoïsme. Parce que nous avons le sentiment d’une égalité foncière nous n’acceptons pas que les autres nous dépassent de quelque manière que ce soit, et d’autre part cette égalité nous pousse à trouver les causes et les moyens de mettre un terme à ce qui nous paraît un nivellement regrettable ! Remarquez, d’ailleurs, en fait, que cette égalité foncière voulue par Dieu entre tous les hommes ne se confond pas pour autant avec cette égalité du principe révolutionnaire largement diffusé chez nous et dans le monde par la célèbre formule qui se veut une devise « liberté, égalité, fraternité » : cette égalité-là est une utopie en même temps qu’un cheval de bataille qu’on enfourche commodément mais jamais avec l’intention de le faire franchir l’obstacle !

   L’égalité voulue par Dieu touche l’essentiel de ses dons répartis à tous mais que chacun reçoit avec une mesure de grâce qui tient au choix divin et à l’acceptation de la volonté libre du bénéficiaire.

   Ainsi dans le don que nous ferons de notre charité fraternelle nous serons amenés, nous aussi, à faire des choix et à nous rendre compte d’une plus ou moins grande compréhension et acceptation de nos sentiments par ceux à qui nous les offrons !

   Je voudrais dire un mot sur la formule de la Prière « qui êtes dans les Cieux ». Car j’ai le souvenir d’un prêtre qui écrivait « Jésus nous révèle que Dieu n’est pas là-haut…depuis que Jésus est né parmi nous, Dieu n’est plus dans le ciel, etc… »

   Oh bien sûr ! si j’avais fait l’objection, on m’aurait répondu comme on répond toujours dans ce cas : ce n’est pas cela que j’ai voulu dire…Curieux procédé, ma foi, que quelqu’un ne veuille pas dire ce qu’en fait il dit et écrit ; ou encore à quoi bon dire une chose qu’on n’avait pas l’intention de dire alors qu’on l’a dit quand même et dans les termes où justement on ne voulait pas la dire : c’est de la bêtise à un degré peu commun et sans doute aussi du cynisme !

   Quoiqu’il en soit Jésus nous fait dire (même après sa naissance, il a passé 30 ans quand il enseigne le Notre Père) « qui êtes dans les cieux » ; et quand St Pierre, dans sa 2èmeépître, parlera de la faveur qu’il a eu d’assister à la Transfiguration de Jésus, il mentionnera les paroles de Dieu le Père « Celui-ci est mon Fils bien aimé » en précisant « Et cette voix, nous-mêmes l’entendîmes venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. » Evidemment nos modernes interprètes n’y étaient pas, eux, mais ils ne croient pas non plus ceux qui y étaient !

   « Dès lors, à l’heure de la prière, les Fidèles se souviendront qu’ils doivent porter vers le ciel leur esprit et leur cœur ; et plus le nom de Père leur inspirera d’espoir et de confiance, plus les sentiments de l’humilité et du respect croîtront en eux à la vue de l’Être souverainement parfait et de la Majesté infinie de Notre Père qui est dans les Cieux » (Cat. Du Concile de Trente)

   Jésus a aimé Pierre, Jean, Judas : est-ce que ce fut de la même manière ? Est-ce que cette affection détermina les mêmes réponses ? Non, bien sûr !

Saint Paul nous dit : Faisons du bien à tous, cependant surtout à ceux qui sont de la famille de la Foi (Galates 6/10). Mais justement, parce qu’il y a là une manifestation de l’élection divine, du choix que Dieu fait, notre devoir de charité devient plus grand, plus pressant. Aimez-vous, comme je vous ai aimés…et si les juifs et les païens admiraient les premiers chrétiens en disant d’eux « voyez comme ils s’aiment », il nous faut à notre tour, encore et toujours, marquer visiblement cet amour pour ceux qui nous sont les plus proches. Et s’il est vrai, selon une formule qui a son temps de célébrité, qu’il faut aller à ceux qui sont loin, il ne nous est pas permis de le faire au détriment de ceux qui sont près et notre témoignage se trouverait vite démasqué comme faux par ceux mêmes que nous prétendrions influencer ! Cela a besoin d’être dit ! Car en notre époque de slogans et de sentimentalité naturaliste, les erreurs circulent sous les plus brillantes défroques !

   Retenez bien plus volontiers cette injonction de St Paul aux Galates « Toute la Loi se résume en cet unique précepte : Tu aimeras le prochain comme toi-même. Que si vous ne faites que vous mordre et vous manger, prenez garde que vous allez à votre perte commune » (Gal. 5/15) Amen.

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 18:01

   « L’ESPERANCE pour cette année ! » ainsi formulai-je mes vœux, en tant que pasteur d’âmes, pour l’An Nouveau !

   Nous savons maintenant que l’Espérance est la vertu qui nous fait tendre vers Dieu notre souverain Bien, et que, si pour y parvenir nous avons encore besoin de son secours, nous pouvons compter sur lui car Dieu est bon et puissant et il nous a promis ce secours.

   Si donc l’Espérance nous porte à Dieu, elle nous porte en même temps vers les biens spirituels et aussi temporels que nous savons pouvoir et devoir obtenir de Lui.

   Cette attente et cette assurance nous sont exprimées et données dans la simple et merveilleuse prière du PATER. C’est pourquoi, au cours du Carême, nous la méditerons afin de renforcer notre ESPERANCE. Tout au moins nous en commencerons la méditation car il faut remarquer que le PATER se compose :

-d’un préambule

-de trois demandes concernant Dieu lui-même

-de quatre autres demandes se rapportant à nous.

