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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 17:30

   En présentant le mystère de la Sainte Trinité, je vous disais dimanche dernier de retenir :

-l’égalité des personnes et de leurs perfection

-leur union profonde de par leur existence l’une dans l’autre : fusion mais non confusion

-leur unique opération (mise en œuvre) en ce qui concerne les œuvres qu’elles produisent.

   Mais le fait de voir tout ce qui fait l’unité en Dieu ne nous doit pas faire perdre de vue ce qui distingue chacune des personnes. Si à elles trois elles réalisent la nature, l’unique nature divine, elles restent bien distinctes selon quelque chose. Disons tout de suite que chaque personne se distingue des autres par des relations d’origine, c’est-à-dire par son mode de procession. Voilà encore un mot consacré par l’Eglise : vous chantez à propos du Saint-Esprit « qui ex Patre, Filioque procedit » qui procède du Père et du Fils.
   Procéder de quelqu’un c’est en tirer son origine. Nous disons que dans la Trinité le Fils procède du Père et le Saint-Esprit du Père et du Fils comme nous venons de le voir. Mais j’arrête ici ce début d’explication pour affirmer que le Père, la 1
ère personne, est justement celle qui ne procède pas.

   Voici comment le symbole de Saint Athanase, que le saint défenseur de la foi contre l’Arianisme composa pour donner en termes simples le contenu de la foi trinitaire, s’exprime : « Le Père n’a été fait, ni créé, ni engendré par personne ». Et le concile de Florence porte dans l’un de ses décrets : « Tout ce que le Père est ou possède, il ne le tient pas d’un autre, mais de soi, et il est principe sans principe »

   Il me semble difficile d’aller plus loin aujourd’hui, puisque le reste sera vu à propos du Fils et à propos du Saint-Esprit. Il est cependant nécessaire d’affirmer dès à présent que cette particularité du Père d’être le Principe, la Source et l’origine de toute la divinité ne confère pas à la personne du Père une supériorité sur les deux autres personnes. Nous nous efforcerons d’éclaircir ce point par la suite.

   Avouons que nous ne pouvons avancer ici que doucement, précautionneusement. Notre dogme n’est pas incohérent, s’il demeure d’autre part difficile et, en bien des domaines, inexplicable !...

   « Pourquoi Dieu n’aurait-il pas de fils ? Pourquoi cette nature bienheureuse manquerait-elle de cette parfaite fécondité qu’elle donne à ses créatures ? s’écrie Bossuet. »

« C’est par une participation de cette bienheureuse fécondité que l’homme est fécond…Cette féconde efficacité…pourra cesser quand Dieu voudra, quand le nombre des hommes qu’il veut rendre heureux sera complété ; mais d’elle-même elle sera toujours regarder comme riche et comme parfaite. Et d’où viendrait cette perfection sinon de celle de Dieu, toujours plus fécond en lui-même et toujours père ? »

   Puisse cette semaine nous faire réfléchir sur Dieu notre Père, et nous préparer ainsi à entrer dans un nouvel Avent de la venue de son Fils. Amen

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