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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 06:45

Les BONDS de l’Epoux : du Tombeau dans le CIEL

   Depuis le début des vacances nous avons consacré ces entretiens du dimanche à suivre Notre Seigneur dans ces BONDS d’Epoux divin par lesquels il assure notre salut :

  • Du haut du ciel
  • Dans le sein de la Sainte Vierge
  • De ce sein sacré dans une étable
  • De cette étable dans le Jourdain, pour y être baptisé
  • Du Jourdain sur le Calvaire et sur la Croix
  • De la Croix dans le Tombeau
  • Du Tombeau dans le Ciel

Ce dernier bond a nécessité un temps d’arrêt pour contempler l’activité du Seigneur ressuscité. Il nous reste, à présent, et pour clôre cette série, de le suivre dans le Ciel d’où il nous était venu et où il retourne. Mais je l’ai déjà fait remarquer : il nous est venu comme Dieu, 2ème personne de la Sainte Trinité, il y retourne Homme-Dieu revêtu de notre humanité, s’appelant Jésus (c’est-à-dire ‘Dieu sauve’) car ce nom il l’a mérité puisqu’il nous a sauvés et désormais il le portera pour que nous puissions, comme on le dit dans l’hymne Jesu dulcis memoria, ne rien chanter de plus suave, ne rien entendre de plus agréable !

   Mais suivons-le dans son ascension vers le Ciel. Ce ciel que d’aucuns considèrent comme un rêve et que par conséquent ils refusent, ou plus exactement qu’ils veulent établir sur cette terre : le paradis sur terre ! N’est-ce pas là le rêve plutôt ?... et la totale désillusion ! car comment peupler ce paradis sur terre sinon qu’avec des hommes dont nous connaissons trop les limites, les faiblesses, les passions et les turpitudes.

   Alors que Notre Seigneur ne veut s’entourer dans le Ciel qu’il nous a ouvert que de saints, d’hommes qui par leurs renoncements, leurs combats, leur vigilance, leurs vertus sont devenus ses associés, ses fidèles, ses bénis comme il les appelle lui-même. Déjà par cette différence entre les habitants d’un paradis sur terre et les citoyens du Royaume des Cieux nous pouvons juger de la merveille de celui-ci ! Pouvons-nous, cependant, en savoir davantage ? Oui, sûrement. Mais ici, il est nécessaire de bien préciser que le «  Ciel n’est pas l’idéal d’une intelligence humaine. Autant Dieu est supérieur à l’homme, autant son idéal est au-dessus de celui que parviendrait à concevoir l’esprit le plus sublime et le plus pénétrant…tous les tableaux que nous tenterions de retracer ne sont qu’un vain et grossier essai ».

   Alors qui nous enseignera ce qu’est le Ciel, ce qui s’y trouve, quelle vie on y mène ? Le Seigneur a voulu lui-même nous donner des représentations de cette gloire et de ces splendeurs dont St Paul qui fut ravi en esprit jusqu’au 3ème ciel, nous dit-il, affirme que « l’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu, dans le cœur de l’homme n’a pas monté ce que Dieu prépare à ceux qui lui montrent leur amour. »(Cor 2/9)

Ces représentations divines on les trouve dans la Sainte Ecriture sous la plume des prophètes, et plus particulièrement dans les visions de l’apôtre St Jean en son Apocalypse. Il ne peut être question de citer ces textes : mais ils sont là pour nous faire resplendir aux yeux de l’esprit la richesse, la beauté, la paix de la maison de Dieu.

   Les Saints dans leurs méditations et souvent par révélation divine ont eu aussi des lumières sur la vie éternelle du ciel : « Là, dit St Augustin, là brille une clarté qu’aucun lieu ne peut circonscrire ; là sont des chants que le temps n’arrête pas ; là s’épandent des parfums que nul souffle ne dissipe ; là on goûte des saveurs qu’aucune voracité ne réduit ; là sont fixés des biens que le dégoût ne disperse pas ; là Dieu est contemplé sans relâche, il est connu sans erreur, il est aimé sans offense, il est loué sans lassitude. »

   « Le ciel est un royaume si beau, une béatitude si transcendante, que Dieu en a fait l’objet exclusif de ses pensées ;il rapporte à cette création l’universalité de ses œuvres ; il choisit son propre Fils lui commandant de travailler à cette œuvre importante de se constituer sa demeure éternelle en n’épargnant ni son sang, ni ses sueurs, ni ses larmes pour y introduire ses rachetés ; c’est à la consommation de la vie céleste qu’est ordonnée l’Eglise Catholique avec ses dogmes, ses sacrements, sa hiérarchie. »

   Et quand Notre Seigneur prie pour nous le soir du Jeudi-Saint, lui qui sait, lui qui est venu pour que nous sachions à notre tour, il dit « O Père, je vous l’ai demandé, que là où je suis, ceux que j’ai aimés y soient avec moi ».

   Alors nous continuerons à nous préparer à aller au Ciel, mes frères !

   Le matin de sa mort Ste Thérèse de l’Enfant Jésus dont la pauvre poitrine n’arrivait plus à lui donner le souffle nécessaire à la vie présente disait : »l’air de la terre me manque, quand est-ce que j’aurai l’air du Ciel ». Nous pensons bien que ce n’était pas le simple désir d’une malade oppressée ! L’air du ciel, Jésus commence à nous le faire respirer par une vraie vie spirituelle : mais il faut nous livrer à ces exercices respiratoires qui nous assurent de pouvoir un jour nous remplir de l’air du ciel. « C’est dans les Cieux que vous devez vivre par avance », écrivait Ste Thérèse à l’un des missionnaires qu’elle soutenait par sa prière et ses sacrifices. Car il est dit « Là où est votre trésor, là aussi est votre cœur ». Votre trésor, n’est-ce pas Jésus ? Puisqu’il est au Ciel, c’est là que doit habiter votre cœur !

   Comment ne pas nous rendre à cette invitation quand à travers l’œuvre accomplie pour nous par Notre Seigneur, nous tiendrons à lui en exprimer notre gratitude fidèle. Amen

 

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