   Le Carême nous donnera l’occasion d’analyser le préambule et les trois premières demandes. Aujourd’hui nous nous arrêterons aux premiers mots du préambule, préface extrêmement courte composée de ces mots « Notre Père, qui êtes dans les Cieux »

   Cette Préface, dit le Catéchisme du Concile de Trente, a pour but d’augmenter encore notre confiance envers Dieu et notre piété au moment où nous allons lui parler dans la Prière ».

   NOTRE PERE :C’est le doux nom de Père que Jésus nous fait donner entre tous ceux qui lui sont propres à ce Dieu qu’il vient révéler dans son amour suprême : car Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils Unique.

Jésus se sait le FILS de DIEU et il ne peut et ne veut que diriger notre esprit vers la source, le principe de toute la divinité de son Père et il ne peut et ne veut que nous le faire nommer que comme lui-même le nomme : Père.

   Si Dieu est Père pour Jésus, il est Père pour nous.

-La Paternité de Dieu nous la trouvons dans le geste créateur : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ».

-La Paternité de Dieu nous la percevons dans son action incessante sur ce monde qu’il gouverne : « En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être »(Actes 15/28)

-La Paternité de Dieu nous nous en étonnons quand nous percevons qu’elle s’exerce sur tant de ses créatures raisonnables qui ne se distinguent des créatures inanimées ou brutales que par leur indifférence, leurs oublis, leurs blasphèmes.

-La Paternité de Dieu nous l’admirons dans sa délicatesse inconcevable quand il envoie chez nous son Fils pour notre Rédemption. Et lui, Jésus, l’Image visible du Dieu invisible, le doux Seigneur compatissant à toute peine, miséricordieux à l’infini, ne nous permet-il pas, par-dessus tout, de comprendre ce que peut être la Paternité de Dieu ?

   Je ne parlerai pas ici de la Paternité humaine qui cependant est un reflet de la Paternité divine puisque « toute Paternité vient de Dieu ». Et pourtant, il faut avoir eu un bon Père pour réaliser combien sa tendresse à la fois forte et bénigne peut aisément nous faire remonter jusqu’à celle de NOTRE PERE qui est dans les Cieux !

   Au milieu de tant de manifestations de la Bonté Paternelle de notre Dieu qui appelleraient des développements considérables, je m’arrêterai à deux d’entre elles qui nécessiteraient, en notre temps, une importante mise au point : je veux parler de la garde des Anges et des épreuves de la vie.

   1. La Providence vigilante de Dieu sur nous se traduit en particulier par l’envoi d’un Ange Gardien auprès de chacune de nos personnes. « Dans ce voyage que nous faisons vers la céleste Patrie, Dieu notre Père nous a confiés à la garde d’un Ange afin que son secours et sa vigilance nous fissent éviter les embûches secrètement préparées par nos ennemis, repousser les plus terribles attaques dirigées contre nous, marcher constamment dans le droit chemin et empêcher que quelque piège tendu par notre perfide adversaire ne nous fit sortir de la voie qui mène au ciel ». On ne peut mieux détailler le rôle de notre céleste protecteur : mais encore faut-il à cette heure le rappeler nécessairement.

   Ce dimanche 1er de Carême est un peu celui des Anges. « Quoniam Angelis suis mandavit de te ! »

   2. Une autre manifestation de l’Amour de notre Père pour nous risque fort de faire tomber la suspicion sur cet amour même ! cette manifestation c’est l’adversité, les malheurs qui viennent nous éprouver.

   Outre que l’épreuve n’est pas toujours un châtiment mais vraiment la façon de notre Père de jauger la profondeur de notre attachement, elle peut bien aussi devenir la punition dont nous avons besoin pour devenir meilleurs, et pour que la peine présente nous délivre de la peine éternelle.

« Il visite nos iniquités la verge à la main et il frappe nos péchés, mais il ne nous retire pas sa Miséricorde » (Ps. 88). Et Jérémie écrivait sous le nom des enfants d’Israël : « Vous m’avez frappé et je me suis instruit, comme un jeune taureau indompté ; convertissez-moi et je serai converti parce que vous êtes le Seigneur mon Dieu « (Jér. 31/18). « Si vous n’êtes point châtiés, vous êtes des enfants étrangers à Dieu et qu’Il n’a pas adoptés »(Hébreux 12/5). Et nous penserons qu’IL n’a pas épargné son propre Fils !

   Que sur nos lèvres passe souvent le nom de PERE, l’Esprit Saint nous le fera formuler…et Jésus demandera une fois de plus « Père que l’amour dont vous m’avez aimé soit en eux »(Jean 17/26). Amen

 

 

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 17:51

CARÊME  2014

LE PATER

Introduction

          L’Espérance est l’une des ‘Vertus Théologales’, lesquelles, d’après une définition connue, « ont Dieu pour objet principal et immédiat », ou, dans un langage plus clair, « conduisent à Dieu et nous unissent à Lui ».

C’est l’Espérance que nous étudions, cette année, comme vertu particulièrement indispensable, en un temps où tant de choses nous attristent et nous accablent !

Or l’Espérance nous fait tendre vers ‘le Bien de tous les biens’ DIEU possédé dans la béatitude éternelle, en nous appuyant sur les secours qu’Il nous a promis et qu’Il nous donnera en vertu de sa Bonté et de sa Puissance.

