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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 06:45

En la fête du Christ-Roi, il y a deux semaines, je vous annonçais mon intention de poursuivre notre réflexion sur la Royauté de Jésus. Et pour travailler à l’avancement de son Règne, il nous faut mieux connaître Jésus. C’est sans doute le but de la prochaine année jubilaire de la Miséricorde que nous offre le Saint Père…Vous le connaissez, notre cher Seigneur, nous le connaissons ! Mais sommes-nous bien sûrs que nous n’avons pas beaucoup encore à apprendre sur lui ? Jésus disait à la Samaritaine, au bord de son puits, le fameux puits de Jacob : « Si tu savais le don de Dieu et celui qui te parle ».

   Jésus disait un jour à Ste Marguerite-Marie : « Je régnerai malgré mes ennemis et je viendrai à bout des desseins pour lesquels je t’ai choisie, quelques efforts que fassent tous ceux qui voudraient s’y opposer ». Et réconfortée par ces promesses, la bienheureuse ajoutait « L’adorable Cœur de Jésus se fera connaître et établira son empire malgré l’enfer. Il régnera…malgré toutes les contradictions ».

   Sommes-nous enfin arrivés à ce temps là ? Je ne pourrai vous le dire, mais nous ferons avancer ce temps là de tout notre possible : ce sera notre ambition pour cette année ; alors courage !...

   Dans l’évangile de la Fête du Christ-Roi nous avons un exemple de ce que Jésus veut éviter à tout prix : que l’on confonde son Royaume avec un royaume selon l’usage des hommes. Jamais Notre Seigneur ne va se soulever contre le pouvoir, pourtant détesté, des Romains. Ses accusateurs pourront devant le tribunal de Pilate évoquer et invoquer une attitude contraire : « Nous avons trouvé que cet homme détourne notre nation en l’empêchant de payer les impôts à César ». Or Pilate ne retiendra rien de cette accusation. Il sait (sa police est bien faite) que Jésus n’a jamais opéré de cette façon. Pourtant l’espérance d’Israël par rapport au Royaume de Dieu était celle-ci : la restauration politique de la nation. Par contre quand ses ennemis ajoutent : « Il dit de lui-même qu’il est Christ-Roi ». Pilate lui pose la question : « Es-tu le Roi des Juifs ? » et Jésus lui réponds « Tu le dis ». Sans doute Pilate imagine-t-il que les prétentions de Jésus s’arrêteraient à devenir le Roi des Juifs et par mépris pour eux, il retiendra ce titre pour le placer au-dessus de la tête de Jésus sur l’écriteau de la Croix. ‘Jésus de Nazareth Roi des Juifs’.

   En affirmant cette royauté sur le peuple juif Jésus est bien logique avec lui-même. J’ai été envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais ce n’est là qu’un privilège momentané pour les Juifs : ils sont les premiers appelés au Royaume de Dieu : ils ne sont pas les seuls. D’ailleurs comme ils refusent dans l’ensemble de répondre à l’appel de Jésus, celui-ci les avertit que d’autres viendront prendre leur place et ce sont ceux-là qui porteront des fruits.

   Voilà comment Jésus parle de son Royaume qu’il appelle soit le Royaume des Cieux, selon St Matthieu, soit le Royaume de Dieu selon les autres évangélistes. Les deux termes sont admis par l’ensemble de ses auditeurs.

   Dans un autre passage de l’évangile, lors de la fête de la Dédicace du Temple, on fait cercle autour de Jésus et on lui demande : « Jusqu’à quand vas-tu nous faire languir ? Si tu es le Christ, dis-le nous clairement. » Nous l’avons dit, l’espérance d’Israël, c’est que le Messie soit le Libérateur de son peuple, qu’il restaure la royauté pour rendre à Israël sa gloire et sa liberté. Et nous savons que tel n’est pas la pensée de Jésus. Mais il n’empêche qu’il est le Messie, le Christ, et il l’affirme : « Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, mais vous ne me croyez pas. » La raison de ce refus c’est que ses auditeurs ne font pas partie de ceux que le Père, son Père, lui a donnés, et qu’il appelle ses brebis. « Le Père qui me les a données est plus grand que tout et nul ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi nous sommes un. » Les Juifs ont pleinement saisi la déclaration de Jésus : à preuve, ils vont chercher des pierres pour le lapider. Le Temple était encore en travaux : commencé par Hérode le Grand, 18 ans avant la naissance de Jésus, il ne fut achevé que 34 ans après sa mort en l’an 64. Il y a donc des matériaux à proximité, il est facile de trouver des pierres. Or la Loi prévoit la mort par lapidation pour les blasphémateurs. Et pour les auditeurs de Jésus, nul doute qu’il vient de blasphémer. Alors Jésus leur demande : « Je vous ai fait voir quantité de bonnes œuvres venant du Père, pour laquelle me lapidez-vous ». « Mais ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, c’est pour un blasphème : parce que Toi qui n’est qu’un homme, Tu te fais Dieu ! »

   Tu te fais Dieu : la voilà la chose inadmissible. Or c’est à cela que tient Notre Seigneur : la reconnaissance de sa divinité, spécialement, allons-nous dire, parce que c’est sa divinité qui fonde sa Royauté. Jésus est Roi parce qu’il est Dieu. « Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu ». Voilà comment St Jean débute son Evangile. « Sachez une bonne fois que le Père est en moi et moi dans le Père » achève Jésus devant les Juifs qui ont été chercher des pierres. Il est Roi par droit de naissance éternelle puisqu’il est Dieu. Et quand il vient dans ce monde, il  n’a rien perdu de cette attribution. Nous allons bientôt le chanter à Noël en nous servant du prophète Isaïe « Puer natus est » Un enfant nous est né, un fils nous a été donné…l’empire a été posé sur ses épaules. Tu es donc Roi, demandait Pilate. Tu le dis, je suis Roi ! Forts et fiers de la déclaration de Jésus, nous allons le voir  toute cette année au sommet de sa Royauté ! Vive Jésus, notre Roi ! Amen

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