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22 juillet 2018 7 22 /07 /juillet /2018 21:31

   Cette semaine nous admirerons les desseins de Dieu sur Sainte Anne, Mère de la Bienheureuse Vierge Marie. Elle est célèbre et chère au cœur des vrais fidèles  cette bonne grand’mère de Jésus.

Pourtant les documents authentiques manquent qui pourraient nous parler d’elle sans crainte d’erreur !

   Il faut recourir à ces textes dont je vous ai déjà parlé qu’on appelle les évangiles apocryphes. Ces récits ont été ramassés après les 4 évangiles seuls reconnus comme authentiques par l’Eglise. Ils sont parsemés de beaucoup de fantaisies, de naïvetés, de merveilleux à sensation. Cependant, on ne saurait leur dénier toute valeur. Ils ont certainement recueilli des bribes de traditions vénérables…et ils ont eu une influence profonde sur l’art chrétien, notamment au Moyen-âge. Notre époque a oublié ces textes et bien peu de personnes connaissent leur existence, à plus forte raison leur contenu.

   Le nom des parents de Marie a été possédé depuis la plus haute antiquité chrétienne : Joachim et Anne. Ce nom Anne, comme tous les noms hébreux a une signification : il veut dire « grâce ». Et comme la grâce désigne un don de Dieu, on peut aisément comprendre combien ce nom convenait à celle qui nous donnerait la « pleine de grâce ».

D’ailleurs la naissance de Marie, serait elle-même une grâce pour Anne qui était stérile et comme Elisabeth, mère de Jean-Baptiste, avancée en âge.

   Or pour les Juifs, le fait de ne pas avoir d’enfant, revêtait l’allure d’une véritable malédiction. Les textes apocryphes nous représentent donc Joachim se rendant au désert pour y faire pénitence et prier, pendant que Anne pleure à la maison et prie elle aussi. Un ange de Dieu apparaît alors à chacun des époux pour les rassurer et leur promettre une progéniture. Joachim revient vers sa femme, celle-ci va au-devant de son époux et la rencontre a lieu à la Porte Dorée du Temple, celle qui était tournée vers l’Orient. Cette scène  a été reproduite des milliers de fois dans des œuvres de toutes sortes au cours du Moyen-âge (peinture, sculpture, émail, vitrail…

« Ainsi, dit Dom Guéranger, c’est de la chair de Ste Anne que prit un corps celle en qui Dieu prit chair à son tour ; c’est de son lait qu’elle fut nourrie, c’est de sa bouche que tout inondée qu’elle fût directement de la divine lumière, elle reçut les premières et pratiques notions de la vie. Ainsi, elle a créé un tabernacle à Dieu : c’était la devise que portaient, autour de l’image d’Anne instruisant Marie, les jetons de l’ancienne corporation des ébénistes et des menuisiers, qui, regardant la confection des tabernacles de nos églises, où Dieu daigne habiter, comme son œuvre la plus haute, avait pris Sainte Anne pour patronne et modèle auguste ».

   Mais il faut aussi entendre St Jean Damascène s’écrier dans un sermon sur la Nativité de la Sainte Vierge : « Béni soit-il (le Seigneur) lui qui a donné la fécondité à celle qui était stérile, en y ajoutant, don suprême, l’heureuse conception de la Vierge qui fut Mère de Dieu, selon la chair, dont le sein fut véritablement le ciel, puisqu’en lui habita celui qu’aucun espace ne saurait contenir. »

   Parmi toutes les manifestations du culte de Sainte Anne, il ne faut pas manquer de parler de celle qui nous touche de plus près, le pèlerinage d’Auray. C’est pendant les années 1623-1624-1625 au village de Keranna près d’Auray que Ste Anne se montra à Yves Nicolazic et lui fit trouver une statue qui avait été honorée là dans des temps très reculés. Sainte Anne d’Auray allait devenir un grand centre de pèlerinage !

Il y en a d’autres… N’oublions pas que la ville d’Apt, en Provence, s’honore d’avoir reçu en dépôt le saint corps de l’aïeule du Christ.

Nul doute que la France, qui a eu tant de marques de le la prédilection divine, a été gâtée par tous les membres de la divine famille du Seigneur : Jésus lui-même qui fit de notre pays, la Fille Aînée de son Eglise et lui réserva les secrets de son Sacré-Cœur ; la Vierge Marie qui mit si souvent le pied chez nous et qui est notre Reine ; Saint Joseph qui descendit lui aussi en Provence à Cotignac au 17ème siècle ; enfin Sainte Anne.

Cette semaine est comprise en la fête de Sainte Marie-Madeleine et de Saint Marthe : si elles ne faisaient pas partie de la famille de Jésus, elles étaient de ses amis les plus intimes - et toutes deux, avec Lazare, débarquèrent elles aussi en Provence. Quelle suite de prévenances !

 Prions cette semaine pour notre Patrie : « Ô vous, dit Dom Guéranger, dans sa prière à Saint Anne, ô vous qui comme le Christ, aimez les Francs, continuez-nous cet amour, tradition de famille pour nous si précieuse. »  Amen

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