 

Il nous faut, au cours de ce Carême, développer notre Espérance :

Le moyen, quotidiennement à notre portée, en est le PATER.

« Ont rapport à l’Espérance les demandes de l’Oraison Dominicale » (St Augustin)

 

Saisissons-nous donc de la ‘Prière du Seigneur’, car elle nous enseigne « tout ce que nous devons espérer de Dieu et tout ce que nous devons Lui demander » (Catéchisme de St Pie X)

 

Faire un commentaire du Pater constitue une tâche, à la fois rude et aisée :

Aisée, parce qu’elle a tenté beaucoup d’auteurs et de saints ; il n’y a donc plus qu’à s’en référer à eux ;

Rude, parce qu’au milieu de tant de choses sublimes qui ont été dites, il s’agit de faire un choix judicieux pour nous tenir à l’essentiel.

Comme il s’agit, avant tout, de fortifier nos certitudes et de nous fournir des bases solides de courage (et d’optimisme) chrétien, nous suivrons du plus près possible, les grandes ‘élévations’ sur le Pater que nous a laissées le Catéchisme du Concile de Trente, document unique de la Doctrine Catholique telle qu’elle doit être enseignée aux Fidèles selon la sagesse des Pères qui « ont ramené toute la doctrine et toute la science du salut à quatre points qui sont, le Symbole des Apôtres, les Sacrements, le Décalogue et l’Oraison Dominicale » (Préface des Auteurs du Catéchisme du Concile de Trente)

 

Puisse NOTRE PERE des Cieux

par sa Grâce

marcher devant nous sur le chemin

dans un Feu durant la nuit

et dans une Nuée durant le jour

comme il est dit au Livre du Deutéronome I/33.

 

Chaque semaine nous Lui demanderons 3 choses :

OSTENDE ! Montrez-vous ! ce sera la partie REFLEXION qui découlera de la Révélation.

EXSURGE ! Levez-vous ! ce sera la partie SECOURS DIVINS qui soutiendra notre Espérance.

LIBERA ! Délivrez-nous ! ce sera la partie CONVERSION qui déterminera nos Résolutions.

          1. NOTRE PERE

OSTENDE ! MONTREZ-VOUS, SEIGNEUR !

Jésus nous dit d’appeler Dieu : « NOTRE PERE » ! Ce titre est désormais passé dans nos mœurs chrétiennes. Mais qu’est-ce qui fonde cette appellation ?

Elle s’appuie sur les 3 Mystères =

     1- de la Création : « Dieu créa l’homme à son image » (Genèse I/27)

     2- de la Providence : Dieu veille aux intérêts des hommes, soins qui révèlent un

                                           Amour Paternel + qui se rend particulièrement manifeste par le don qu’Il      

                                                                            nous fait à chacun d’un Ange Gardien.

                                                                         + qui ne se laisse pas relâcher par les mépris et les révoltes

                                                                            contre Lui.

     3- de la Révélation : « A ceux qui reçurent (le Verbe), Il leur donna le pouvoir de devenir Fils de

                                            de Dieu » (St Jean I/12)

 

« Il n’appartient de dire à Dieu ‘Notre Père’, qu’à ceux qui le remercient de ses bienfaits qui tous sont enfermés dans cette parole. Quiconque appelle Dieu, ‘Notre Père’, confesse qu’il y a une adoption filiale, laquelle suppose la justice, la sanctification, la rédemption, la rémission des péchés et le don du Saint-Esprit. Il faut que nous ayons été enrichis de tous ces biens spirituels, qui sont les droits de notre filiation divine, pour être dignes d’appeler Dieu ‘Notre Père’. » (St Jean Chrysostome, Commentaire sur Ps. 150)

 

EXSURGE ! LEVEZ-VOUS !

Voici qu’arrivent les ‘premiers secours’ que Dieu nous a ménagés pour nous conduire à Lui, dans l’Espérance =

     1- le don de la vie : je ne dois pas faire fi de l’existence !

     2- les interventions incessantes de Dieu : pour soutenir mon existence quotidienne     (santé, nourriture, prospérité ou non, relations et vie de famille…), la protection et la vigilance de mon Ange Gardien.

     3- la GRÂCE de mon Baptême, mon éducation dans la Foi, la fréquentation des Sacrements, les illuminations intérieures qui ont conduit mon progrès spirituel…

 

« Ta vie d’ici-bas est régie par ma Bonté miséricordieuse. La miséricorde préside à toute ma conduite sur toute âme. En tout ce que j’opère je n’ai qu’un but, but unique, but invariable : le salut, la perfection, le bonheur de chaque âme, soit par sa préservation et son ascension, si elle est pure, soit par son relèvement, si elle est tombée. » (G. Desbuquois, ‘L’Espérance’)

 

LIBERA ! DELIVREZ-NOUS !

Notre SEMAINE se passera sous la double décision

     + de l’AMOUR de DIEU, premier sentiment qui doit jaillir de nos cœurs vers NOTRE PERE => récitation fréquente du ‘PATER’ dans la journée.

     + de la FREQUENTATION de l’ANGE GARDIEN, l’envoyé de Notre Père auprès de nous, témoin de sa Providence.

(Et pensons aux Messes de QUATRE-TEMPS, mercredi, vendredi et samedi…)

    

CARÊME  2014

LE PATER

 

2. QUI ÊTES DANS LES CIEUX

OSTENDE ! MONTREZ-VOUS, SEIGNEUR !

