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11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 06:50

‘Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur - parlant de notre roi - que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance et de même il obtiendra la naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien, et par son entremise de celui des grands de la terre.’

Comme je vous le disais il y a un mois, en ces quelques lignes est transmis un message d’une importance extraordinaire. Il est adressé ‘Au Fils aîné de mon Sacré-Cœur’ dit Jésus, (et Ste Marguerite-Marie précise « parlant de notre Roi »). Pourquoi fils aîné de son Sacré-Cœur ? Sinon parce que le pays qu’il gouverne est la Fille Aînée de son Eglise. Et j’ajoutais que la prédilection que Jésus porte à la France n’est pas une invention, une chimère. Le pape Grégoire IX écrivait à notre Roi Saint Louis : « Comme Dieu autrefois préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la Foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. »

Or quand Ste Marguerite Marie fit sa déclaration en juin 1689 le Roi de France était Louis XIV. Jésus prend le soin de rappeler que sa naissance fut quasi miraculeuse (obtenue par la dévotion aux mérites de ma Sainte Enfance). Il faut savoir les pèlerinages que la Reine Anne d’Autriche fit à travers la France pour obtenir la naissance de cet enfant. A 37 ans, elle se lamentait de n’avoir pas encore donné d’héritier à la Couronne. Or Anne d’Autriche avait une particulière dévotion à la Sainte Enfance de Jésus. En ce temps-là, pendant que la reine priait et pérégrinait, un saint religieux, le frère Fiacre eut une apparition de la Sainte Vierge tenant un enfant dans ses bras. Elle lui précise que ce bébé était le futur roi. Cette vision eut un énorme retentissement : les parisiens allèrent jusqu’à poser une effigie du saint religieux sur les portières des calèches, et finalement les voitures de place et de louage furent appelées « fiacres » !

Une chose certaine c’est que le 5 septembre de l’année 1638 naissait le petit Louis qu’on s’empressa de surnommer « Dieudonné ».

En 1689 Louis XIV avait 51 ans, ce n’était pas un saint. Et Notre Seigneur déclare à Marguerite Marie que son Cœur veut triompher de celui du Roi pour que par son entremise il triomphe des grands de la terre. Enorme responsabilité : la chrétienté ne se refera que si le Roi de France redevient le « Roi très chrétien », que si le Roi-Soleil incline ses rayons devant le Soleil de Justice !

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Au mois d’août suivant (1689) nouveau message : et c’est Dieu en personne qui le délivre à Ste Marguerite Marie. Comme le dit un ancien recteur de la basilique de Montmartre, c’est à genoux qu’il faudrait lire ce message.

En voici le début : « Le Père éternel, voulant réparer les amertumes et angoisses que l’adorable Cœur de son divin Fils a ressenties dans la maison des princes de la terre parmi les humiliations et outrages de la Passion, veut établir son empire dans la cour de notre souverain monarque, duquel il veut se servir pour l’exécution de ce dessein qu’il désire s’accomplir en cette manière, qui est de faire faire un édifice où serait le tableau de ce divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute sa cour… »

Qu’un cri d’amour et de reconnaissance s’échappe donc de nos cœurs : jamais Dieu n’a agi de la sorte avec aucune autre nation. Le Sacré-Cœur doit régner en France et par la France dans le monde entier. Mais qu’en sera-t-il d’une telle demande ? Sans vouloir nous lancer dans des considérations historiques pourtant importantes, il est difficile de savoir si le Roi fut jamais averti de ce que demandait de lui Notre Seigneur ! Une chose certaine, c’est qu’il ne bouge pas.

Alors faudra-t-il en conclure que tout tombe à l’eau. Non, Ste Marguerite elle-même, qui fut tant accablée de ne pouvoir constater qu’on tenait compte de sa mission écrira : « Une chose qui me console fort, c’est que j’espère qu’en échange des amertumes que ce divin Cœur a souffertes dans les palais des grands pendant les ignominies de sa Passion, cette dévotion s’y fera recevoir avec magnificence, AVEC LE TEMPS… » Et à la fin de sa vie elle répétait : « Il régnera, il me l’a dit. Ce mot me transporte de joie ».

C’est dans le même sens que Jésus avait dit un jour à Ste Gertrude : « Ne sois pas étonnée si tes paroles sont quelquefois prononcées en vain : toutes choses sont réglées par ma Divine Providence et arrivent en leur temps »

Avec le temps, en leur temps….l’inertie ou le refus coupable des hommes ne feront jamais obstacles aux décisions de notre divin Roi… Amen

 

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