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26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 07:22

   Noël ! La crèche nous émeut, mais le mystère est grandiose !

Le Verbe engendré de toute éternité par le Père a élevé jusqu’à l’union personnelle avec lui le fruit béni du sein virginal de Marie, c’est dire que la nature humaine et la nature divine sont liées en Jésus dans l’unité d’une seule personne qui est la deuxième personne de la Sainte Trinité ; et puisque, lorsqu’on parle de filiation, c’est la personne que l’on désigne, on doit dire que Jésus est le Fils de Dieu car sa personne est divine : il est le Verbe incarné. C’est donc à juste titre que Marie est appelée Mère de Dieu, non qu’elle ait engendré le Verbe, mais parce qu’elle a engendré l’humanité que le Verbe s’est unie dans le mystère de l’Incarnation. Nous avons chanté à la messe de minuit : « Tu es mon Fils ; moi-même, aujourd’hui je t’ai engendré » : Fils éternel du Père, sans cesse engendré par Lui au jour de l’éternité, le Christ l’est encore au jour de sa naissance sur la terre en notre humanité.

   C’est au milieu de la nuit que Marie mit au monde l’Enfant divin et qu’elle le déposa dans une crèche. Cette naissance en pleine nuit est symbolique. « Dieu, né de Dieu ; Lumière née de la Lumière », le Christ dissipe les ténèbres du péché ; Il est la vraie lumière dont l’éclat « illumine le regard de notre esprit, pour que, désormais, connaissant Dieu d’une manière visible, nous soyons ravis par Lui en l’amour des choses invisibles » (Préface)

   Aujourd’hui est donc l’Aurore d’un jour sans fin, l’aurore de ce jour du salut qui, commencé sur la terre, se prolonge dans l’éternité sans jamais connaître de déclin. Aussi avec les bergers auxquels le Seigneur manifeste l’Incarnation de son Fils, hâtons-nous comme eux d’aller porter nos adorations à Celui qui, né dans l’éternité de son Père céleste et né de Marie sur la terre, doit naître toujours davantage par la grâce dans nos âmes, en attendant qu’il nous fasse naître à sa vie glorieuse dans le ciel.

L’évangile de ce jour est celui que nous avons chaque jour à la fin de la messe, le prologue solennel de l’évangile de St Jean, qui revêt en un jour de Noël plus de grandeur encore : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu ». L’Eglise semble vraiment vouloir insister, plus que jamais, sur la divinité du Christ au moment où elle le montre s’inclinant vers notre nature humaine pour la faire sienne et nous sauver. En contemplant la crèche il importe de reconnaître dans l’Enfant Jésus le Verbe, le propre Fils de Dieu, qui, après tous les prophètes, est venu lui-même nous apporter le message du Père, et qui, après avoir opéré la purification des péchés, siège désormais à la droite de la majesté divine au plus haut des cieux. Oui, le mystère de Noël est éblouissant ! Puissions-nous comprendre jusqu’à quel point nous y sommes engagés : « Dieu tout-puissant, faites que le Sauveur du monde, né en ce jour pour nous engendrer à la vie divine, soit aussi pour nous le dispensateur de l’immortalité » (Postcom.) Amen.

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