Jésus nous a appris à dire NOTRE Père ! Parce qu’Il sait que nous sommes tous FRERES et qu’Il veut que nous nous considérions comme FRERES (St Matthieu 23/8)

D’autre part, Il veut Lui-même se dire notre FRERE et se considérer comme tel (St Mat. 25/40)

     Notre FRATERNITE a donc sa source en celle de Jésus :

Il est notre FRERE -par la nature humaine qu’Il a prise pour devenir l’un de nous (St Paul aux Philip. 2/6&7)

                                 -par la GRÂCE qu’il nous a acquise et transmise (Ephésiens 1/5&6 ; Romains 8/31-34)

     Notre FRATERNITE se réalise par les mêmes dons de Dieu :

Nous sommes tous FRERES - par la nature humaine = étant la même pour tous, elle nous rend tous égaux.

                                                  - par l’action de la GRÂCE = elle établit entre nous

  +une égale dignité par l’origine (Galates 3/28)

  +une égale disposition de la bonté de Dieu à notre égard (Ephésiens 4/5&6)

  +une égale destinée au Royaume céleste (Romains 8/17)

 

 

EXSURGE ! LEVEZ-VOUS !

Jésus veut nous faire vivre avec Lui en FRERES = +en nous faisant ‘demeurer’ en Lui comme le sarment sur la vigne (Jean 15/4)                             +en nous faisant ‘aimer’ par le Père comme il en est aimé (Jean 17/26)                                                      +en nous donnant ses commandements comme liens avec Lui (Jean 15/10)                                                 +en nous nourrissant de Lui pour vivre par Lui (Jean 6/57)                                                                             +en nous confiant sa Mère (Jean 19/26)

                                                                                       +en nous réservant l’intimité éternelle (Jean 17/24)

Jésus veut que nous vivions entre NOUS en FRERES = +en nous demandant de nous aimer comme Lui nous a aimés (Jean 15/12)                                                 +en s’assimilant à chacun de nous pour que nous puissions le reconnaître en tous (Matthieu 25/34-40)

                                                                                                +en nous présentant dans son Evangile tant d’indications sur la charité fraternelle                             +en nous envoyant le Saint-Esprit, son Esprit, pour nous ‘suggérer’ tout ce qu’Il nous a déjà dit (Jean 14/26)

                                                                                                +en s’offrant Lui-même en exemple de charité fraternelle parfaite (Jean 13/1 et 13/14,15)

 

LIBERA ! DELIVREZ-NOUS !

« Le Dieu de gloire veut que s’accomplisse pour nous la parole de l’Ecriture :’Le frère aidé par son frère est comme une ville forte, entourée de remparts’ (Proverbes 18/19). Puissions-nous être tous aidés par notre GRAND FRERE, je veux dire JESUS, car Il s’est plu à faire de nous ses FRERES, et nous le sommes. Nous avons ce FRERE, Puissant afin qu’Il nous rende puissants ; médecin, afin qu’Il guérisse nos passions ; prince de la paix, afin qu’Il pacifie notre homme intérieur ; vivant, afin qu’il nous vivifie ; compatissant, afin qu’Il ait compassion de nous ; miséricordieux, afin qu’Il nous fasse miséricorde » (Lettre de St Barsanuphe, solitaire égyptien)

 

Cette SEMAINE =

nous nous appuierons sur notre FRERE JESUS, pour nous aimer en FRERES, sous le regard de NOTRE Père qui est dans les Cieux !

En nous inspirant de St Paul aux Romains 12/9-21), nous chercherons à développer les points de charité fraternelle suivants (un pour chaque jour ou au choix) :

-un égard, une attention pour faire plaisir

-une prière pour les autres

-un sacrifice de nourriture en vue de l’offrande de Carême

-une visite à quelqu’un dans l’affliction

-une journée de sourire

-un acte d’humilité

-un pardon donné de bon cœur (ou un support patient)

 

 

     

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 17:00

   Progresser en Espérance !...Après avoir passé en revue la nature et le rôle de l’Espérance, nous avons rechercher la manière de la pratiquer. Pour assurer son ‘progrès’ il nous faut reconsidérer les motifs de notre espérance :

-Dieu notre souverain bien qui doit devenir notre possession parce que Lui seul peut nous satisfaire.

-Son tout puissant secours qui seul nous rend capable de partir à sa conquête et de l’atteindre, secours promis et accordé en Jésus-Christ Notre Seigneur.

   Encore faut-il collaborer avec Dieu à l’œuvre de notre sanctification : Dieu ne supprime pas notre activité, il la provoque, la stimule, la rend efficace. Nous voici donc convaincus de pouvoir faire route dans l’Espérance. Comme un conducteur ne devient chevronné qu’au bout d’un certain temps en raison de son expérience des difficultés, des dangers et par une pratique adroite et régulière, ainsi le candidat en Espérance connaîtra-t-il le bon usage de cette VERTU qu’après un certain temps plus ou moins notable de luttes et de satisfactions.

   Il devra d’abord se garder de la présomption, cette espèce de sécurité toute faite qui dispense de l’attention et de l’effort : Dieu est trop bon pour me laisser sans secours et moi je suis hardi et fier devant le danger….à l’opposé se place le découragement qui coupe les ailes à toute entreprise lucide et tenace ! Et puis on rencontre aussi les flâneurs qui perdent de vue le but de leur voyage et s’attardent aux sentiers fleuris d’ici-bas, remettant de se détacher loyalement et définitivement des biens terrestres.

