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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 06:49

Les Bonds de l’Epoux, de ce sein sacré dans une étable !

   Par cet adjectif est qualifiée l’une des prérogatives de la Sainte Vierge : sa virginité perpétuelle. La dignité de Marie consiste en ce qu’elle a été la « Mère de Dieu » : tout le reste que l’Eglise a reconnu et proclamé en elle tient à cette réalité. « Si Marie n’est pas Mère de Dieu, on ne voit pas pourquoi nous maintiendrions encore comme une vérité indiscutable qu’elle est préservée de la tache originelle (ce qui est un privilège, son privilège). Si elle n’est pas Mère de Dieu, on n’arrive plus à justifier l’universalité de l’intercession de Marie (prérogative de sa Médiation) - ni son Assomption (prérogative de sa montée au ciel en corps et en âme) - ni sa virginité perpétuelle (la plus admirable de ses prérogatives). Elle avait fait vœu de virginité : c’est la seule objection qu’elle manifeste à l’Ange Gabriel quand il lui annonce le choix de Dieu sur elle pour en faire la Mère de son Fils : « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme » expression propre au langage des hébreux et qui marque l’abstention des rapports charnels. La gloire de la virginité demeurera en Marie dans la conception de Jésus : il a été conçu du Saint-Esprit. Mais cette virginité, par une nouvelle disposition miraculeuse lui demeurera à la naissance de l’enfant-Dieu « Après l’enfantement vous êtes demeurée inviolée » Post partum Virgo inviolata permansisti !

   Ce corps de Marie est le vase précieux, la tour d’ivoire, la maison d’or, l’arche d’alliance (vous reconnaissez les invocations des litanies) il est sacré, c’est-à-dire, selon le sens de ce mot en latin, voué à la divinité, qui seule, en la personne du Fils, y touchera. C’est là aussi, comme s’expriment à l’envie les saints Pères et Docteurs de l’Eglise, reprenant les expressions de l’Ecriture Sainte, c’est là la « chambre nuptiale, où le Verbe de Dieu, commence ses épousailles avec l’humanité. » Un Dieu y entre qui en sort homme. « Il n’existe de Fils de Dieu incarné que Celui qui a été conçu par la Vierge sa Mère, celui qui a tiré sa nature humaine de son sein virginal. »

   Mais voilà que Marie « va répandre sur le monde la lumière éternelle » ce sera dans la nuit de Noël. L’empereur Auguste fait un recensement du monde romain, il pense régir le monde. Il n’est qu’un instrument aux mains de Dieu qui, par lui, va permettre que se réalise la prophétie de Michée sur Bethléem « c’est de toi que sortira celui qui doit régir Israël mon peuple ».

   Joseph et Marie sont arrivés dans la cité de David. Aucune maison humaine ne les accueillit. Mais était-ce désirable ? La Sainte Vierge devait bien prévoir que la naissance de l’Enfant, qui avait été conçu d’une manière si merveilleuse, ne s’accomplirait pas à la manière ordinaire. Lui faudrait-il subir les regards d’autres humains ?

   Non, le secret du Roi du Ciel serait bien gardé. Comme la lumière à travers un pur cristal, le Sauveur des hommes passe de son sanctuaire virginal dans la rude crèche des animaux. Et Marie, sa Mère, qui n’a pas besoin comme les autres femmes des soins d’autrui inhérents à la maternité, enveloppe de langes celui que les charmants Noëls de chez nous appellent le Nouvelet !

   Puis vers l’étable, une grotte, vont se hâter tout-à-l’heure les premiers avertis, les bergers des environs…qui mènent encore la vie de leur ancêtre Abraham, le Père de tous les Croyants. « La foi antique d’Israël, simple et pieuse, s’était conservée chez eux mieux qu’ailleurs. Et puis, ces hommes étaient souvent de ceux que l’on méprisait : sans fortune et sans honneur »

   Nous ne sommes pas étonnés de ce que l’on demande alors dans le mystère du Rosaire qui correspond à la Nativité de Notre Seigneur le fruit spirituel du ‘détachement des biens de ce monde’. Bossuet commente cela dans un de ses sermons pour Noël :

« Ce qui nous empêche d’aller au Souverain Bien, c’est l’illusion des biens apparents ; c’est la folle et ridicule créance qui s’est répandue dans tous les esprits, que tout le bonheur de la vie consiste dans ces biens externes que nous appelons les honneurs, les richesses et les plaisirs ; étrange et pitoyable ignorance. C’est pourquoi le Fils de Dieu vient au monde comme un réformateur du genre humain, pour désabuser les hommes de leur erreur, et leur donner la vraie science des biens et des maux. »

   Ainsi soyons savants, et attachons-nous cette semaine à Jésus notre richesse et notre honneur : la Toujours Vierge Marie nous fera cette grâce. Amen

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