   Ces écueils nous guettent non seulement au départ, mais encore longtemps après : ne soyons jamais surpris de ces retours sur nous-mêmes !

   Cependant, la pratique régulière de la vertu d’Espérance amène insensiblement, mais avec une assurance de plus en plus vérifiable, la Confiance filiale et invincible en Dieu, par le moyen de Jésus devenu le centre de la vie :

-les adversités de tous genres laissent toujours la place à la consolation « Je ne craindrai pas les maux, parce que vous êtes avec moi, Seigneur » (Ps. 22,4)

-les sollicitations du monde, avec ses plaisirs et ses succès ne couvrent plus les appels de Dieu.

-pas même les misères et imperfections morales ne ralentissent l’élan, car celui qui vit d’Espérance sait que l’humilité du cœur provoque la miséricorde.

   Ce n’est donc pas que la route soit désormais sans ennui, que le voyageur soit exempt de toute défaillance, mais la route devient si connue, le voyageur a enrichi tellement son expérience qu’il ne considère plus le chemin lui-même ni ses défaillances à lui, mais il a en vue habituellement le but qu’il poursuivait dès le départ et qu’il a atteint déjà à plusieurs reprises, c’est-à-dire ce ciel où Dieu l’attend. Car si la vue du ciel tel qu’il est, avec Dieu tel qu’il est, nous est encore refusée « Nous voyons maintenant comme dans un miroir, confusément » ; l’habitude de le fixer comble déjà, en partie, notre désir, et très justement, avec l’idée d’être exaucés, nous demandons à Dieu, à l’aide d’une très belle oraison qu’ «  à travers les variations de ce monde nos cœurs soient fixés là où sont les vraies joies » !

   Il reste, bien entendu, la forme la plus parfaite de l’Espérance qui s’appelle en langage mystique le Saint Abandon : mais pour le moment nous dépasserions trop notre sujet qui s’attache avant tout à un développement relativement facile de l’Espérance pour nous attacher aux voies supérieures de la Vie Spirituelle (non pas bien sûr que nous n’ayons pas à les envisager, ni à les désirer, ni à les poursuivre : mais ceci est plus du ressort de la direction de conscience).

   Nous voilà arrivés à la fin de l’étude générale de la Vertu d’Espérance. C’était sans doute la partie la plus aride en raison de son caractère didactique, autrement dit durant ces semaines je professais plus que je n’exhortais ou élevais votre cœur.

   Le Carême va s’ouvrir qui nous permettra davantage de ces véritables exhortations où l’esprit se trouve à profiter de la nourriture substantielle de la parole et de la vérité divine, de ces élévations dans lesquelles notre volonté puise les motifs indispensables à son élan vers un amour conscient et généreux de son Dieu.

   Je vais aborder avec joie, durant ce Carême, la méditation du ‘Pater’, notre Prière d’enfants de Dieu, l’oraison dominicale, la Prière du Seigneur Jésus, l’expression parfaite de notre Espérance et son témoignage irrécusable. Nous obéirons au précepte de Notre Seigneur et comme le dit St Grégoire « illuminés par la présence de notre Rédempteur ce sera pour voir, par le désir, les joies de la lumière intérieure et marcher en faisant le bien sur la route de la vie » Amen.

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 07:06

   De la vertu d’Espérance nous avons recherché la nature : mouvement de la volonté vers un bien à venir, difficile à obtenir et cependant possible à atteindre, qui s’appelle en clair la béatitude éternelle, laquelle, définitivement ne se comprend pas en dehors de Dieu.

   On pourrait donc définir l’Espérance « une vertu théologale qui nous fait désirer Dieu comme notre bien suprême et attendre avec une ferme confiance, à cause de sa bonté et de sa puissance, la béatitude éternelle et les moyens d’y parvenir. » Ainsi tout est dit !

   Puisque les vertus théologales nous sont données comme des ‘Facultés’, des ‘Puissances’ (c’est le sens du mot vertu) par lesquelles la Grâce habituelle ou sanctifiante agit en nous, il nous faut déterminer à présent le rôle exact de la vertu d’Espérance.

   On dira que ce rôle est triple :

1-elle nous unit à Dieu en nous détachant des biens terrestres.

Réfléchissons ! Aucun des biens que nous recherchons ne nous donne au fond satisfaction : soit qu’ils ne durent pas assez longtemps, soit qu’ils nous apparaissent trop déficients. La course au bonheur est effrénée, et la soif d’un plus grand bien est inassouvie ! C’est facile à comprendre : puisque Dieu nous a créés pour le connaître et le posséder, toute recherche du bonheur en dehors de Lui est forcément vouée à l’échec !...Lui seul est la plénitude de l’être, plénitude de beauté, de bonté, de puissance.

   C’est pourquoi aussi, Jésus, quand il nous propose et nous enjoint le renoncement n’omet pas de nous en faire connaître la compensation, qu’il appelle le centuple de la vie éternelle…

   Il faudrait dire un mot du reproche qui est fait aux chrétiens et à leur morale de traiter un marché avec Dieu, où l’on troque les actes de vertu contre une bonne récompense ! Nous répondrons brièvement –d’abord, nous venons de le rappeler, que Jésus n’a pas dédaigné de parler de récompense.

-puis, nous affirmerons que Dieu est aimable (digne d’être aimé) de plusieurs façons, en particulier comme notre souverain bien qui fait la béatitude de l’homme : cela est un acte honnête

-enfin, nous citerons ce texte clair et bien équilibré de St Grégoire de Nysse : « Quelques-uns se sauvent par la crainte, amenés par la menace de l’enfer à se séparer du mal. D’autres se conduisent bien et vertueusement par l’espérance de la récompense réservée aux justes ; ce n’est pas la charité mais l’attente de la rémunération qui les fait s’attacher au bien. La plus parfaite manière de se sauver, c’est la charité. »

   Ainsi les trois motifs : crainte, espérance, amour pur, sont bons et vertueux puisqu’ils assurent le salut : et d’ailleurs les choses sont-elles aussi tranchées qu’on veut bien le dire ?!

2 -elle donne de l’efficacité à nos prières. Nous reviendrons sur ce sujet de la prière manifestation de l’Espérance. Précisons ici qu’elle attire ces grâces actuelles dont le besoin demeure perpétuel pour assurer notre progression spirituelle et qu’elle nous ménage aussi des secours pour notre avantage temporel (santé ou guérison, logement, situation…) qui ne sont nullement négligeables et sont également honnêtes tant qu’ils n’entravent pas notre avancement surnaturel.

Dieu est toujours honoré par notre confiance. « Tous doivent, dit le concile de Trente, placer et reposer une très ferme espérance dans le secours de Dieu. » Voyez comment les gens de Ninive ont compris cela. Après avoir cru à la parole du prophète, ils tournent leur cœur vers l’espérance : imitons-les ! (Voir livre de Jonas)

3 -l’Espérance est un principe de vigoureuse et féconde activité. Rappelez-vous qu’elle est un mouvement de la volonté vers un bien ardu. Elle augmente donc nos énergies. Dans cet exaltant texte de l’épître de St Paul aux Corinthiens qu’on vient de lire en ce dimanche de la Septuagésime, l’Apôtre, qui voyaient les athlètes grecs des jeux olympiques ou autres, disait à ses chrétiens « Celui qui lutte dans l’arène s’abstient de tout. Et ceux-là, à la vérité pour obtenir une couronne corruptible, mais nous, pour obtenir une couronne qui ne se corrompt pas. » Qu’aucun de nous ne manque donc le départ…puis, qu’aucun de nous n’abandonne en cours de route ou de combat.

« Je bataillais, disait Sainte Jeanne d’Arc, et Dieu donnait la victoire ». Ainsi en soit-il pour nous tous !

 

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 12:44

Ayant commencé à parler de l’Espérance, je vous ai dit d’abord qu’elle était au nombre des vertus appelées infuses, c’est-à-dire de ces puissances spirituelles ou facultés surnaturelles qui par leur activité manifestent la présence de la Grâce sanctifiante ou habituelle dans un être humain, et qui y sont versées directement par Dieu avec la grâce elle-même, d’où leur nom d’infuses.

   Nous pouvons, à présent, en étudier la nature et le rôle…

Aujourd’hui, déterminons sa Nature, c’est-à-dire voyons profondément ce qu’est l’Espérance.

   Disons qu’elle est un mouvement de la volonté vers le bien spirituel, bien à venir -donc encore absent (sinon elle n’aurait pas de raison d’être), bien ardu, difficile à obtenir (sinon elle se confondrait avec le simple désir), bien possible à atteindre cependant (sinon l’espérance céderait le pas au désespoir). Mais cette possibilité, comme toute possibilité, suppose ou bien qu’elle s’appuie sur les propres forces du sujet, ou bien sur le secours de quelqu’un d’autre. Or nous sommes en domaine surnaturel, domaine où l’homme n’a pas l’initiative, où il ne peut rien de lui-même. Aussi le mouvement de l’espérance se portera-t-il vers le bien spirituel à obtenir en même temps que vers la personne sur le secours de qui il s’appuie c’est-à-dire vers Dieu.

   Quel est, dans l’Espérance, le bien spirituel à obtenir ? On pourrait, ici, faire avec les théologiens des distinctions savantes et utiles mais qui supposeraient une mise en réflexion un peu longue, et difficiles quand il s’agit seulement d’écouter, ce à quoi vous êtes condamnés… !! J’irai donc au plus clair et au plus pressé.

   L’objet principal de l’espérance est la béatitude éternelle. Voilà le bien à obtenir. Bien suprême puisque la béatitude c’est le bonheur envisagé dans sa possession totale et définitive. Or nous devons savoir que tout bien créé ne peut satisfaire totalement et définitivement. Seul l’incréé, donc Dieu Créateur peut être l’objet de la béatitude : « Vous nous avez fait pour vous, Seigneur, et notre cœur est agité tant qu’il ne se repose pas en vous » (St Augustin, Conf. 1/1) : il savait de quoi il parlait, lui qui avait essayé de tous les bonheurs, même les plus frelatés.

« L’espérance nous fait tendre vers Dieu, comme vers le bien final à conquérir » affirmera donc St Thomas d’Aquin (2a 2ae q.17)

   Cependant il y a un objet secondaire de l’espérance : nous ne sommes pas encore arrivés au but… « Qui veut la fin veut les moyens » dit le proverbe. Or à la fin de la béatitude éternelle sont ordonnés les biens spirituels ordinaires que Dieu distribue de lui-même ou qu’il a confiés à son Eglise, et les biens même temporels, toujours bien sûr, en vue de la vie éternelle. Le chrétien sait qu’il n’est pas un être désincarné !...Retenez ici une nouvelle précision de St Augustin qui annonce déjà le sujet principal de notre prédication d’année « Ont rapport à l’espérance les demandes de l’Oraison dominicale » (le Pater).

   Enfin rappelez-vous que l’Espérance est un mouvement de la volonté vers un bien ardu, possible cependant à conquérir. Nous savons à présent que ce bien est Dieu lui-même : or il faut une puissance infinie pour conduire à ce bien infini. Il y a donc un autre objet de notre espérance qui est la toute-puissance de Dieu, fidèle en ses promesses. Ecoutons cette recommandation de St Paul dans l’Epître aux Hébreux : « Tenons la profession inébranlable de notre espérance, car il est fidèle celui qui a fait la promesse. »(Heb. 10/23) « L’Espérance est une vertu justement parce que l’homme s’attache au secours de la toute-puissance divine…s’il s’appuyait sur l’aide humaine, la sienne ou celle d’un autre, pour obtenir le bien parfait sans l’assistance de Dieu, ce serait vicieux », c’est encore St Thomas qui parle.

   Je terminerai par une remarque pour tranquilliser ceux d’entre vous qui pourraient penser : mais alors que devient par exemple l’appui que nous fondons sur la Sainte Vierge ou les Saints ? La réponse est des plus simples : Notre-Dame et les Saints ne sont que les instruments de Dieu pour nous aider à conquérir la béatitude éternelle. Espérer en leur secours, c’est toujours espérer dans le secours de Dieu. Dans le ciel de Pontmain, le 17 janvier 1871, Notre-Dame, mère de l’Espérance, quoique toute lumineuse et belle, ne faisait pas obstacle à Jésus : elle le présentait sur sa croix toute rouge et elle disait : « Mais priez mes enfants, mon Fils se laisse toucher. Dieu vous exaucera en peu de temps. »

   Espérance dans les moyens, Espérance dans la fin : « Tu es Domine Spes mea ». Amen

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 13:13

« Homo justus et timoratus exspectans consolationem Israël et Spiritus Sanctus erat in eo »

   Si pour la Sainte Vierge Marie cette fête de la Purification et de la Présentation de son Fils au Temple est l’indice de sa charité, car elle fait sicut scriptum est in lege Domini -comme il est écrit dans la loi du Seigneur- (et l’obéissance à la loi de Dieu est la 1èremarque d’une authentique charité…), pour nous cette fête pourra être, comme pour le vieillard Siméon, une manifestation de notre espérance. Elle achève la célébration de Noël, mystère tout rempli d’espérance : vers nous Dieu est venu, il nous ouvre les sources de la grâce, il nous convoque aux biens sans prix de son Royaume d’éternité.

   En ce jour Siméon reconnait en Jésus la lumière des nations. Israël devrait trouver ici sa consolation…mais le vrai Israël de Dieu n’est-ce pas nous ? Alors passerions-nous comme l’antique Israël à côté de la consolation ?

   Quoique nous n’ayons pas encore parlé de la nature et du rôle sanctificateur de l’Espérance, nous nous arrêterons aujourd’hui à rechercher la manière de la pratiquer.

   Il nous est nécessaire, pour progresser en Espérance, de considérer ou plutôt de reconsidérer les motifs qui en sont le fondement. Plus les bases sont assurées et mieux s’élève l’édifice : quels sont les appuis de l’Espérance ? Nous l’avons déjà indiqué, mais sans doute trop rapidement, revenons-y !

   Au fondement de l’Espérance se trouve le désir, mais un désir qui a besoin de ‘sortir’, de surgir en un mouvement vers le bien désiré (bien qui se montre difficile à acquérir mais possible à atteindre !) Vous comprendrez aisément que dans le motif de l’espérance il y a deux éléments à considérer :

-ce qui rend désirable l’objet espéré

-ce qui rend possible sa conquête.

1)L’objet espéré, est-il besoin de le rappeler, c’est Dieu ; Dieu en tant qu’il apparaît comme notre souverain bien, le bien final à posséder. Remarquez, au passage, qu’il y a dans l’espérance une moins grande perfection que dans la charité : le motif est encore intéressé, la recherche de Dieu doit nous ‘rapporter’, celui qui espère veut obtenir quelque chose pour soi. L’espérance reste une vertu caduque, pour le temps présent ! Ne déprécions pas pour autant l’espérance : elle ne nous fait pas agir en vue d’un bas profit, la récompense attendue est Dieu lui-même « ta souveraine récompense, dit St Augustin, c’est Dieu-même, que tu dois aimer de telle sorte que tu ne cesses de le désirer lui-même comme récompense, lui qui seul te rassasiera » (In Psalm 134 n° 11)

2)Dieu parce que notre souverain bien est désirable, mais comment l’atteindre ? Ce qui rend possible sa conquête c’est son tout puissant secours. Pour conduire à la conquête de Dieu bien infini, il faut une puissance infinie. Or Dieu a promis son secours. Et il faut ici revoir le rôle de Jésus et la place qu’il tient dans notre Salut. Les promesses de Dieu, c’est Jésus-Christ, la puissance de Dieu, c’est Jésus-Christ. « Il n’a pas épargné son propre Fils, mais pour nous tous il l’a livré à la mort, comment donc avec Lui ne nous a-t-il pas donné toutes choses ? » (Rom 8/32)

   Voilà, alors, que s’éclaire cette petite formule glissée dans l’acte d’Espérance : j’espère que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde.

   Aujourd’hui c’est saint Siméon qui prend Jésus en ses bras, demain ce sera Jésus qui nous prendra dans les siens, dans ses deux grands bras largement ouverts et tendus sur la Croix : de la Crèche à la Croix, tous les mérites de Jésus…des planches de la Crèche aux poutres de la Croix, tous les mérites de Jésus !

   Oui les appuis de l’Espérance sont solides ! Mais pour progresser en Espérance, il faut encore la rendre plus féconde dans ses résultats. Parce que seule la puissance de Dieu peut nous faire acquérir le bien désiré, parce que Dieu seul peut nous donner la grâce pour l’atteindre, on trouvera des gens pour se réfugier dans l’inaction ! Les promesses divines ne s’accompliront pas en nous sans notre fidélité à la grâce. Siméon attendait, mais il était ‘justus et timoratus’ : nos défaillances rendent l’espérance incertaine « que celui qui croit être debout, prenne garde de tomber ! » (1Cor 10/12) « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement » (Phil 2/12)

   Le Carême approche qui va nous solliciter à l’effort soutenu et courageux. « La vertu éprouvée produit l’espérance » (Rom 5) Nous nous laisserons mettre à l’épreuve : préparez ce temps, précisez l’objet de votre combat spirituel et Jésus qui aujourd’hui est notre lumière deviendra le feu qui nous purifiera pour offrir nos sacrifices au Seigneur dans la justice ! Amen !

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 07:16

   Dans mes vœux de Nouvel An je vous souhaitais l’Espérance…et je vous faisais part de mon intention de faire avec vous l’étude de cette vertu, l’une des trois grandes, dites théologales.

   Je commencerai aujourd’hui par un exposé très général et bref sur les vertus infuses au nombre desquelles figure l’Espérance. Il existe en effet deux sortes de vertus, les naturelles et les surnaturelles.

   Si l’on considère que la vertu est une puissance (c’est le sens du mot virtus) qui dispose l’homme à agir moralement bien, on reconnaîtra aisément que parmi ces puissances quelques-unes existent en l’homme dès sa naissance et d’autres s’acquièrent par une certaine activité : ainsi quelqu’un peut naître avec une disposition certaine à l’énergie, au courage ; mais il devra par contre s’exercer à la douceur en raison de son tempérament trop bouillant. Notre nature et notre activité engendrent des vertus naturelles. Quant aux vertus surnaturelles c’est Dieu qui les verse dans l’âme d’où leur nom de vertus infuses.

   Nous avons, en effet, été appelés à devenir enfants de Dieu et citoyens du Royaume des Cieux. Pour exercer les actes de cet état, nos forces naturelles ne suffisent pas. Il faut que quelque chose les élève , donne à notre être un accroissement : c’est la Grâce par laquelle nous devenons « participant de la nature divine ». Ainsi nos puissances et nos actes sont adaptés à la fin supérieure de la béatitude céleste.

   « Pour que l’homme, dit Saint Thomas d’Aquin, accomplisse les actes qui mènent à la fin de la vie éternelle, Dieu verse premièrement dans l’âme la Grâce, par laquelle l’âme possède comme un être spirituel. Puis il lui donne la Foi, l’Espérance et la Charité, afin que, par la Foi, l’intelligence soit éclairée et connaisse certaines vérités surnaturelles…Par l’Espérance et la Charité, la volonté acquiert une inclination vers le bien surnaturel auquel la nature ne suffirait pas à le porter. Enfin…par l’influence divine, l’homme reçoit des vertus morales infuses pour diriger parfaitement ses actes à la fin de la vie surnaturelle » (De Virtute q.1/a10)

   Nous avons donc déjà acquis que la naissance en nous des vertus infuses est uniquement l’œuvre de Dieu. Qu’en sera-t-il de leur croissance ? Eh bien, elle aussi est œuvre divine : cependant non pas sans que nous consentions. Cet accroissement se fait de deux façons : 1) par les sacrements, qui reçus de la bonne manière, augmentent dans l’âme la grâce et les vertus ; 2) par le mérite de nos bonnes œuvres : c’est la récompense normale de nos bonnes façons d’agir dans l’ordre spirituel. La prière doit être comptée bien entendu au nombre de ces bonnes œuvres.

   Il nous faudra remarquer au passage que si la possession des vertus infuses est due à Dieu seul, comme nous venons de le dire, celles-ci ne vivent pas en marge de notre être naturel : la grâce élève la nature, elle ne la détruit pas : elle donne à notre édifice un couronnement inespéré mais harmonieux. Quand je fais un acte surnaturel, mes vertus infuses s’appuient donc sur mes puissances naturelles qu’elles ont élevées.

   Les vertus infuses susceptibles de croissance peuvent aussi se perdre. Puisque Dieu est la cause des vertus infuses il peut les retirer et il le fait quand il trouve en nous une disposition incompatible avec les vertus surnaturelles. Cette disposition mauvaise, c’est le péché mortel : son châtiment immédiat est la privation de la grâce et des vertus. Cependant Dieu, dans sa miséricorde laisse subsister la Foi et l’Espérance ; c’est notre dernière planche de salut : tant qu’on croit et qu’on espère, la conversion demeure relativement facile.

   En conclusion de ce premier entretien, reconnaissons la Sagesse et l’Amour de notre Dieu. En s’adressant à Jésus, il lui disait : « Tu es mon Fils bien-aimé : en toi je me suis complu ». Sans orgueil, comme sans confusion, puisqu’il l’a voulu, mais avec une extrême reconnaissance, nous pouvons entendre le Seigneur nous dire : « Vous êtes mes fils bien-aimés : vous avez toute ma faveur ». Béni soit-il !

  

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